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CE PARFUM DE REPORT

Rédigé par Dakarposte le Samedi 24 Février 2024 à 17:18

Encore une fois, alors que temps presse, ruse et manœuvres ont prévalu lors de l’interview que le Président a accordée à des journalistes de chez nous
Pendant que tout le pays, les hôtes étrangers, les amis du Sénégal et les partenaires financiers et techniques attendaient ce jeudi 22 Février 2024 la fixation de la date de l’élection présidentielle de 2024 conformément à la décision du Conseil Constitutionnel du 15 février 2024, maintenant c’est un parfum de report qui sent à mille lieux.
Déjà un constat de la démarche de caméléon adoptée suite à la décision du CC du jeudi 15 février 2024 demandant « dans les meilleurs délais » de faire les diligences nécessaires pour la tenue de l’élection avant le 2 Avril 2024
On prend acte avec promesse de se conformer à la décision, et au lieu de s’y mettre, on initie un dialogue avec des candidats recalés, et autres membres de la société civile. Alors que la veille en Conseil des Ministres, il a été demandé ministères concernés de prendre les dispositions pour l’élection présidentielle sans préciser la date
Quand on a le pouvoir d’abroger son propre décret, il faut avoir le courage de le remplacer « sans délais » il faut le dire cette fois. Surtout que le décret en question est supposé n’avoir pas été pris du fait de son annulation par le CC
On n’avait pas pris tout ce temps pour l’abrogation du décret convoquant le corps électoral et seulement 4 personnes à la tête d’institutions ont été consultés à cet effet dont le Président du Conseil Constitutionnel et 3 autres de BBY (Aminata M’bengue Ndiaye, Amadou Mame Diop et Abdoulaye Daouda Diallo)
« Mon mandat s’arrête le 2 avril, mais le pays ne peut rester sans PR » voilà ce que le PR nous dit.
« Si on votait le 25 Février, la passation était possible, mais on est plus dans ce cas. Lundi et mardi (dans 5 jours encore) je vais écouter toutes les forces vives de la nation et s’il y’a pas entente, je vais retourner au Conseil Constitutionnel, si on ne vote pas il y’aura pas de successeur 
 On cherche à gagner du temps. Or, on a vu la promptitude avec laquelle le président de la République avait eu à prendre une décision consistant à abroger le décret convoquant le collège électoral pour le 25 février 2024.
Il a élargi délibérément l'assiette de consultation rien que pour fixer une date pour le scrutin en y mêlant ceux qui ne sont pas concernés et qui sont plus nombreux que les candidats déjà validés en dernier ressort avec la démission courageuse de Mme Rose Wardini.
Ce qui est évident, c’est que les 43 recalés sont pour la reprise du processus et je suis au regret de constater qu’on est en train de mêler la société civile à ce jeu dangereux. Ce n’est pas son rôle au stade actuel que de proposer une date de scrutin. Et ce sera assez surprenant de leur part de s’assoir à une table avec des recalés après avoir proposé les dates du 3 et 10 mars
Tous ceux qui auront à mon avis participé à ce dialogue qui entrainerait le report « avant l’hivernage » auront trahi les espoirs du peuple qui attend un nouveau Président quel qu’il soit.
Si le pays est dessus de vos personnes, respect au calendrier républicain et aux institutions de la République
le 4 Avril 2024 un nouveau président doit être à la tribune avec son gouvernement et assister au défilé de la fête de l’indépendance comme cela prévu par la Constitution.
Si ces arrangements nauséabonds aboutissent, rien ne pourra empêcher le futur président d’user des mêmes méthodes pour prolonger son mandat fusse-t-il de quelques mois et bien peut-être de 1 ou 2 ans
On verra bien ce qui ressortira de ce conclave annoncé
L’histoire retiendra cet épisode pas glorieux de notre modèle démocratique tant loué au-delà de nos frontières
Salif N’diaye
Dieppeul 2








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