
Après le rapport de la Cour des comptes qui a confirmé les craintes du nouveau gouvernement quant au niveau d’endettement du pays et la falsification des chiffres, une délégation du Fonds monétaire internationale (FMI) se trouve à Dakar jusqu’au 26 mars. Elle tente de comprendre ce qui a provoqué ce dérapage des comptes publics et quelles leçons en tirer. « Nous souhaitons analyser les événements passés, voir comment ils se sont déroulés et, surtout, discuter avec les autorités des réformes qu’elles comptent mettre en place pour éviter que des situations similaires ne se reproduisent à l’avenir », a déclaré Edward Gemayel, chef de la délégation. Le Fonds monétaire international souhaite arriver « le plus tôt possible » à un nouveau programme d’aides pour le Sénégal, a souligné hier lundi le chef de la Mission en visite dans le pays, qui a encouragé les autorités à poursuivre « l’assainissement des finances publiques ».
Le FMI rassure sur la dette et la viabilité financière du Sénégal
« Cela dit, il est important de préciser que ces échanges ne commencent pas aujourd’hui. Notre dialogue avec le gouvernement sur la situation de la dette est en cours depuis longtemps. Il a débuté bien avant la publication du rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) en septembre dernier. Nous avons eu plusieurs discussions en amont, au cours desquelles les autorités nous ont donné un aperçu des éléments à anticiper », a-t-il souligné. Avant de rassurer quant à la dette du Sénégal. « Elle (la dette) reste ‘’viable’’, en dépit du fait que selon le rapport de la Cour des comptes, son niveau a atteint presque 100 % du produit intérieur brut (PIB) », a assuré le chef de mission du Fonds monétaire international (FMI) pour le Sénégal, Edward Gemayel. Malgré un ratio de presque 100% du PIB, la dette du Sénégal demeure ‘’toujours viable’’, a indiqué M. Gemayel. A l’en croire, le gouvernement sénégalais est toujours ‘’capable d’honorer le service de la dette et n’a pas sollicité à ce jour une restructuration’’.
Aucun nouvel accord avec le Sénégal, pour le moment
Edward Gemayel a révélé par ailleurs qu’actuellement, il n’y a pas d’accord en place. « La priorité immédiate concerne le misreporting : il est essentiel de comprendre ce qui s’est passé, comment cela s’est produit et quelles mesures les autorités comptent prendre pour y remédier », a-t-il fait savoir. « La prochaine étape consistera à soumettre un dossier au conseil d’administration du FMI sur cette question. Ce dernier devra alors prendre une décision parmi deux options : soit accorder une dérogation, sous réserve que les autorités mettent en œuvre des mesures correctrices, soit demander un remboursement », a-t-il renseigné. « Le Conseil du FMI devra alors prendre une décision parmi deux options : soit accorder une dérogation (…), soit demander un remboursement. Une fois cette question réglée, nous pourrons entamer des discussions sur un nouveau programme, comme le souhaitent les autorités. Celles-ci ne souhaitent pas poursuivre avec l’ancien programme, négocié par l’administration précédente. Elles préfèrent élaborer un nouveau programme qui reflète leurs propres priorités. »
Il rassure que le Sénégal dispose de fondamentaux économiques suffisamment solides pour faire face à la situation actuelle sans compromettre sa croissance et la lutte contre la pauvreté à court et moyen terme. Avec la révision du niveau de la dette, la situation s’est probablement complexifiée, du moins sur le plan statistique. Cependant, il est important de noter que cette dette était déjà en cours de remboursement par le pays. Ensuite, les autorités sont pleinement conscientes des défis actuels. Elles adoptent une approche prudente en hiérarchisant les dépenses essentielles, qu’il s’agisse des dépenses sociales, des charges courantes ou des investissements. Les projets les plus prioritaires sont maintenus, tandis que d’autres, moins urgents, sont reportés. Cette gestion témoigne d’une approche réfléchie et pragmatique des finances publiques. « Les projets les plus prioritaires sont maintenus, tandis que d’autres, moins urgents, sont reportés. Cette gestion témoigne d’une approche réfléchie et pragmatique des finances publiques. »
Selon Edward Gemayel, « à court terme, la priorité est de stabiliser l’économie, en tenant compte de la nouvelle réalité d’un niveau de dette plus élevé. Il ne s’agit pas d’une instabilité économique au sens d’une inflation galopante ou d’une baisse marquée de la croissance. Au contraire, la croissance est estimée à environ 8 % cette année, ce qui en fait l’une des plus élevées de la sous-région et même de l’Afrique subsaharienne. Quant à l’inflation, elle est maîtrisée, autour de 1 % à 1,8 %. » « Les fondamentaux économiques restent solides, mais la dette doit être placée sur une trajectoire descendante à moyen terme. Cela passe par une politique budgétaire et fiscale qui permette de réduire progressivement le déficit. En stabilisant le déficit, on peut enclencher une baisse durable de l’endettement. C’est le principal défi à court et moyen terme. »
Rewmi
Le FMI rassure sur la dette et la viabilité financière du Sénégal
« Cela dit, il est important de préciser que ces échanges ne commencent pas aujourd’hui. Notre dialogue avec le gouvernement sur la situation de la dette est en cours depuis longtemps. Il a débuté bien avant la publication du rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) en septembre dernier. Nous avons eu plusieurs discussions en amont, au cours desquelles les autorités nous ont donné un aperçu des éléments à anticiper », a-t-il souligné. Avant de rassurer quant à la dette du Sénégal. « Elle (la dette) reste ‘’viable’’, en dépit du fait que selon le rapport de la Cour des comptes, son niveau a atteint presque 100 % du produit intérieur brut (PIB) », a assuré le chef de mission du Fonds monétaire international (FMI) pour le Sénégal, Edward Gemayel. Malgré un ratio de presque 100% du PIB, la dette du Sénégal demeure ‘’toujours viable’’, a indiqué M. Gemayel. A l’en croire, le gouvernement sénégalais est toujours ‘’capable d’honorer le service de la dette et n’a pas sollicité à ce jour une restructuration’’.
Aucun nouvel accord avec le Sénégal, pour le moment
Edward Gemayel a révélé par ailleurs qu’actuellement, il n’y a pas d’accord en place. « La priorité immédiate concerne le misreporting : il est essentiel de comprendre ce qui s’est passé, comment cela s’est produit et quelles mesures les autorités comptent prendre pour y remédier », a-t-il fait savoir. « La prochaine étape consistera à soumettre un dossier au conseil d’administration du FMI sur cette question. Ce dernier devra alors prendre une décision parmi deux options : soit accorder une dérogation, sous réserve que les autorités mettent en œuvre des mesures correctrices, soit demander un remboursement », a-t-il renseigné. « Le Conseil du FMI devra alors prendre une décision parmi deux options : soit accorder une dérogation (…), soit demander un remboursement. Une fois cette question réglée, nous pourrons entamer des discussions sur un nouveau programme, comme le souhaitent les autorités. Celles-ci ne souhaitent pas poursuivre avec l’ancien programme, négocié par l’administration précédente. Elles préfèrent élaborer un nouveau programme qui reflète leurs propres priorités. »
Il rassure que le Sénégal dispose de fondamentaux économiques suffisamment solides pour faire face à la situation actuelle sans compromettre sa croissance et la lutte contre la pauvreté à court et moyen terme. Avec la révision du niveau de la dette, la situation s’est probablement complexifiée, du moins sur le plan statistique. Cependant, il est important de noter que cette dette était déjà en cours de remboursement par le pays. Ensuite, les autorités sont pleinement conscientes des défis actuels. Elles adoptent une approche prudente en hiérarchisant les dépenses essentielles, qu’il s’agisse des dépenses sociales, des charges courantes ou des investissements. Les projets les plus prioritaires sont maintenus, tandis que d’autres, moins urgents, sont reportés. Cette gestion témoigne d’une approche réfléchie et pragmatique des finances publiques. « Les projets les plus prioritaires sont maintenus, tandis que d’autres, moins urgents, sont reportés. Cette gestion témoigne d’une approche réfléchie et pragmatique des finances publiques. »
Selon Edward Gemayel, « à court terme, la priorité est de stabiliser l’économie, en tenant compte de la nouvelle réalité d’un niveau de dette plus élevé. Il ne s’agit pas d’une instabilité économique au sens d’une inflation galopante ou d’une baisse marquée de la croissance. Au contraire, la croissance est estimée à environ 8 % cette année, ce qui en fait l’une des plus élevées de la sous-région et même de l’Afrique subsaharienne. Quant à l’inflation, elle est maîtrisée, autour de 1 % à 1,8 %. » « Les fondamentaux économiques restent solides, mais la dette doit être placée sur une trajectoire descendante à moyen terme. Cela passe par une politique budgétaire et fiscale qui permette de réduire progressivement le déficit. En stabilisant le déficit, on peut enclencher une baisse durable de l’endettement. C’est le principal défi à court et moyen terme. »
Rewmi