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COLONEL MASSAMBA DIOP : « LES HÔPITAUX ONT ATTEINT UN CERTAIN SEUIL DE SATURATION »

Rédigé par Dakarposte le Lundi 11 Mai 2020 à 12:22

C’est un secret de polichinelle. La prise en charge du coronavirus préoccupe tous les directeurs d’hôpitaux du Sénégal. Une prise en charge, qui va avec la gestion des autres pathologies, induisant l’obligation de les protéger de toute contamination.

Colonel Massamba Diop, vice-PCA de l’hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff, un des invités de la matinale spéciale Covid-19 d’iRadio évoque, ainsi, la capacité d’accueil des hôpitaux face à la pandémie qui fait des ravages dans le monde, indiquant que « les hôpitaux chargés de la prise en charge du coronavirus sont suffisamment équipés. Mais ce qui pose problème, c’est le réel besoin. Tout dépend du flux des malades. Si jusqu’à présent, on parvient à gérer les malades en termes de capacité d’accueil, de moyens de prise en charge, il est évident qu’aujourd’hui, les hôpitaux ont atteint un certain seuil de saturation. On est obligé, pour certains malades, de les mettre en confinement dans des structures hôtelières. Ça suppose que l’on priorise les cas qui sont asymptomatiques ou qui sont, précocement, diagnostiqués, qu’on puisse les mettre ailleurs en attendant. Tout le monde est dépassé par cette pandémie. »

Fort de ce fait, il recommande de ne pas baisser la garde. D’autant plus que martèle-t-il : « On ne devait même pas arriver à dire aux gens rester chez vous, ou à instaurer un couvre-feu, cela devait être une discipline librement consentie, une acceptation volontaire de rester chez soi. Et à partir de ce moment, je pense qu’on pourrait améliorer la prise en charge. Regardez le comportement des jeunes Sénégalais dans la banlieue, dans les quartiers périphériques. Ils sont dans la rue, et ils défient les forces de défense et de sécurité comme si c’était un malin plaisir. Si les Asiatiques sont parvenus à juguler leur maladie, c’est parce qu’il y a une discipline de fer dans ces pays-là. Il faut qu’on en arrive là. »

Un malheur n’arrivant jamais seul : les structures hospitalières font face à une importante baisse de recettes essentielles à leur fonctionnement, du fait de la réduction du taux de fréquentation, avec la fuite des autres patients.

Emedia.sn




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