L'agence de presse officielle de Corée du Nord, KCNA, a annoncé samedi 2 mai, photos à l'appui, que le dirigeant du pays, Kim Jong-un, avait assisté à l'inauguration d'une usine d'engrais à Sunchon, près de Pyongyang, en compagnie de dignitaires et de sa sœur et conseillère Kim Yo-jong. Il s'agit de sa première apparition officielle depuis le 11 avril.
"Le dirigeant suprême Kim Jong-un coupe le ruban pour l'inauguration de l'usine d'engrais phosphatés de Sunchon", indique une dépêche de KCNA. Il "a assisté à la cérémonie", et "tous les participants ont lancé des 'hourrah !'" quand il est apparu, a-t-elle ajouté. Kim Jong-un a également visité l'usine, et a été "informé sur le processus de production", a encore indiqué KCNA.
Sur l'une des photos officielles, on peut voir le dirigeant nord-coréen, revêtu de son habituel costume noir, couper un ruban rouge, sa sœur et d'autres dirigeants nord-coréens apparaissant en retrait, sans qu'il soit possible d'authentifier cette apparition.
Spéculations
La santé du leader nord-coréen faisait l'objet de multiples spéculations depuis son absence le 15 avril aux cérémonies de commémoration de la naissance de son grand-père, Kim Il-sung, fondateur du régime nord-coréen.
Minimisant les rumeurs, le conseiller spécial à la sécurité nationale du président sud-coréen Moon Jae-in avait assuré le 26 avril que Kim Jong-un était "vivant et en bonne santé".
Les préoccupations entourant la "disparition" de Kim Jong-un révèlent surtout l'impréparation de la communauté internationale à l'instabilité en Corée du Nord, a estimé Leif-Eric Easley, professeur d'études internationales à l'université Ehwa de Séoul.
"Washington, Séoul et Tokyo ont besoin de renforcer leur coordination sur des plans" en prévision de cette éventuelle disparition, a-t-il déclaré. "Si les photos de la réapparition de Kim sont authentiques, la leçon à en tirer est que le monde devra écouter davantage le gouvernement sud-coréen et moins les sources anonymes et les rumeurs" sur les réseaux sociaux, a-t-il encore ajouté.
Secret d'État
L'état de santé du dirigeant nord-coréen est un secret d'État extrêmement bien gardé, dans un pays notoirement opaque vis-à-vis de l'étranger, et où la liberté de la presse n'existe pas.
En 2011, il avait fallu deux jours après la mort de Kim Jong-il pour que l'information sorte du cercle très fermé des dignitaires de Pyongyang. En 2014, son fils et successeur Kim Jong-un avait disparu de la circulation pendant près de six semaines, puis était réapparu avec une canne. Au terme de plusieurs jours, les services de renseignements sud-coréens avaient assuré qu'il avait été opéré pour lui retirer un kyste à la cheville.
Autre sujet de spéculation : l'épidémie de coronavirus, qui a durement touché les deux pays voisins de la Corée du Nord, Chine et Corée du Sud. D'après Pyongyang, aucun cas n'a été signalé dans un pays qui a fermé ses frontières et applique les précautions les plus strictes contre la maladie.
"Le dirigeant suprême Kim Jong-un coupe le ruban pour l'inauguration de l'usine d'engrais phosphatés de Sunchon", indique une dépêche de KCNA. Il "a assisté à la cérémonie", et "tous les participants ont lancé des 'hourrah !'" quand il est apparu, a-t-elle ajouté. Kim Jong-un a également visité l'usine, et a été "informé sur le processus de production", a encore indiqué KCNA.
Sur l'une des photos officielles, on peut voir le dirigeant nord-coréen, revêtu de son habituel costume noir, couper un ruban rouge, sa sœur et d'autres dirigeants nord-coréens apparaissant en retrait, sans qu'il soit possible d'authentifier cette apparition.
Spéculations
La santé du leader nord-coréen faisait l'objet de multiples spéculations depuis son absence le 15 avril aux cérémonies de commémoration de la naissance de son grand-père, Kim Il-sung, fondateur du régime nord-coréen.
Minimisant les rumeurs, le conseiller spécial à la sécurité nationale du président sud-coréen Moon Jae-in avait assuré le 26 avril que Kim Jong-un était "vivant et en bonne santé".
Les préoccupations entourant la "disparition" de Kim Jong-un révèlent surtout l'impréparation de la communauté internationale à l'instabilité en Corée du Nord, a estimé Leif-Eric Easley, professeur d'études internationales à l'université Ehwa de Séoul.
"Washington, Séoul et Tokyo ont besoin de renforcer leur coordination sur des plans" en prévision de cette éventuelle disparition, a-t-il déclaré. "Si les photos de la réapparition de Kim sont authentiques, la leçon à en tirer est que le monde devra écouter davantage le gouvernement sud-coréen et moins les sources anonymes et les rumeurs" sur les réseaux sociaux, a-t-il encore ajouté.
Secret d'État
L'état de santé du dirigeant nord-coréen est un secret d'État extrêmement bien gardé, dans un pays notoirement opaque vis-à-vis de l'étranger, et où la liberté de la presse n'existe pas.
En 2011, il avait fallu deux jours après la mort de Kim Jong-il pour que l'information sorte du cercle très fermé des dignitaires de Pyongyang. En 2014, son fils et successeur Kim Jong-un avait disparu de la circulation pendant près de six semaines, puis était réapparu avec une canne. Au terme de plusieurs jours, les services de renseignements sud-coréens avaient assuré qu'il avait été opéré pour lui retirer un kyste à la cheville.
Autre sujet de spéculation : l'épidémie de coronavirus, qui a durement touché les deux pays voisins de la Corée du Nord, Chine et Corée du Sud. D'après Pyongyang, aucun cas n'a été signalé dans un pays qui a fermé ses frontières et applique les précautions les plus strictes contre la maladie.