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Coronavirus dans le monde : l’Europe rouvre certaines frontières intérieures

Rédigé par Dakarposte le Jeudi 4 Juin 2020 à 19:44

L’Europe avance chaque jour un peu plus dans le déconfinement et le retour à la vie habituelle. La crise sanitaire « n’est pas terminée », a cependant averti le président italien, Sergio Mattarella.


La pandémie due au nouveau coronavirus a fait au moins 382 016 morts dans le monde depuis son apparition en décembre en Chine, selon un bilan établi par l’Agence France-Presse (AFP) à partir de sources officielles, mercredi 3 juin à 21 heures. Plus de 6 440 940 cas d’infection ont été officiellement diagnostiqués dans 196 pays et territoires depuis le début de l’épidémie, dont au moins 2 768 700 sont aujourd’hui considérés comme guéris.

Selon les chiffres officiels, les pays les plus touchés sont :

-les Etats-Unis avec 106 696 morts (1 841 471 cas),
-le Royaume-Uni avec 39 728 morts (279 856 cas),
- l’Italie avec 33 689 morts (233 836 cas),
- le Brésil avec 32 548 morts (584 016 cas),
- la France avec 29 021 morts (188 674 cas, bilan revu mardi à la baisse par les autorités).`
Parmi les pays les plus durement touchés, la Belgique est celui qui déplore le plus grand nombre de morts par rapport à sa population, avec 82 pour 100 000 habitants, suivi par le Royaume-Uni (59), l’Espagne (58), l’Italie (56) et la Suède (45).


Des contaminations qui repartent à la hausse en Suède et en Iran
Les nouveaux cas confirmés d’infection par le SARS-CoV-2 ont atteint un record en Iran, avec 3 574 personnes contaminées en vingt-quatre heures, a déclaré jeudi le porte-parole du ministère de la santé iranien, Kianouche Jahanpour. Cet indicateur, en hausse depuis un mois, révèle que la propagation du nouveau coronavirus s’est accélérée au cours des derniers jours, jusqu’à dépasser le pic de 3 186 nouveaux cas déclarés atteint le 30 mars. Le nombre de morts provoqués chaque jour par le virus reste toutefois relativement faible, selon les chiffres communiqués par M. Jahanpour, avec 59 nouveaux décès entre mercredi et jeudi



Les grandes villes d’Azerbaïdjan vont réimposer un bref confinement ce week-end en raison, là aussi, de la hausse des nouveaux cas de SARS-CoV-19 enregistrés dans ce pays du Caucase depuis l’assouplissement des restrictions la semaine dernière, ont annoncé, jeudi, les autorités. Un confinement sera notamment décrété pour deux jours, à partir de samedi, dans la capitale Bakou, ainsi que dans les villes de Soumgaït et de Gandja, avec une prolongation possible pour deux jours de plus, a annoncé le premier ministre azerbaïdjanais, Ali Asadov.

Le nombre de contaminations est également reparti à la hausse en Suède mais le nombre de décès et de personnes hospitalisées en soins intensifs continuent en revanche de baisser, a annoncé jeudi l’Agence nationale de santé publique. En dépit de cette reprise des contaminations, le premier ministre, Stefan Löfven, a cependant annoncé jeudi, lors d’une conférence de presse, que la Suède assouplirait à compter du 13 juin les restrictions sur les déplacements intérieurs jugés non essentiels.


Les frontières commencent à s’ouvrir en Europe
Le quasi-retour à la normale se poursuit en Europe. Dans l’espoir de sauver son industrie touristique minée par la crise sanitaire, l’Italie a rouvert mercredi ses frontières aux touristes européens. L’Autriche cessera jeudi, plus tôt que prévu, de contrôler systématiquement ses frontières terrestres, à l’exception de celles qu’elle partage avec l’Italie. Quant à la Belgique, elle rouvrira ses frontières avec les autres pays de l’UE ou le Royaume-Uni le 15 juin. Les Pays-Bas vont, eux aussi, assouplir à partir du 15 juin les mises en garde sur les voyages touristiques pour plusieurs pays d’Europe. Cette annonce intervient quelques heures après une décision similaire des autorités, en Allemagne.


Au Royaume-Uni, le gouvernement envisage d’instaurer des ponts aériens avec certains pays faiblement affectés, qui permettraient ainsi d’éviter à de nombreux voyageurs entrant sur le sol britannique d’observer une quarantaine, redoutée par les professionnels du tourisme.

L’Espagne, qui a voté mercredi une dernière prolongation de l’état d’alerte jusqu’au 21 juin, s’emploie à faire revenir progressivement sur son sol, à partir du lendemain, les touristes en provenance de pays considérés comme sûrs du point de vue de la pandémie de Covid-19. Le pays, qui compte 27 133 morts, rouvrira ses frontières terrestres avec la France et le Portugal le 1er juillet, a-t-on appris jeudi auprès du ministère du tourisme, et non le 22 juin, comme l’avait rapporté plus tôt la titulaire du ministère.

De son côté, la Lettonie lève mercredi l’obligation de quarantaine pour les voyageurs en provenance de plus de vingt pays européens, une mesure déjà adoptée par l’Estonie et la Lituanie voisines.

L’Amérique latine particulièrement meurtrie
Le Mexique a enregistré plus de 1 000 morts en vingt-quatre heures mercredi pour la première fois depuis le début de l’épidémie, le double de la veille. Au total, le coronavirus a infecté 101 238 personnes et causé la mort de 11 729, ont indiqué les autorités sanitaires, qui craignent que ce bilan ne soit sous-évalué.

Le Brésil compte désormais 32 548 morts, après avoir enregistré 1 262 morts supplémentaires au cours des dernières vingt-quatre heures, le bilan quotidien le plus élevé depuis le 21 mai (1 188), ce qui témoigne de la poursuite de la phase ascendante de la pandémie. Ce pays de 212 millions d’habitants, qui représente à lui seul plus de la moitié des cas et des morts en Amérique latine, a enregistré au total 555 383 cas confirmés de Covid-19, après une forte progression de près de 29 000 cas au cours des dernières vingt-quatre heures.

En Colombie le bilan s’établit à plus de 1 000 morts, moins de trois mois après la détection du premier cas de contagion, a annoncé le ministère de la santé. Bogota, la capitale de quelque huit millions d’habitants, est la ville comptant le plus de morts, avec au moins 258 morts recensées dues au coronavirus.



En Equateur, la capitale, Quito, très touchée, a commencé mercredi à sortir du confinement décrété il y a onze semaines. Dans cette ville de trois millions d’habitants, les transports urbains, où la distance sociale est marquée, ont repris peu à peu, ainsi que le travail en présentiel, mais limité à 50 % du personnel.

Pays-Bas, France, Allemagne et Italie s’allient pour assurer un vaccin dans l’UE
La France, l’Allemagne, l’Italie et les Pays-Bas sont convenus de former une « alliance » visant à assurer la production d’un potentiel vaccin contre le Covid-19 en Europe, ont annoncé mercredi les autorités néerlandaises. L’objectif de cette « alliance pour un vaccin inclusif » est de produire des vaccins sur le sol européen, là où cela est possible, a déclaré le ministère.

L’alliance a aussi pour but de garantir qu’un nombre suffisant de doses de vaccins soit disponible pour l’Union européenne (UE) et d’autres pays à faibles revenus, notamment en Afrique. Elle « souhaite également convenir avec les sociétés pharmaceutiques qu’un vaccin doit devenir largement accessible, disponible et abordable pour l’UE », afin que les personnes « les plus vulnérables » puissent en bénéficier, ont expliqué les autorités néerlandaises.

La France va par ailleurs doubler sa contribution à l’Alliance du vaccin (GAVI), qui passera de 250 à 500 millions d’euros sur 2021-2026. Elle ajoutera également 100 millions d’euros lorsqu’un vaccin contre le Covid-19 sera disponible, afin d’aider à le rendre accessible à tous, a annoncé Emmanuel Macron jeudi.

L’OMS reprend son essai sur l’hydroxychloroquine
Après analyse, le comité de sécurité de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a estimé « qu’il n’y a aucune raison de modifier le protocole » des essais cliniques sur l’hydroxychloroquine, médicament dérivé d’un antipaludique dont l’utilité contre le nouveau coronavirus suscite tant de débats, a annoncé mercredi l’OMS. Celle-ci avait suspendu ces essais après la publication d’une étude par la prestigieuse revue médicale The Lancet.

Celle-ci, qui semblait clore le débat, jugeait inutile, voire néfaste, le recours à l’hydroxychloroquine contre le coronavirus. La France avait elle aussi annoncé qu’elle allait suspendre toute utilisation du médicament.

Mais mardi soir, The Lancet, dont la publication était attaquée, avait fait machine arrière, en reconnaissant que « d’importantes questions » étaient soulevées à ce sujet – un premier pas, selon certains spécialistes, vers le reniement de cette publication.



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