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EXPROPRIATION DE TERRAINS À GUÉRÉO LES PAYSANS APPELLENT L’ETAT A REVENIR A DE MEILLEURS SENTIMENTS

Rédigé par Dakarposte le Vendredi 6 Septembre 2019 à 13:05

EXPROPRIATION DE TERRAINS À GUÉRÉO LES PAYSANS APPELLENT L’ETAT A REVENIR A DE MEILLEURS SENTIMENTS
Le Collectif des propriétaires de terrains de Guéréo a organisé une conférence de presse, hier jeudi, dans le but de dénoncer une spoliation foncière orchestrée par l’Etat du Sénégal au profit d’une entreprise étrangère. A cette occasion, il a annoncé avoir commis un avocat afin d’attaquer les décrets de 2018 et 2019-401 relatives à cette spoliation en justice. En ce sens, ces membres appellent le Chef de l’Etat, Macky Sall, à les réattribuer ces terres appartenant aussi à des paysans et cultivateurs de cette localité.
 
Le dossier concernant les terrains spoliés de Guéréo, dans la petite côte, est loin de connaître son épilogue. Les propriétaires des champs et autres parcelles disent ne pas être informés des décrets 2018-2019-401 du président Macky Sall concernant l’attribution de leurs terres de Guéreo à un entrepreneur étranger du nom de Jean Marie Grand, pour la construction d’un hôtel. Ils estiment qu’ils ont subi une expropriation publique car ces terrains sont un patrimoine. En conférence de presse hier, le collectif des propriétaires de terrains de Guéréo a demandé à l’Etat de sauvegarder ce bien économique afin que chacun en bénéficie et non comme un privilège.
 
Demba Ndiaye, le chargé de communication du collectif explique: «en octobre 2018, on a pris connaissance d’un décret pris par le Chef de l’Etat, le président Macky Sall, avec les signatures de l’ancien ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Ba, de l’ancien ministre du Budget, Birima Mangara, et l’ancien Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne, pour donner les terrains à une entreprise privée. On lui avait déjà donné un terrain où il a un construit un hôtel, terrain d’une valeur de 40 ha qui est estimable à une ville moyenne de 40 mille personnes. Il souhaite en construire un autre à notre insu. Ce que nous n’accepterons jamais.»
 
Et Demba Ndiaye de poursuivre: «on a envoyé des demandes d’audience auprès du président de la République auxquelles il n’a pas répondu. On a introduit un recours auprès du Conseil constitutionnel, mais rien n’a été fait. Là, on a pris un avocat qui a fait recours à la Cour suprême. Il parait que ça dure entre six (6) mois et un (1) an. D’ici là, tous les trois (3) mois on rappellera au président Macky Sall qu’il n’a pas le droit de spolier des Sénégalais pour donner cela à quelqu’un pour une construction d’hôtel.»
 
APRES LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL, LA COUR SUPREME SAISIE
 
Aussi optent-ils pour la mobilisation publique afin que leur cri de cœur soit entendu. «Ce qu’on va faire, c’est utiliser les avocats pour les démarches judiciaires, on ne peut faire autrement. Nous utilisons les mobilisations publiques, les médias et peut-être qu’il sera frappé par le bon sens et rapporter ce décret. C’est ce que l’on demande. Qu’il laisse les terrain des centaines de paysans qui vivent là-bas», dénonce-t-il. 
 
Leur avocat, Me Moussa Sarr, n’a pas manqué de saisir la justice. «L’Etat a l’obligation de veiller à la préservation du foncier, selon l’article 25-1 du dernier alinéa. La seule richesse du citoyen lambda, ce sont les terres. Cette spoliation ne peut continuer. Tout cela doit se faire dans le respect strict de la réglementation. Ces décrets concernent mille (1000) personnes qui ont été délestées au profit de l’autorité. L’Etat n’a pas respecté la loi en prenant ces lois, c’est inadmissible et intolérant. Il aurait dû suivre le processus adéquat. Nous sommes contraints de saisir la Chambre suprême de la haute Cour de justice pour dénoncer ces décrets qui ont violés ces droits», a confié Me Sar. A noter que ce collectif, composé de cultivateurs et de paysans, compte organiser des manifestations collectives pour dénoncer ces spoliations de terrains, si, toutefois, aucune mesure n’est prise par l’Etat.









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