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Expansion du coronavirus en Italie : Qu'attend le consulat du Sénégal en Italie pour créer une cellule de crise?

Rédigé par Dakarposte le Mardi 25 Février 2020 à 17:43

L'Italie, premier pays le plus touché en Europe a mis en place un cordon sanitaire autour de onze villes du nord. Dans la région de Lombardie où vivent des milliers de Sénégalais, certains envisageraient de rentrer.

Dakarposte a appris que le consulat du Sénégal et l'ambassade à Rome n'ont encore donné aucune consigne particulière aux ressortissants sénégalais. 

Aux dernières nouvelles, le dernier bilan parle de 5 morts et plus d’une centaine de personnes contaminées par cette épidémie de pneumonie virale, en un laps de temps très court.

Dans ce contexte, le consulat du Sénégal  et l'ambassadeur bref les autorités du "pays de la Téranga" feraient mieux de  créer, pendant qu'il est encore temps, une cellule de crise afin d’établir le contact avec les Sénégalais résidant dans ce pays.
Cette cellule sera chargée du suivi et de l’évolution de leur situation sanitaire.

Pour ce faire, un numéro vert devrait mis en place par nos gouvernant. Ce, parallèlement, aux centres de santé mis en place par les autorités Italiennes. Qui, nous apprend-on,  disposent d’un numéro vert  mis à la disposition des personnes ayant reconnu les symptômes du virus sur elles.

 À ce jour, (touchons du bois!) aucun cas de coronavirus n’a été détecté au Sénégal. Mais, il urge que  le ministère de la santé  dévoile quotidiennement les données relatives à la situation et le développement épidémiologique lié au coronavirus par exemple sur les réseaux sociaux.


Dans la foulée, nous avons appris que trois nouvelles régions italiennes – Toscane, Sicile et Ligurie – ont recensé des contaminations au nouveau coronavirus. C'est en substance ce qu' a annoncé la Protection civile, qui a fait état, mardi 25 février dans la soirée, d'un nouveau bilan total de 322 cas dont onze décès.

Le précédent bilan, publié mardi en milieu de journée, faisait état de 283 cas dont 7 décès. Trois nouveaux décès ont eu lieu en Lombardie, la région la plus touchée : deux hommes de 84 et 91 ans, et une femme de 83 ans. Le quatrième décès a eu lieu en Vénétie : une femme de 76 ans qui vivait à Trévise.

Les trois nouvelles régions concernées par l'épidémie sont très touristiques. En Toscane, deux cas ont été signalés, l'un à Florence et l'autre à Pistoia. En Sicile, trois cas sont apparus dans un groupe originaire de Bergame (Lombardie). Un premier cas a aussi été détecté en Ligurie.


Des failles dans l’organisation d’un hôpital lombard

Le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, a laissé entendre que des failles dans l'organisation d'un hôpital de Lombardie avaient pu aggraver la crise sanitaire en cours. Il a déclaré que cet établissement, qu'il n'a pas identifié, pourrait avoir "contribué à la propagation". Il a ajouté qu'il pourrait envisager de retirer certains pouvoirs aux régions sur les questions sanitaires, provoquant la colère de la Ligue d'extrême droite, qui dirige la Lombardie tout comme la Vénétie.

Le président de la Chambre des députés et membre de la Ligue Riccardo Molinari a dénoncé des propos "quasi fascistes" du président du Conseil. Le gouverneur de Lombardie, Attilio Fontana, a dénoncé une "stratégie du désespoir" de la part de Giuseppe Conte, qui tente selon lui de faire oublier les dysfonctionnements à la tête du gouvernement.

Le principal foyer de l'épidémie a été identifié à Codogno, près de Lodi, à 60 km au sud de Milan. C'est dans cette localité de 15 000 habitants qu'avait été hospitalisé, mercredi dernier, Mattia, un cadre de 38 ans considéré comme le "patient 1", d'où découle la majorité des cas recensés en Lombardie.

Réunion à Rome

Réunis à Rome, les ministres de la Santé des pays européens frontaliers de l'Italie ont exclu de fermer leurs frontières avec le pays. "Nous sommes convenus de laisser les frontières ouvertes. Fermer les frontières serait une mesure disproportionnée et inefficace à ce stade", a dit le ministre italien Roberto Speranza.

Participant à cette réunion, son homologue français, Olivier Véran, a précisé qu'"à ce stade il n'y a pas lieu d'annuler a priori les grands événements publics, qu'il soit de nature sportive ou culturelle". "Mais nous nous accordons la possibilité, au cas par cas, de regarder chaque situation", a-t-il ajouté devant la presse.

En amont de cette réunion, le Premier ministre avait averti que "des limitations" à la libre circulation des Italiens de la part d'États étrangers seraient "injustes" et "inacceptables". "Nous ne pouvons pas l'accepter", a-t-il affirmé. "L'Italie peut laisser voyager tranquillement ses citoyens parce que nous sommes un pays qui a pris des mesures efficaces et qui dispose d'un système de santé excellent."

La France a édicté une série de recommandations pour les personnes revenant du nord de l'Italie, en leur demandant notamment d'éviter "toute sortie non indispensable". Ces recommandations portent sur les 14 jours suivant le retour, durée jugée suffisante pour couvrir la période d'incubation du virus. L'épidémie de coronavirus "est à nos portes", a averti mardi le ministre français Olivier Véran avant son départ pour Rome. "On ne ferme pas les frontières car ça n'aurait pas de sens."


Urgence sanitaire mondiale : Un cas confirmé en Afrique

En outre, au niveau de l’Afrique, Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a appelé samedi le "Vieux Continent " à se préparer à la propagation éventuelle de l’épidémie de nouveau coronavirus (COVID-19) sur ce continent. "Notre plus grande préoccupation reste le potentiel de propagation de COVID-19 dans les pays où les systèmes de santé sont plus faibles", a déclaré Dr Tedros lors d’une réunion ministérielle d’urgence sur ce virus organisée par l’Union africaine et les Centres pour la prévention et le contrôle des maladies d’Afrique. «Nous travaillons dur pour préparer les pays africains à l’arrivée potentielle du virus». Il explique également que «les signes croissants de transmission en dehors de la Chine (d’où est partie la maladie) montrent que la fenêtre d’opportunité que nous avons pour contenir ce virus se rétrécit. Nous appelons tous les pays à investir d’urgence dans la préparation». Selon l’OMS, la Chine a désormais notifié 75.569 cas, dont 2.239 décès.
Par ailleurs, l’OMS a relevé que les données de la Chine continuent de montrer une baisse du nombre de nouveaux cas. «C’est une bonne nouvelle, mais elle doit être interprétée avec beaucoup de prudence. Il est beaucoup trop tôt pour faire des prédictions sur cette épidémie», a souligné le chef de l’OMS récemment. Hors Chine, le nombre de cas atteint 1.200 personnes dans 26 pays, avec 8 décès, indique la même source précisant qu’il y a un cas confirmé sur le continent africain, en Egypte. Dans le même sens, plusieurs pays africains ont testé des cas suspects de COVID-19 mais ils ont été négatifs. Le directeur général de l’OMS a également précisé que son organisation était préoccupée par l’augmentation des cas en Iran (18 cas et 4 décès) et par les cas signalés en Corée du Sud et en Italie.






 



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