
Le comportement du ministère de l’Éducation nationale lors de la fête de tabaski mérite d’être souligné pour que pareille situation ne se reproduise plus.
Ce département qui définit son calendrier avant la rentrée des classes a été incapable de communiquer aux acteurs de l’école la durée de vacances des cours pendant cette fête religieuse. Les parents qui s’attendaient à avoir l’information le mercredi 4 juin à la fin des cours n’ont eu droit à aucune communication.
Les établissements ont été incapables d’édifier les parents parce que simplement la hiérarchie n’a pas daigné communiquer sur le sujet, ni à travers les IA encore moins les IEF.
En réalité le ministère, sans le dire, avait décidé que les enseignements devaient s’arrêter le jeudi 5 juin, presque à 24 heures de la tabaski pour la grande majorité des Sénégalais (samedi) et à quelques heures de la prière pour ceux qui avaient choisi le vendredi comme jour du sacrifice. Finalement, ce sont les parents qui ont été obligés de décider, chacun pour ses enfants. Certains qui devaient partir en voyage avec leurs enfants sont partis, pour beaucoup, le mercredi, sans attendre l’avis des établissements. Même les élèves qui n’ont pas voyagé ont été très peu nombreux à faire le déplacement à l’école, parce que tabaski rime avec préparatifs.
« Puisque le ministère a un pouvoir de sanction sur l’administration, cette dernière n’a rien fait, elle a laissé les parents prendre leurs responsabilité face à l’absence de décision. Nous avons été à l’école le jeudi, mais nous n’avons pas vu d’élève », résume un enseignant qui ne comprend pas ce qui a motivé le département de l’éducation.
Pourtant, ce ministère n’ignore pas la dimension de la tabaski au Sénégal. C’est la plus grande fête religieuse, celle qui concerne tous les musulmans, toutes appartenances confondues. C’est aussi la fête qui occasionne le plus de mouvement. Pour ceux qui se déplacent avec la famille, il y a parfois un long et difficile voyage à effectuer. Il faut donc partir l’avant-veille et plus tôt, si c’est possible. Pourquoi alors vouloir retenir les élèves et leurs parents jusqu’à la veille de la fête ?
Si l’attitude du ministère s’était limitée à ce point, on aurait dit qu’il s’agit d’un manquement ou d’une erreur. Mais l’organisation de la troisième composition à l’école primaire indique que tout a été programmé. Il s’agit d’un véritable sabotage. En effet, les établissements avaient largement le temps d’effectuer la troisième composition avant la fête. D’autant plus que traditionnellement l’année scolaire s’arrête en fin mai à l’école primaire. Mais le ministère a choisi d’organiser les compositions entre le 11 et le 16 juin.
Autrement dit, les élèves retournent en classe après les fêtes pour juste 4 jours de compositions avant la fermeture des classes. En fait, le ministère a fait comme si elle n’a aucune connaissance de la société sénégalaise et des réalités sociales des élèves. Pourtant, le ministère sait que certains élèves sont scolarisés loin de leurs parents qu’ils doivent rejoindre à la fin de l’année. Mais ces mêmes élèves passent aussi la fête de tabaski en famille. Pour d’autres qui sont avec leurs parents, à Dakar notamment et dans les grandes villes, la tabaski comme les grandes vacances sont des occasions d’aller chez les grands parents au village.
Pour cette année, la tabaski devait donc marquer le début des vacances. Ce qui devait occasionner un seul voyage et soulager les parents. Au lieu de cela, beaucoup de pères de famille ont été contraints de rester en ville parce qu’il fallait attendre les deux à trois jours de compositions fixés après la tabaski par le ministère. Pour d’autres, il fallait faire le sacrifice de partir et de revenir avec les enfants pour 72 heures à 96 heures avant de repartir encore avec eux. Ce qui occasionne de nombreux déplacements donc de nombreuses dépenses évitables et totalement inutiles.
Dans ces conditions, il n’est pas à écarter que certains élèves s’absentent du fait de cas de force majeure ou simplement sur décision des parents. Précisons que certains parents-employés avaient prévu leur congés durant cette période parce que persuadés que l’école fermerait ses portes pour les élèves hors classes d’examen juste avant la fête du mouton.
Au total donc l’absence de communication du ministère au début des fêtes et la décision de placer les compositions après la tabaski ont été des actes regrettables qui dénotent une absence de prise en compte des réalités sociales et un déficit de concertation avec la communauté. On espère qu’un travail d’introspection se fera et que les corrections nécessaires seront apportées pour la prochaine fois.
seneweb
Ce département qui définit son calendrier avant la rentrée des classes a été incapable de communiquer aux acteurs de l’école la durée de vacances des cours pendant cette fête religieuse. Les parents qui s’attendaient à avoir l’information le mercredi 4 juin à la fin des cours n’ont eu droit à aucune communication.
Les établissements ont été incapables d’édifier les parents parce que simplement la hiérarchie n’a pas daigné communiquer sur le sujet, ni à travers les IA encore moins les IEF.
En réalité le ministère, sans le dire, avait décidé que les enseignements devaient s’arrêter le jeudi 5 juin, presque à 24 heures de la tabaski pour la grande majorité des Sénégalais (samedi) et à quelques heures de la prière pour ceux qui avaient choisi le vendredi comme jour du sacrifice. Finalement, ce sont les parents qui ont été obligés de décider, chacun pour ses enfants. Certains qui devaient partir en voyage avec leurs enfants sont partis, pour beaucoup, le mercredi, sans attendre l’avis des établissements. Même les élèves qui n’ont pas voyagé ont été très peu nombreux à faire le déplacement à l’école, parce que tabaski rime avec préparatifs.
« Puisque le ministère a un pouvoir de sanction sur l’administration, cette dernière n’a rien fait, elle a laissé les parents prendre leurs responsabilité face à l’absence de décision. Nous avons été à l’école le jeudi, mais nous n’avons pas vu d’élève », résume un enseignant qui ne comprend pas ce qui a motivé le département de l’éducation.
Pourtant, ce ministère n’ignore pas la dimension de la tabaski au Sénégal. C’est la plus grande fête religieuse, celle qui concerne tous les musulmans, toutes appartenances confondues. C’est aussi la fête qui occasionne le plus de mouvement. Pour ceux qui se déplacent avec la famille, il y a parfois un long et difficile voyage à effectuer. Il faut donc partir l’avant-veille et plus tôt, si c’est possible. Pourquoi alors vouloir retenir les élèves et leurs parents jusqu’à la veille de la fête ?
Si l’attitude du ministère s’était limitée à ce point, on aurait dit qu’il s’agit d’un manquement ou d’une erreur. Mais l’organisation de la troisième composition à l’école primaire indique que tout a été programmé. Il s’agit d’un véritable sabotage. En effet, les établissements avaient largement le temps d’effectuer la troisième composition avant la fête. D’autant plus que traditionnellement l’année scolaire s’arrête en fin mai à l’école primaire. Mais le ministère a choisi d’organiser les compositions entre le 11 et le 16 juin.
Autrement dit, les élèves retournent en classe après les fêtes pour juste 4 jours de compositions avant la fermeture des classes. En fait, le ministère a fait comme si elle n’a aucune connaissance de la société sénégalaise et des réalités sociales des élèves. Pourtant, le ministère sait que certains élèves sont scolarisés loin de leurs parents qu’ils doivent rejoindre à la fin de l’année. Mais ces mêmes élèves passent aussi la fête de tabaski en famille. Pour d’autres qui sont avec leurs parents, à Dakar notamment et dans les grandes villes, la tabaski comme les grandes vacances sont des occasions d’aller chez les grands parents au village.
Pour cette année, la tabaski devait donc marquer le début des vacances. Ce qui devait occasionner un seul voyage et soulager les parents. Au lieu de cela, beaucoup de pères de famille ont été contraints de rester en ville parce qu’il fallait attendre les deux à trois jours de compositions fixés après la tabaski par le ministère. Pour d’autres, il fallait faire le sacrifice de partir et de revenir avec les enfants pour 72 heures à 96 heures avant de repartir encore avec eux. Ce qui occasionne de nombreux déplacements donc de nombreuses dépenses évitables et totalement inutiles.
Dans ces conditions, il n’est pas à écarter que certains élèves s’absentent du fait de cas de force majeure ou simplement sur décision des parents. Précisons que certains parents-employés avaient prévu leur congés durant cette période parce que persuadés que l’école fermerait ses portes pour les élèves hors classes d’examen juste avant la fête du mouton.
Au total donc l’absence de communication du ministère au début des fêtes et la décision de placer les compositions après la tabaski ont été des actes regrettables qui dénotent une absence de prise en compte des réalités sociales et un déficit de concertation avec la communauté. On espère qu’un travail d’introspection se fera et que les corrections nécessaires seront apportées pour la prochaine fois.
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