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Gilets jaunes : Éric Drouet condamné à 2 000 euros d'amende

Rédigé par Dakarposte le Vendredi 29 Mars 2019 à 07:44

Accusé d'avoir organisé des manifestations non déclarées de Gilets jaunes, le chauffeur routier écope de 2 000 euros d'amende, dont 500 avec sursis. Par Thibaut Déléaz


Le chauffeur routier Éric Drouet a été condamné à payer 2 000 euros d'amende, dont 500 avec sursis. Le chauffeur routier originaire de Melun était notamment accusé d'avoir organisé les manifestations non déclarées du 22 décembre  et du 2 janvier. Il risquait jusqu'à 6 mois de prison et 7 500 euros d'amende. Le tribunal n'a pas suivi le procureur, qui avait requis un mois de prison avec sursis, mais a été plus sévère que les 500 euros d'amende requis.

Le tribunal n'a donc pas entendu la demande de relaxe d'Éric Drouet, qui va faire appel de la décision, a indiqué son avocat. Lors de son procès le 15 février dernier, auquel de nombreux soutiens, dont Jérôme Rodrigues et Rachel Garrido, avaient assisté, il s'était posé comme un simple « relais d'information »  au sein du mouvement des Gilets jaunes, niant organiser quoi que ce soit.

 

Le procureur avait rappelé que la préfecture de Versailles, où devait se tenir le rassemblement du 22 décembre, avait tenté de prendre contact avec Éric Drouet pour organiser la manifestation, qui avait finalement eu lieu à Montmartre, à Paris. « Ce sont les Gilets jaunes qui décident » de là où ils veulent aller, s'était défendu le prévenu, assurant d'ailleurs ne pas connaître Montmartre.

Un procès « politique » selon l'avocat

Quant à la manifestation du 2 janvier, lors de laquelle il avait également été interpellé, il a maintenu, lors du procès, avoir simplement voulu aller « au restaurant avec des amis ». Une vidéo de son arrestation  projetée dans la salle d'audience montrait, selon son avocat, l'absence d'attroupement. À l'inverse, le procureur y avait vu « clairement un attroupement » et pointait un direct diffusé sur Facebook  la veille où le Gilet jaune appelait à « choquer l'opinion ».

 

« Éric Drouet a été arrêté arbitrairement pour des motifs politiques », avait dénoncé son avocat, Me Khéops Lara, lors du procès. « On veut casser ce mouvement par votre décision », avait-il lancé aux juges, estimant qu'il y avait une « instrumentalisation de la justice à des fins sécuritaires et de décrédibilisation du mouvement ». Éric Drouet doit à nouveau être jugé le 5 juin prochain pour port d'arme prohibé.

Le Point




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