Keur Massar : une bagarre entre gangs finit dans un bain de sang
Ce fut une véritable scène d’horreur et de boucherie que des habitants du quartier Daaray Kamil, de la commune de Keur Massar, ont vécue, durant l’après-midi du mercredi 14 juin dernier, vers les coups de 14 heures. Un groupe de quatre malfaiteurs – armés de coupe-coupe, de gourdins et de pelles – ont sauvagement battu à mort leur éternel rival Babacar Ba.Babacar Ba a finalement succombé à ses traumatismes crâniens consécutifs à une effroyable expédition punitive à l’arme blanche, lors d’une bagarre contre un gang de quatre individus. Il s’agit des nommés B. G. Diallo, Gorgui B (recherché), son frère aîné Moussa B. et Abou Madiyana F. Ces derniers – dépeints comme des malfaiteurs redoutables et sanguinaires – se sont acharnés avec une violence inouïe sur Babacar Ba, qui a perdu connaissance avant de sombrer dans le coma. Après trois jours d’hospitalisation à Fann, il a rendu l’âme ce samedi 17 juin 2017, vers 13 heures. Les deux camps rivaux ne se piffaient pas dans le quartier.Certains parmi les mis en cause se sont battus durant la nuit du mardi avec le défunt Babacar Ba, qui détenait une machette et un tesson de bouteille. Ivre à l’excès, Ba a abreuvé de propos désobligeants ses vis-à-vis, notamment le nommé Gorgui B. (en fuite), qui a engagé la bagarre avec le défunt avant de tenter de le désarmer. Ils ont échangé des coups de poing et se sont effroyablement étripés à l’arme blanche. Les compagnons de Gorgui B. ont eu peur et ont pris la clef des champs sans demander leur reste. Gorgui retourne chez lui, les habits tachés de sang, et rapporte sa mésaventure aux membres de sa famille. Qui crient à la vengeance et jurent de faire la peau au bourreau de leur frère, Babacar Ba. Ils lancent la traque au malfaiteur, fouillent les recoins de la localité et se promènent avec des gourdins et des machettes cachées sous leurs vêtements. Ils croisent enfin le chemin de Ba, l’injurient et le traitent de tous les noms. Celui-ci brandit ses armes blanches (2 machettes), réplique aux diatribes et défie ses interlocuteurs. Les malfaiteurs dont des repris de justice ont usé de coupe-coupe, de gourdins et pelles. Une bagarre éclate entre eux. Le rapport de forces devient défavorable au nommé Ba, qui tient cependant tête et repousse les assauts de la bande. Il se démène comme un beau diable, continue de résister et assène des coups de machette au groupe des trois individus. Mais, la supériorité aidant, les trois amis prennent l’avantage. Ils se ruent avec violence sur Ba, exhibent leurs armes blanches (coupe-coupe, pelles, gourdins et briques) et se défoulent sur leur antagoniste, qui renonce à l’affrontement et tombe dans les vapes. Il se retrouve dans un piteux état, commence à se vider de son sang et lutte contre la mort. Ses protagonistes l’abandonnent sur place, se dispersent dans les ruelles du quartier et se fondent dans la nature. Toute cette boucherie est survenue en plein jour, ce mercredi 14 juin, sous les yeux médusés des voisins et passants. Babacar Ba succombe 3 jours après ; l’autopsie parle de traumatismes crâniens relatifs aux graves blessures Interné à l’hôpital de Fann, Babacar Ba sombre dans le coma et meurt samedi 17 juin, vers 14 heures. Les pandores de la brigade de Keur Massar entrent en action, ouvrent une enquête et se lancent aux trousses des auteurs de l’expédition punitive mortelle. Ils parviennent à les localiser, les appréhendent et les placent en garde à vue. Tout ce monde devrait être déféré aujourd’hui au parquet pour association de malfaiteurs, détention d’armes blanches, assassinat et complicité d’assassinat. Le nommé Gorgui B. est activement recherché par les hommes en bleu. La levée du corps de Babacar Ba a eu lieu hier à l’hôpital Aristide Le Dantec; il a été acheminé à Touba. Vieux Père NDIAYE | |
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