
"Ils ont gagné cette double confrontation, bravo à eux, ils sont en finale de la Ligue des champions, mais je crois que mon équipe est la meilleure." Eric Garcia a résumé le sentiment qui a animé les joueurs du Barça après la défaite en demi-finale de la Ligue des champions contre l’Inter Milan (4-3, a.p.). "On peut être fier de notre prestation, je suis fier de mon équipe, elle a tout donné, mais c'est le football et c'est parfois un peu injuste", a continué Hansi Flick.
En regardant d’en haut cette double confrontation, il est facile de comprendre la frustration pour ne pas dire l’aigreur d’une équipe qui a semblé dominer les débats. Elle a fait le jeu et hormis un impressionnant trou noir lors de la première période à Giuseppe-Meazza, le Barça a dicté le tempo. Il est plus facile pour elle de tirer sur l’arbitrage pourtant très correct de Szymon Marciniak que de se pencher sur ses propres tourments. Surtout après un match aussi enlevé qui a ravi l’Europe entière.
BARCELONE EST AUSSI TOMBÉ DANS LE PIÈGE QU’IL S’EST LUI-MÊME TENDU
Mais en décortiquant avec un peu plus de précision l’affaire, Barcelone est aussi tombé dans le piège qu’il s’est lui-même tendu. On n’encaisse pas sept buts par le plus pur des hasards et il est bien difficile d’ambitionner quoique ce soit en repartant d’Italie les valises pleines.
Le Barça de Flick a accepté toute la saison de jouer sur un fil. A Benfica (victoire 4-5 après avoir été mené 4-2) ou à Dortmund (défaite 3-1 après une victoire 4-0 à l’aller), il a su garder l’équilibre mais le risque est toujours là, à chaque perte de balle, à chaque projection adverse, à chaque contrôle manqué. Ce projet de jeu en devient suicidaire car il ne supporte aucune approximation. Ce Barça toutes voiles dehors peut-il décemment espérer régner sur la plus exigeante des compétitions européennes ? La Ligue des champions ne s’est jamais offerte ces dernières années à une formation aussi déséquilibrée.
AUCUN TALENT OFFENSIF NE PEUT JUSTIFIER TANT D’INSTABILITÉ
Bien sûr, le talent et, disons-le, le génie de sa ligne d’attaque sont les arguments massues qui pourraient justifier cette incroyable asymétrie. Mais aucun talent offensif ne peut justifier tant d’instabilité et des principes aussi kamikazes. Ce sont eux qui ont offert cette demi-finale échevelée, folle, légendaire. Mais cette équipe jeune doit grandir dans un univers plus rationnel ou alors maîtriser chaque rencontre sans aucun coup de mou. Ce qui paraît illusoire.
Ce mardi, Pedri et De Jong ont mis 45 minutes pour allumer la lumière au milieu de terrain et le Barça a rejoint les vestiaires avec un débours de deux minutes. En Ligue des champions, la sanction est forcément immédiate. Devenir plus raisonnable sans pour autant se renier, tel pourrait être le défi d’Hansi Flick. L’Allemand a eu le mérite de redonner de la vie, de la joie et de l’enthousiasme à un club au bord du coma.
Il lui a fallu aussi composer avec un secteur défensif dont le casting cadrait mal avec une ambition européenne majeure. C’est peut-être aussi pour cela qui l’a poussé les curseurs à l’extrême et appuyé sur ses points forts. Ronald Araujo a encore montré ses limites à Milan, Pau Cubarsi sa jeunesse. On ne peut pas demander à un gamin de 18 ans, aussi talentueux soit-il, de devenir en un claquement de doigts l’héritier de Carles Puyol ou Gerard Piqué.
Le Barça ne fut pas loin, tout près même. À deux minutes de s’offrir une finale malgré les trous derrière. Il a renoué, en partie, avec sa grande histoire même s’il attend toujours les héritiers de 2015. Les grands Barça avaient la fougue et la maîtrise, la virtuosité et le contrôle. Pas celui-ci.
En regardant d’en haut cette double confrontation, il est facile de comprendre la frustration pour ne pas dire l’aigreur d’une équipe qui a semblé dominer les débats. Elle a fait le jeu et hormis un impressionnant trou noir lors de la première période à Giuseppe-Meazza, le Barça a dicté le tempo. Il est plus facile pour elle de tirer sur l’arbitrage pourtant très correct de Szymon Marciniak que de se pencher sur ses propres tourments. Surtout après un match aussi enlevé qui a ravi l’Europe entière.
BARCELONE EST AUSSI TOMBÉ DANS LE PIÈGE QU’IL S’EST LUI-MÊME TENDU
Mais en décortiquant avec un peu plus de précision l’affaire, Barcelone est aussi tombé dans le piège qu’il s’est lui-même tendu. On n’encaisse pas sept buts par le plus pur des hasards et il est bien difficile d’ambitionner quoique ce soit en repartant d’Italie les valises pleines.
Le Barça de Flick a accepté toute la saison de jouer sur un fil. A Benfica (victoire 4-5 après avoir été mené 4-2) ou à Dortmund (défaite 3-1 après une victoire 4-0 à l’aller), il a su garder l’équilibre mais le risque est toujours là, à chaque perte de balle, à chaque projection adverse, à chaque contrôle manqué. Ce projet de jeu en devient suicidaire car il ne supporte aucune approximation. Ce Barça toutes voiles dehors peut-il décemment espérer régner sur la plus exigeante des compétitions européennes ? La Ligue des champions ne s’est jamais offerte ces dernières années à une formation aussi déséquilibrée.
AUCUN TALENT OFFENSIF NE PEUT JUSTIFIER TANT D’INSTABILITÉ
Bien sûr, le talent et, disons-le, le génie de sa ligne d’attaque sont les arguments massues qui pourraient justifier cette incroyable asymétrie. Mais aucun talent offensif ne peut justifier tant d’instabilité et des principes aussi kamikazes. Ce sont eux qui ont offert cette demi-finale échevelée, folle, légendaire. Mais cette équipe jeune doit grandir dans un univers plus rationnel ou alors maîtriser chaque rencontre sans aucun coup de mou. Ce qui paraît illusoire.
Ce mardi, Pedri et De Jong ont mis 45 minutes pour allumer la lumière au milieu de terrain et le Barça a rejoint les vestiaires avec un débours de deux minutes. En Ligue des champions, la sanction est forcément immédiate. Devenir plus raisonnable sans pour autant se renier, tel pourrait être le défi d’Hansi Flick. L’Allemand a eu le mérite de redonner de la vie, de la joie et de l’enthousiasme à un club au bord du coma.
Il lui a fallu aussi composer avec un secteur défensif dont le casting cadrait mal avec une ambition européenne majeure. C’est peut-être aussi pour cela qui l’a poussé les curseurs à l’extrême et appuyé sur ses points forts. Ronald Araujo a encore montré ses limites à Milan, Pau Cubarsi sa jeunesse. On ne peut pas demander à un gamin de 18 ans, aussi talentueux soit-il, de devenir en un claquement de doigts l’héritier de Carles Puyol ou Gerard Piqué.
Le Barça ne fut pas loin, tout près même. À deux minutes de s’offrir une finale malgré les trous derrière. Il a renoué, en partie, avec sa grande histoire même s’il attend toujours les héritiers de 2015. Les grands Barça avaient la fougue et la maîtrise, la virtuosité et le contrôle. Pas celui-ci.