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La Fao veut relancer l’agriculture avec Agri-accélérateur 2.0

Rédigé par Dakarposte le Vendredi 9 Mai 2025 à 00:28 modifié le Vendredi 9 Mai 2025 - 00:29

Pour pousser plus de jeunes et de femmes à s’investir dans l’agriculture, la Fao (Organisation des Nations-Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation) déroule le projet agri-accélérateur 2.0 ; une approche holistique mettant en avant la rentabilité économique, la sécurité alimentaire et nutritionnelle et la protection de l’environnement. Ce projet est déroulé dans les régions de Saint-Louis et Thiès et cible les filières oignon, riz, mangue, huitre et arboriculture.


L’agriculture est pratiquée principalement par de petits producteurs qui cultivent des parcelles de taille réduite pour semer de l’arachide, du coton, du riz, du maïs, du mil, du sorgho, etc. C’est un secteur important au Sénégal qui contribue à hauteur de 17 % au Produit intérieur brut (Pib) et emploie environ 60 % de la population active.

Malgré son poids économique et son importance sociale, l’agriculture n’attire plus, particulièrement les jeunes qui considèrent l’activité comme pénible et peu rémunératrice. Ce désintérêt est perceptible par le mouvement de cette frange de la population vers Dakar et les autres centres urbains du pays qui offrent plus d’opportunités économiques à leurs yeux. De plus, cette activité principale dans le monde rural est soumise aux aléas climatiques et à la faible productivité. Des facteurs qui ne militent pas pour un attrait de l’agriculture. Pourtant, le consensus est établi sur le potentiel agricole du Sénégal et le rôle crucial que ce secteur peut jouer dans la lutte contre le chômage notamment des jeunes et des femmes.

Conscient de ces enjeux et s’alignant sur les orientations du gouvernement, la Fao a mis en œuvre le projet agri-accélérateur 2.0, basé sur les principes de l’investissement responsable dans l’agriculture et les systèmes alimentaires. Cette approche novatrice vise à attirer davantage de jeunes et de femmes dans l’agriculture en changeant leur perception sur le manque d’attractivité. Le projet agri-accélérateur 2.0, fondé sur les principes de l’investissement agricole responsable, met en avant une triple performance : le profit, la personne et la planète. « C’est un investissement financièrement viable avec un retour assuré de l’investissement. Il a un impact positif sur l’environnement, c’est-à-dire il protège et valorise mieux les ressources naturelles au regard des défis induits par le changement climatique.

Pour matérialiser cette approche, la Fao a travaillé sur une stratégie reposant sur plusieurs leviers selon Oumar Syll, coordonnateur du pôle agri-accélérateur pour un investissement responsable dans les systèmes alimentaires au Sénégal et en Afrique de l’ouest.

Saint-Louis et Thiès

Le premier levier repose sur l’amélioration de l’environnement des affaires par le renforcement de l’écosystème via la cartographie, c’est-à-dire l’identification des acteurs, de leurs besoins, de leurs rôles et responsabilités. Après cette étape, les acteurs ont été sensibilisés pour intégrer les principes de l’investissement responsable dans le processus de sélection, de ciblage et de mise en œuvre de leur projet d’investissement indique M. Syll. Il précise que ce projet est exécuté en tenant compte du contexte et des priorités du gouvernement. Les priorités ont pour nom : sécurité alimentaire et nutritionnelle, emploi des jeunes et des femmes, lutte contre la pauvreté notamment en milieu rural ainsi que la capacitation des acteurs particulièrement les jeunes dans l’entreprenariat agricole.

« Sur la base des enjeux nationaux, des priorités nationales en matière de développement rural, d’entreprenariat agricole, la Fao s’est employée à promouvoir l’intégration des principes de l’investissement agricole responsable au Sénégal, en partant du renforcement de l’écosystème entrepreneurial, de l’encadrement des acteurs (qui sont à différents niveaux de l’investissement grande ou petite échelle), le soutien et le dialogue pour la mise en place des mécanismes », explique Oumar Syll. Et d’ajouter : « Après l’étape de promotion, vient celle de la mise en œuvre qui se fait à travers le pôle agri-accélérateur. C’est un programme d’accélération de très petites et moyennes entreprises ; il s’applique dans un espace bien déterminé avec un volet souple d’accompagnement par la priorisation des interventions, des filières, l’identification d’opportunités pour dérouler un programme d’accélération en collaboration avec un groupe de coaches accompagnateurs bien formés pour accompagner les jeunes agri-preneurs tout le long du programme d’accélération ».

M. Syll insiste sur le caractère « inclusif et rentable » des projets. Ce qui suppose que les jeunes agri-preneurs ciblés doivent avoir au minimum certaines connaissances. Mais le plus déterminant, c’est l’approche pôle agri-entrepreneur, c’est-à-dire une priorisation des zones d’intervention et des filières. Ainsi, le jeune postulant doit remplir ces critères, c’est-à-dire être originaire d’une zone d’intervention du projet et s’activer dans une filière éligible.

Pour cette phase, les régions de Saint-Louis et Thiès ont été retenues après un long processus de sélection. Les filières prioritaires pour Saint-Louis sont l’oignon et le riz et pour Thiès la mangue, les huitres et l’arboriculture. « Les jeunes postulants doivent être originaires de ces deux régions et évoluer dans ces filières. Ils doivent avoir également un projet existant avec l’ambition de le renforcer », insiste M. Syll « Il ne s’agit pas seulement d’entreprendre pour se faire du profit mais en s’armant de certaines valeurs, de principes notamment l’éthique, la responsabilité et le respect de l’environnement. On ne leur demande pas d’intégrer l’ensemble des dix principes mais de faire en sorte que leur entreprise ne soit pas nuisible à la société, à l’environnement et qu’elle soit profitable et respecte le travail décent », poursuit le coordonnateur du pôle agri-accélérateur pour un investissement responsable dans les systèmes alimentaires au Sénégal et en Afrique de l’ouest.

Des subventions de 1,7 à 3 millions FCfa aux meilleurs projets

Au terme de l’accompagnement technique, les porteurs de projet les plus méritants auront droit à une incitation à l’investissement. La Fao va sélectionner les meilleurs projets alignés sur la démarche investissement agricole responsable en leur accordant une subvention de 1.700.000 FCfa. Les deux meilleurs projets qui se distingueront par leur capacité à contribuer à la réduction du gaspillage des aliments recevront une subvention de 3.000.000 de FCfa.
















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