
Un nouveau chef pour les plus d'un milliard de catholiques dans le monde. Le cardinal américain Robert Francis Prevost a été choisi par les cardinaux ce jeudi 8 mai pour devenir le nouveau pape, au terme d'un conclave qui a duré environ 24 heures.
Au terme de ce conclave, il s'est présenté au balcon de la chapelle Sixtine et a prononcé son premier discours dans ces nouvelles fonctions. Le souverain pontife américain a promis que "le mal ne gagnera pas" et a appelé à "construire des ponts".
Un peu plus tôt, le Vatican, par l'intermédiaire du protodiacre Dominique Mamberti, a annoncé que le nouveau souverain pontife a opté pour le nom de Léon XIV. Une fois élu, un pape n'a que peu de temps pour choisir son nom avant d'être présenté au public depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre. Sa décision traduit en général l'admiration d'un précédent souverain pontife, la volonté de marquer une continuité ou au contraire une rupture.
Une référence à Léon XIV, le "pape social"
Dans le cas de Léon XIV, il s'agit d'un clin d'œil au précédent pape qui a choisi ce nom: Léon XIII, pape entre 1878 et 1903. Celui-ci, dans un ouvrage titré Rerum novarum publié en 1891, défendait les droits des travailleurs à disposer d'un salaire équitable et à avoir des conditions de travail sûres. Ce document a précisé la pensée de l’Église face aux conséquences de la révolution industrielle.
Il y dénonçait aussi "la concentration, entre les mains de quelques-uns, de l'industrie et du commerce (...) qui imposent ainsi un joug presque servile à l'infinie multitude des prolétaires", selon le vaticaniste John Allen. Pour lui, Léon XIII est "le pape de l'enseignement social", raison pour laquelle il a été surnommé le "pape social".
Lors d'un court briefing ce jeudi soir, le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège Matteo Bruni a expliqué que le nouveau pape a voulu faire référence aux travailleurs, "à l'époque de l'intelligence artificielle".
Ce choix de Léon XIV est "une référence aux hommes, aux femmes, à leur travail, aux travailleurs, à l’époque de l’intelligence artificielle", a-t-il détaillé.
En filigrane, le nouveau pape laisse donc entendre par le choix de son nom que "la thématique va être reprise, à la fois par rapport aux dérives de la mondialisation, mais également par rapport à des enjeux sociétaux plus larges comme par exemple l'intelligence artificielle", estime François Mabille, directeur de l'Observatoire géopolitique du religieux.
Cette dimension sociale peut aussi être interprétée comme un hommage à son prédécesseur argentin, Jorge Bergoglio, qui créa la surprise 2013 en étant le premier à se faire appeler François, le prénom du défenseur des pauvres au XIIIe siècle qu'était François d'Assise, alors que les bookmakers avaient parié sur... Léon!
Dans l'histoire millénaire de la papauté, le choix de Léon n'est cependant pas révolutionnaire puisqu'il figure sur le podium des noms plus utilisés après Jean, Benoît, Grégoire, Clément et Innocent.
BFMTV
Au terme de ce conclave, il s'est présenté au balcon de la chapelle Sixtine et a prononcé son premier discours dans ces nouvelles fonctions. Le souverain pontife américain a promis que "le mal ne gagnera pas" et a appelé à "construire des ponts".
Un peu plus tôt, le Vatican, par l'intermédiaire du protodiacre Dominique Mamberti, a annoncé que le nouveau souverain pontife a opté pour le nom de Léon XIV. Une fois élu, un pape n'a que peu de temps pour choisir son nom avant d'être présenté au public depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre. Sa décision traduit en général l'admiration d'un précédent souverain pontife, la volonté de marquer une continuité ou au contraire une rupture.
Une référence à Léon XIV, le "pape social"
Dans le cas de Léon XIV, il s'agit d'un clin d'œil au précédent pape qui a choisi ce nom: Léon XIII, pape entre 1878 et 1903. Celui-ci, dans un ouvrage titré Rerum novarum publié en 1891, défendait les droits des travailleurs à disposer d'un salaire équitable et à avoir des conditions de travail sûres. Ce document a précisé la pensée de l’Église face aux conséquences de la révolution industrielle.
Il y dénonçait aussi "la concentration, entre les mains de quelques-uns, de l'industrie et du commerce (...) qui imposent ainsi un joug presque servile à l'infinie multitude des prolétaires", selon le vaticaniste John Allen. Pour lui, Léon XIII est "le pape de l'enseignement social", raison pour laquelle il a été surnommé le "pape social".
Lors d'un court briefing ce jeudi soir, le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège Matteo Bruni a expliqué que le nouveau pape a voulu faire référence aux travailleurs, "à l'époque de l'intelligence artificielle".
Ce choix de Léon XIV est "une référence aux hommes, aux femmes, à leur travail, aux travailleurs, à l’époque de l’intelligence artificielle", a-t-il détaillé.
En filigrane, le nouveau pape laisse donc entendre par le choix de son nom que "la thématique va être reprise, à la fois par rapport aux dérives de la mondialisation, mais également par rapport à des enjeux sociétaux plus larges comme par exemple l'intelligence artificielle", estime François Mabille, directeur de l'Observatoire géopolitique du religieux.
Cette dimension sociale peut aussi être interprétée comme un hommage à son prédécesseur argentin, Jorge Bergoglio, qui créa la surprise 2013 en étant le premier à se faire appeler François, le prénom du défenseur des pauvres au XIIIe siècle qu'était François d'Assise, alors que les bookmakers avaient parié sur... Léon!
Dans l'histoire millénaire de la papauté, le choix de Léon n'est cependant pas révolutionnaire puisqu'il figure sur le podium des noms plus utilisés après Jean, Benoît, Grégoire, Clément et Innocent.
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