Les autorités chinoises avaient jusque-là gardé le silence sur le sort du président du réseau policier international. Elles ont levé une part du mystère qui entoure cette inquiétante disparition dimanche 6 octobre. L'office chinois de lutte contre la corruption a annoncé que Meng Hongwei, le président d'Interpol, dont on est sans nouvelle depuis la fin septembre, faisait l'objet d'une enquête pour violations présumées de la loi en Chine.
Quelques heures après cette annonce, Interpol dit avoir reçu la démission de son président chinois et a annoncé une démission "avec effet immédiat".
Une enquête pour disparition inquiétante a été ouverte en France concernant Meng Hongwei, qui n'a plus donné signe de vie depuis son départ en Chine fin septembre. Celui-ci résidait à Lyon, où se trouve le siège d'Interpol, avec sa famille.
L'épouse de Meng Hongwei le croit en danger
En France, son épouse a été placée sous protection policière. Elle en a appelé à la communauté internationale dimanche lors d'une déclaration à la presse à Lyon, pour demander la protection de son mari, qu’elle pense en grand danger.
Meng Hongwei, qui a le rang de vice-ministre de la Sécurité publique en Chine, a été élu en novembre 2016 pour quatre ans à la tête d'Interpol, qui compte 192 pays, et permet notamment aux polices des Etats membres de partager des informations.
Ces dernières années, plusieurs hauts responsables chinois ont disparu sans explication pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois, avant que Pékin n'annonce qu'ils faisaient l'objet d'investigations, souvent dans le cadre d'affaires de corruption.