La justice, dit-on, est rendue au nom du peuple. Pas par le peuple lui-même mais par des femmes et des hommes formés à bonne école et qui ont reçu pouvoir du même peuple pour délibérer à sa place. Une sorte de mandat tacite lie ledit peuple à ces hommes et femmes. Sauf que, contrairement à ses représentants à l’Assemblée nationale dont il peut mettre fin au contrat à la plus proche élection législative, à ces juges et procureurs le lie un contrat à durée indéterminée qui ne peut être interrompu que dans les cas limitativement énumérés par la loi organique portant statut des magistrats.
Mais, au fond, qu’est-ce qui se cache derrière cette appellation générique «Peuple» ? Selon les moteurs de recherche, «le terme peuple désigne généralement un groupe de personnes qui partagent des caractéristiques communes telles que la culture, la langue, l’histoire ou la nationalité. Il peut également faire référence à l’ensemble des citoyens d’un pays ou d’une communauté. Le peuple est souvent considéré comme la base d’une société, jouant un rôle essentiel dans la formation de l’identité collective et dans la prise de décisions politiques. En somme, le peuple représente la voix et les aspirations d’une communauté donnée».
Donc, le peuple, c’est nous tous et personne à la fois. Le peuple est une masse difforme qui, dans un Etat de droit, comme le nôtre, délègue son imperium à des fonctionnaires dont il accepte la sentence si cette dernière acquiert l’autorité de la chose jugée. Et à ce niveau de l’analyse, distinguons le peuple de la population qui, elle, désigne l’ensemble des individus qui habitent un territoire donné. De ce fait, elle peut être mesurée en termes de nombre total d’habitants et est souvent étudiée pour comprendre des aspects démographiques, économiques et sociaux.
Par conséquent, la notion de peuple est plus abstraite que celle de population. Tout ce préambule pour dire quoi ? Pour dire simplement que, bien que rendue au nom du peuple et pas au nom de la population, la justice ne saurait être faite sur la base de «pressions» des 18 millions de Sénégalais que nous sommes. La Justice, un des socles de la République et, partant, de la démocratie, ne saurait être sujette à quelque pression que ce soit même si est compréhensible la soif de justice qui habite certains segments du peuple. Que serait la justice si elle devait être rendue en tenant compte des désirs et goûts non pas de tous mais de chacun ou de certains groupes ? Elle ne serait qu’injustice étant entendu que ce qui est juste pour X ne l’est pas forcément pour Y. Alors, il est impératif de desserrer le corset et, à l’instar du Garde des Sceaux, s’interdire toute forme de pression sur ceux qui, en notre nom, sont chargés de dire le droit.
Si, dans la Grèce antique, berceau de la démocratie, la justice était rendue dans des lieux publics appelés agoras, chez nous, elle est rendue dans des institutions de la République appelées cours et tribunaux. Les agoras sont des créations spécifiques où les juges, souvent des citoyens tirés au sort, prennent des décisions sur des affaires judiciaires. A l’opposé, nos tribunaux sont servis par des hommes et femmes formés pour la tâche et qui doivent décider dans des conditions de sérénité, sans pression aucune. Ici comme ailleurs, on a souvent entendu des hommes et femmes politiques déclarer qu’ils s’abstiennent de commenter une décision de justice. Formule toute d’élégance pour simplement dire qu’un commentaire, même fait a posteriori, peut influer, positivement ou négativement, sur la manière de juger. Alors, abstenons-nous de juger les juges !
Walf
Mais, au fond, qu’est-ce qui se cache derrière cette appellation générique «Peuple» ? Selon les moteurs de recherche, «le terme peuple désigne généralement un groupe de personnes qui partagent des caractéristiques communes telles que la culture, la langue, l’histoire ou la nationalité. Il peut également faire référence à l’ensemble des citoyens d’un pays ou d’une communauté. Le peuple est souvent considéré comme la base d’une société, jouant un rôle essentiel dans la formation de l’identité collective et dans la prise de décisions politiques. En somme, le peuple représente la voix et les aspirations d’une communauté donnée».
Donc, le peuple, c’est nous tous et personne à la fois. Le peuple est une masse difforme qui, dans un Etat de droit, comme le nôtre, délègue son imperium à des fonctionnaires dont il accepte la sentence si cette dernière acquiert l’autorité de la chose jugée. Et à ce niveau de l’analyse, distinguons le peuple de la population qui, elle, désigne l’ensemble des individus qui habitent un territoire donné. De ce fait, elle peut être mesurée en termes de nombre total d’habitants et est souvent étudiée pour comprendre des aspects démographiques, économiques et sociaux.
Par conséquent, la notion de peuple est plus abstraite que celle de population. Tout ce préambule pour dire quoi ? Pour dire simplement que, bien que rendue au nom du peuple et pas au nom de la population, la justice ne saurait être faite sur la base de «pressions» des 18 millions de Sénégalais que nous sommes. La Justice, un des socles de la République et, partant, de la démocratie, ne saurait être sujette à quelque pression que ce soit même si est compréhensible la soif de justice qui habite certains segments du peuple. Que serait la justice si elle devait être rendue en tenant compte des désirs et goûts non pas de tous mais de chacun ou de certains groupes ? Elle ne serait qu’injustice étant entendu que ce qui est juste pour X ne l’est pas forcément pour Y. Alors, il est impératif de desserrer le corset et, à l’instar du Garde des Sceaux, s’interdire toute forme de pression sur ceux qui, en notre nom, sont chargés de dire le droit.
Si, dans la Grèce antique, berceau de la démocratie, la justice était rendue dans des lieux publics appelés agoras, chez nous, elle est rendue dans des institutions de la République appelées cours et tribunaux. Les agoras sont des créations spécifiques où les juges, souvent des citoyens tirés au sort, prennent des décisions sur des affaires judiciaires. A l’opposé, nos tribunaux sont servis par des hommes et femmes formés pour la tâche et qui doivent décider dans des conditions de sérénité, sans pression aucune. Ici comme ailleurs, on a souvent entendu des hommes et femmes politiques déclarer qu’ils s’abstiennent de commenter une décision de justice. Formule toute d’élégance pour simplement dire qu’un commentaire, même fait a posteriori, peut influer, positivement ou négativement, sur la manière de juger. Alors, abstenons-nous de juger les juges !
Walf