
Centre Ginddi, dans la zone de captage, première étape de la visite, d’une délégation du ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants accompagnée de diplomates de la Gambie. Depuis plus de trois mois, ce centre accueille des enfants en situation de rue dans le cadre du projet de protection des enfants contre la Covid-19 lancé par le département dirigé par Ndèye Saly Diop Dieng. Dans une grande salle bien aménagée, les enfants sont répartis par groupes sur six tables. Sur chacune d’elles, est posée une bouteille de gel hydro-alcoolique pour se désinfecter les mains avant les exercices ludiques. Depuis mars 2020, le centre Ginddi accueille des enfants en situation de rue. Au total, 256 enfants sont passés par ce centre en l’espace de quelques mois pour rejoindre leurs familles. A la date d’hier, le centre ne comptait que 36 enfants dont 10 Sénégalais, 17 Bissau-guinéens, 6 Gambiens et 2 Guinéens. Selon la directrice, Maïmouna Baldé, Ginddi est un centre de transit, chargé de recevoir les enfants. Depuis l’apparition du nouveau coronavirus, le centre a mis en place tout un dispositif pour assurer leur protection. Depuis le lancement de ce projet, informe le Secrétaire général du ministère de la Femme, Mame Ngor Diouf, plus de 5000 enfants ont été retirés de la rue dont plus de 3000 qui ont déjà rejoint leurs familles.
En intelligence avec les ambassades
Aujourd’hui, le ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants veut démarrer l’opération de rapatriement des enfants issus de pays limitrophes notamment la Gambie, le Mali, la Guinée-Bissau et la République de Guinée. D’après Mame Ngor Diouf, il y a 202 enfants en situation de rue qui sont placés dans les centres de protection dédiés. En collaboration avec le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, toutes les représentations diplomatiques de ces pays concernés ont été saisies. A Ginddi ou dans les centres de sauvegarde de Cambérène et de Pikine-Guédiawaye, les enfants venus de la sous-région sont plus nombreux. Avec la fermeture des frontières, il était difficile, selon M. Diouf, de procéder à un rapatriement de tous ces enfants. Cependant, leur retour sera programmé «dans les meilleurs délais», informe le secrétaire général. A l’en croire, les représentations diplomatiques de la Gambie, de la Guinée-Bissau et du Mali se sont engagées à assurer le retour de leurs enfants à l’issue de cette visite dans les centres de protection. Dans ces centres, tous les enfants ont exprimé leur désir de rentrer dans leur pays d’accueil. Boubacar Diallo, qui a quitté la République de Guinée depuis quelques années, a hâte de retrouver les siens. Pensionnaire d’un «daara» à Gadaye, il se réjouit des conditions d’hébergement au centre de sauvegarde de Pikine-Guédiawaye où il s’épanouit tous les jours depuis bientôt trois mois. Malgré tout, retourner dans son pays d’origine est son seul rêve.
Des efforts sapés par la pression de certains marabouts
Le Centre de sauvegarde de Pikine-Guédiawaye compte actuellement 76 enfants dont 4 Sénégalais, 3 Gambiens, 34 Bissau-Guinéens et 35 Guinéens. Tous ces enfants ont rejoint le centre depuis bientôt trois mois. Selon la directrice Oulimata Ndoye Djité, ils viennent, pour la grande majorité, des «daaras». Par contre, d’autres avaient élu domicile dans la rue avant d’être convoyés vers ce centre en raison du nouveau coronavirus. Trois longs mois pendant lesquels le centre s’est occupé de leur santé, de leur nourriture, de leur éducation…grâce à l’aide des volontaires, des travailleurs spécialisés et des éducateurs qui sont avec eux 24h/24. Pour garder ces enfants pendant de très longs mois, la direction a été obligée de faire preuve d’imagination en mettant à leur disposition un « programme alléchant ». D’après Mme Djité, la principale difficulté a été le long séjour car les enfants voulaient rejoindre leurs familles surtout quand beaucoup de talibés sénégalais sont rentrés dans leurs villages. A cela s’ajoute, d’après elle, la non-collaboration des marabouts. Ces derniers, dit-elle, exerçait même une certaine pression sur les petits pour les faire retourner dans les «daraas». Depuis le début de la pandémie, le centre de sauvegarde de Pikine-Guédiawaye a pu accueillir 276 enfants en situation de rue. Aujourd’hui, 200 ont rejoint leurs familles. Ils ne restent que 76 en attente d’un bon de sortie.
En intelligence avec les ambassades
Aujourd’hui, le ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants veut démarrer l’opération de rapatriement des enfants issus de pays limitrophes notamment la Gambie, le Mali, la Guinée-Bissau et la République de Guinée. D’après Mame Ngor Diouf, il y a 202 enfants en situation de rue qui sont placés dans les centres de protection dédiés. En collaboration avec le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, toutes les représentations diplomatiques de ces pays concernés ont été saisies. A Ginddi ou dans les centres de sauvegarde de Cambérène et de Pikine-Guédiawaye, les enfants venus de la sous-région sont plus nombreux. Avec la fermeture des frontières, il était difficile, selon M. Diouf, de procéder à un rapatriement de tous ces enfants. Cependant, leur retour sera programmé «dans les meilleurs délais», informe le secrétaire général. A l’en croire, les représentations diplomatiques de la Gambie, de la Guinée-Bissau et du Mali se sont engagées à assurer le retour de leurs enfants à l’issue de cette visite dans les centres de protection. Dans ces centres, tous les enfants ont exprimé leur désir de rentrer dans leur pays d’accueil. Boubacar Diallo, qui a quitté la République de Guinée depuis quelques années, a hâte de retrouver les siens. Pensionnaire d’un «daara» à Gadaye, il se réjouit des conditions d’hébergement au centre de sauvegarde de Pikine-Guédiawaye où il s’épanouit tous les jours depuis bientôt trois mois. Malgré tout, retourner dans son pays d’origine est son seul rêve.
Des efforts sapés par la pression de certains marabouts
Le Centre de sauvegarde de Pikine-Guédiawaye compte actuellement 76 enfants dont 4 Sénégalais, 3 Gambiens, 34 Bissau-Guinéens et 35 Guinéens. Tous ces enfants ont rejoint le centre depuis bientôt trois mois. Selon la directrice Oulimata Ndoye Djité, ils viennent, pour la grande majorité, des «daaras». Par contre, d’autres avaient élu domicile dans la rue avant d’être convoyés vers ce centre en raison du nouveau coronavirus. Trois longs mois pendant lesquels le centre s’est occupé de leur santé, de leur nourriture, de leur éducation…grâce à l’aide des volontaires, des travailleurs spécialisés et des éducateurs qui sont avec eux 24h/24. Pour garder ces enfants pendant de très longs mois, la direction a été obligée de faire preuve d’imagination en mettant à leur disposition un « programme alléchant ». D’après Mme Djité, la principale difficulté a été le long séjour car les enfants voulaient rejoindre leurs familles surtout quand beaucoup de talibés sénégalais sont rentrés dans leurs villages. A cela s’ajoute, d’après elle, la non-collaboration des marabouts. Ces derniers, dit-elle, exerçait même une certaine pression sur les petits pour les faire retourner dans les «daraas». Depuis le début de la pandémie, le centre de sauvegarde de Pikine-Guédiawaye a pu accueillir 276 enfants en situation de rue. Aujourd’hui, 200 ont rejoint leurs familles. Ils ne restent que 76 en attente d’un bon de sortie.