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Réuni en sommet, le Conseil européen en ordre dispersé sur l'Ukraine et sur Gaza

Rédigé par Dakarposte le Vendredi 27 Juin 2025 à 09:36 modifié le Vendredi 27 Juin 2025 - 09:40

Réunis à Bruxelles ce jeudi 26 juin, les dirigeants européens ont signé une déclaration commune sur la défense qui« souligne la nécessité de continuer à augmenter substantiellement les dépenses consacrées à la défense et à la sécurité de l'Europe, et de mieux investir ensemble ». Parmi les autres sujets à l’ordre du jour de ce sommet : l’adhésion de l'Ukraine à l'UE et la situation à Gaza.


L'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne semble un objectif encore lointain. En arrivant au Conseil européen, le Premier ministre hongrois Viktor Orban a d’emblée affiché la couleur. Pas question de céder sur l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne.

« Si nous intégrions l'Ukraine dans l'Union européenne, nous intégrerions la guerre. Nous ne voulons pas faire partie d'une communauté qui compte un pays qui est en guerre, parce que cela représenterait un danger imminent pour nous », avertit-il.

Pour tenter de légitimer son refus, Victor Orban a organisé un référendum qui a recueilli officiellement 95 % de suffrages contre l’entrée de l’Ukraine dans l’UE. Et peu importe si moins d’un électeur sur trois y a pris part, le Premier ministre hongrois a brandi ce résultat en arrivant à Bruxelles.



Le président Zelensky s'est joint à la réunion en visioconférence avant de laisser les Vingt-Sept débattre. Dans sa déclaration, il a averti que les retards dans l’adhésion pourraient « créer un précédent mondial » et éroder la confiance dans l’UE. En attendant de sortir de l’impasse, les conclusions du Conseil ont donc été adoptées à 26. Le processus d’adhésion exige l'unanimité des 27 États membres à chaque nouvelle étape. Si le blocage persiste, les dirigeants européens vont devoir chercher un plan B.




Des sanctions russes renouvelées malgré l'incertitude slovaque



L'UE a déjà adopté 17 « paquets » de sanctions depuis l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février 2022. Ces sanctions doivent être renouvelées à l'unanimité des 27 tous les six mois.
L'incertitude planait sur la position qu’allait adopter le Premier ministre slovaque Robert Fico, qui avait affirmé qu’il ne voterait pas pour un 18e train de sanctions visant à supprimer progressivement les importations de combustibles fossiles de Russie, pourtant évoqué dans le document. Aucune décision n’a pu être prise en raison des réticences de Robert Fico, dont le pays est très dépendant du gaz russe. Les discussions vont se poursuivre.



Déjeuner de travail sur le Moyen-Orient



Après une première session de travail sur les questions de sécurité et de défense européenne, le déjeuner de travail a été consacré au Moyen-Orient et notamment à la situation humanitaire catastrophique à Gaza.
Après les frappes israéliennes et américaines sur les installations nucléaires iraniennes, Emmanuel Macron a annoncé qu’il allait s’entretenir avec les membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies. Il a déjà parlé à Donald Trump hier jeudi dans la journée. Objectif : faire en sorte que l’Iran ne sorte pas du traité de non-prolifération, ce serait « le pire scénario », « une dérive et un affaiblissement collectif », a dit le président français en conférence de presse.




Gaza: « Il est temps que l’Europe se réveille... »


Sur Gaza, les Européens ne parlent pas d’une seule voix. Invité à prendre la parole, le docteur Graeme Groom a opéré des dizaines d’enfants blessés par les explosions, souvent sans anesthésie, dans un hôpital du sud de la bande de Gaza, d'où il est rentré il y a trois semaines. « Il est temps », dit le docteur Graeme Groom, « que l’Europe se réveille ». « Chaque jour, nous sommes témoins de violations grotesques des normes humanitaires et du droit international et nous espérons que la Commission et les 27 États membres en prendront note ».

Pour alimenter leur réflexion, les 27 ont pu débattre d’un rapport de la Commission européenne qui estime qu’Israël a « violé l'article 2 » de son accord avec l'UE en matière de respect des droits de l'homme. Il mentionne notamment le blocus de l'aide humanitaire, le nombre élevé de victimes civiles à Gaza.




Des voix dissonantes sur les pressions à exercer sur Israël


Pour le Premier ministre espagnol, il s'agit d'un véritable « génocide ». Pedro Sanchez demande la suspension de l’accord d'association avec Israël. Une position dure, défendue également par le Premier ministre irlandais Micheál Martin.



« Les Européens trouvent incompréhensible que l'Europe ne semble pas être en mesure de faire pression sur Israël et d'exercer une pression sur son pays pour mettre fin à cette guerre à Gaza. Je comprends qu’il y a des raisons historiques, mais d'un point de vue humanitaire, c'est incompréhensible ».

Si une majorité large de pays veut au minimum réviser l’accord d’association, un petit groupe s’oppose à toute mesure punitive significative, parmi lesquels l’Allemagne, l’Italie et la Hongrie.



Déclaration « inacceptable » après les propos de Sanchez : Madrid convoque le chargé d'affaires israélien



Le gouvernement espagnol a convoqué jeudi 26 juin le chargé d’affaires de l’ambassade d’Israël pour une déclaration « inacceptable » affirmant que l’Espagne est du « mauvais côté » de l’Histoire après les déclarations du Premier ministre Pedro Sánchez à Bruxelles parlant de « génocide » à Gaza.

« Le ministère des Affaires étrangères a convoqué le chargé d’affaires d’Israël pour sa déclaration inacceptable sur le gouvernement espagnol », ont indiqué des sources ministérielles à l’AFP.




Les droits de douane américains au dîner

Le sursis tarifaire accordé par l’administration Trump expire le 9 juillet et ce dossier était au menu du dîner jeudi soir autour d’Ursula von der Leyen qui est en pourparlers avec Washington depuis plusieurs semaines. Le chancelier allemand Friedrich Merz a encouragé la présidente de la Commission à accélérer la cadence, indiquant qu’il souhaitait conclure rapidement, même si cela impliquait un résultat déséquilibré, avec un certain niveau de droits de douane américains sur les produits européens. « La France est favorable à un accord rapide, nous ne voulons pas que cela traîne indéfiniment », a abondé Emmanuel Macron, qui ne veut pas toutefois « d’un accord à n’importe quel prix ». « Il y a une bonne volonté de conclure, mais celle-ci ne doit pas être vue comme une faiblesse » a dit le président français.

La présidente de la Commission européenne, qui venait de recevoir une nouvelle version des propositions américaines, n’a pas exclu un échec des négociations. Toutes les options restent sur la table.























Rfi

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