Dans sa robe rouge, Adji Sarr est revenue sur le fonctionnement du salon Sweet Beauty, expliquant les différents types de massages comme le body-body où le client et la masseuse sont nus, raconte notre correspondante à Dakar, Théa Ollivier.
La jeune femme a ensuite décrit en détails les viols répétitifs qu’elle explique avoir subis. « Il m’a prise de force […] je n’ai rien dit, car j’avais peur », témoigne-t-elle d’une voix calme et détachée.
Une version contredite par Ndeye Khady Ndiaye, la gérante du salon, qui est accusée de complicité de viol. « Adji Sarr ne m’a jamais dit qu’elle se faisait violer dans mon institut, j’aurais tout fait pour la protéger », assure la patronne qui s’est retrouvée sans ses avocats à la barre, tous partis à la mi-journée après le rejet de leur demande de report d’audience.
Maître El Hadj Diouf, avocat d’Adji Sarr, a accusé Ousmane Sonko de chercher à « fuir la justice » : « Notre pays, le Sénégal, vient aujourd'hui de tenir un procès capital pour son avenir, pour sa stabilité et c'est Sonko lui-même qui disait qu'il était pressé d'aller au jugement ! De quoi a-t-il peur ? Mais de la vérité ! Mais malgré tout, l'audience s'est déroulée. Je ne suis pas totalement satisfait par le réquisitoire du Parquet. À présent, de bien développer les arguments qui plaident en faveur d’une condamnation pour viol. Si le Parquet vient, essaye de couper la poire en deux en disant : si vous n’êtes pas convaincus par le viol, retenez la corruption de la jeunesse, non, cela ne me parait pas véritablement rigoureux. »
Complot politique ?
Après le passage des témoins entre vingt heures et minuit, les avocats d’Adji Sarr ont déroulé leurs plaidoiries. Au cœur des débats : le certificat médical et la virginité d’Adji Sarr, la présence de sperme dans ses organes génitaux ou le déroulé du jour où elle a porté plainte.
En face, les avocats d’Ousmane Sonko, qui dénoncent un complot politique, n’ont pas pu plaider sans la présence de leur client. Ils avaient quitté la salle dès la mi-journée, rappelle Charlotte Idrac, notre correspondante à Dakar. Ils affirment que l’opposant n’avait pas reçu une convocation en bonne et due forme. Maître Ousseynou Ngom dénonce une « violation des droits de la défense » : « Il faut que ce soit clair, Ousmane Sonko n'a pas refusé de comparaitre, Ousmane Sonko a demandé à ce que ses droits soient respectés, notamment qu'il soit convoqué régulièrement, conformément à la loi, ce qui n'a pas été fait. Alors dans ces conditions, évidemment, nous avons demandé le renvoi pour la régularisation de sa situation, et le juge une fois de plus a refusé, et a retenu l'affaire. On dénonce, on s'indigne par rapport à cette parodie de justice. L'objectif recherché, c'est d'empêcher Ousmane Sonko de comparaitre et d'avoir une décision par contumace. »
D’après le code électoral, « un individu en état de contumace » ne peut être inscrit sur les listes électorales : c’est donc l’éligibilité d’Ousmane Sonko pour la présidentielle qui est en jeu.
Rfi
La jeune femme a ensuite décrit en détails les viols répétitifs qu’elle explique avoir subis. « Il m’a prise de force […] je n’ai rien dit, car j’avais peur », témoigne-t-elle d’une voix calme et détachée.
Une version contredite par Ndeye Khady Ndiaye, la gérante du salon, qui est accusée de complicité de viol. « Adji Sarr ne m’a jamais dit qu’elle se faisait violer dans mon institut, j’aurais tout fait pour la protéger », assure la patronne qui s’est retrouvée sans ses avocats à la barre, tous partis à la mi-journée après le rejet de leur demande de report d’audience.
Maître El Hadj Diouf, avocat d’Adji Sarr, a accusé Ousmane Sonko de chercher à « fuir la justice » : « Notre pays, le Sénégal, vient aujourd'hui de tenir un procès capital pour son avenir, pour sa stabilité et c'est Sonko lui-même qui disait qu'il était pressé d'aller au jugement ! De quoi a-t-il peur ? Mais de la vérité ! Mais malgré tout, l'audience s'est déroulée. Je ne suis pas totalement satisfait par le réquisitoire du Parquet. À présent, de bien développer les arguments qui plaident en faveur d’une condamnation pour viol. Si le Parquet vient, essaye de couper la poire en deux en disant : si vous n’êtes pas convaincus par le viol, retenez la corruption de la jeunesse, non, cela ne me parait pas véritablement rigoureux. »
Complot politique ?
Après le passage des témoins entre vingt heures et minuit, les avocats d’Adji Sarr ont déroulé leurs plaidoiries. Au cœur des débats : le certificat médical et la virginité d’Adji Sarr, la présence de sperme dans ses organes génitaux ou le déroulé du jour où elle a porté plainte.
En face, les avocats d’Ousmane Sonko, qui dénoncent un complot politique, n’ont pas pu plaider sans la présence de leur client. Ils avaient quitté la salle dès la mi-journée, rappelle Charlotte Idrac, notre correspondante à Dakar. Ils affirment que l’opposant n’avait pas reçu une convocation en bonne et due forme. Maître Ousseynou Ngom dénonce une « violation des droits de la défense » : « Il faut que ce soit clair, Ousmane Sonko n'a pas refusé de comparaitre, Ousmane Sonko a demandé à ce que ses droits soient respectés, notamment qu'il soit convoqué régulièrement, conformément à la loi, ce qui n'a pas été fait. Alors dans ces conditions, évidemment, nous avons demandé le renvoi pour la régularisation de sa situation, et le juge une fois de plus a refusé, et a retenu l'affaire. On dénonce, on s'indigne par rapport à cette parodie de justice. L'objectif recherché, c'est d'empêcher Ousmane Sonko de comparaitre et d'avoir une décision par contumace. »
D’après le code électoral, « un individu en état de contumace » ne peut être inscrit sur les listes électorales : c’est donc l’éligibilité d’Ousmane Sonko pour la présidentielle qui est en jeu.
Rfi