
Macky Sall déroule, serait-on tenté de dire.
Car, à vrai dire, il semble réussir ce que le peuple sénégalais n’aura permis à aucun de ses prédécesseurs. Si bien qu’il est en train de se tailler un boulevard vers son second mandat, pour l’obtention duquel il est prêt à toutes les avanies. Il est aidé dans sa quête obsessionnelle par des félons traitres à tous les principes républicains qui ont choisi pour diverses raisons dont la plus évidente est l’appât du pouvoir, de le soutenir dans sa volonté hégémoniste.
Macky Sall s’autorise désormais tous les abus. Les rapports d’audits sont sélectivement transmis au parquet, les décisions de justice défavorables envers ses affidés sont purement et simplement infirmées, même les magistrats violent leurs serments et se servent sans honte ni vergogne à la table du Prince, certains poussant le bouchon jusqu’à oser truster des mandats électifs !
Les guides religieux ont presque tous fait allégeance à Macky Sall aussi. La bonne vieille méthode des enveloppes bourrées d’argent et les résidences qui poussent comme des champignons au cœur de leurs cités religieuses ainsi que les véhicules luxueux ont eu raison de leurs sens de la justice et de l’équité. Dorénavant, il est même interdit aux talibés d’avoir le toupet de critiquer devant eux le régime de Macky Sall, au risque de se faire rabrouer sans ménagement, ou d’être, pire encore, traités d’hypocrites. Nous entendons chaque jour la même rengaine : « un guide religieux ne peut pas être un opposant au pouvoir, c’est comme s’il contestait la volonté divine » ! Nous autres pauvres citoyens qui sommes reçus en groupe car nous n’avons pas la prétention de songer un instant avoir le mérite d’un tête à tête avec ces marabouts savons désormais à quoi nous en tenir.
Et cela nous démontre quotidiennement encore plus combien Macky Sall et son régime sont parvenus à avilir notre société, à désacraliser ce que nous avions de plus cher par la seule force d’une pratique qui a conduit toutes les sociétés où elle s’est implantée à la destruction : la corruption. Jean Jacques Rousseau affirmait qu’ « on peut dire qu'un gouvernement est parvenu à son dernier degré de corruption quand il n'a plus d'autre nerf que l'argent ». Le Sénégal en est à ce point, sous le régime de Macky Sall. Les marchés gré à gré, les centaines de milliards détournés du patrimoine de l’Etat, les milliards de commissions qui accompagnent la signature de contrats léonins dont les montants surestimés ne s’expliquent nullement, la spoliation des terres, tout absolument est infecté par des pratiques corruptrices si fortement ancrées dans nos mœurs que la plupart d’entre nous a depuis longtemps renoncé à les combattre, mais songe plutôt à être dans une position de préemption pour servir leurs familles.
Le sens du bien commun, Macky Sall l’a réduit à hauteur de ses ambitions personnelles. Tout tourne autour de lui plus encore que par le passé, et la formidable aphasie de la population qui semble terrassée bien avant que de commencer à le combattre lui fait pousser des ailes.
Finalement, ce Macky Sall ne se refuse rien. Sa dernière folie ? Concrétiser sa volonté de réduire l’opposition à sa plus simple expression, en se payant le luxe d’assouvir son sombre dessein par la force de la justice !
« La justice sans la force est impuissante, la force sans la justice est tyrannique » disait Pascal. Nous avons au Sénégal un tyran au faite de sa force qui utilise la justice pour servir sa volonté de rempiler contre la volonté de ses concitoyens. Il y a là un conflit latent dont la cristallisation nourrie du ressentiment profond des populations estomaquées mains non vaincues explosera surement.
Et il sera d’autant plus violent que le peuple sénégalais est en train de passer progressivement de la déception au mépris envers Macky Sall et tous ses collaborateurs qui se sont fait ses complices et adoptent envers lui, le peuple sénégalais, une attitude aussi provocante qu’insolente à laquelle il répondra par une sanction sans appel.
Une sanction démocratique.
Car le calme surprenant des sénégalais n’est pas un signe de découragement, ou d’acceptation servile. C’est le signe d’un dégoût profond supporté stoïquement grâce à une profonde conviction que le choix de ses dirigeants dépend exclusivement de lui, et qu’il ne s’exprime qu’à travers les urnes. Un rendez –vous donc que la grande masse silencieuse attend avec patience, pour sanctionner comme il se doit Macky Sall et son régime.
L’opposition quant à elle devra se remettre en cause aussi, ses leaders doivent se regarder dans les yeux, se tenir un langage de vérité pour un compagnonnage sincère et non plus fixer chacun son nombril en affirmant être le seul détenteur de la solution des problèmes du peuple qui doit être devant les autres, pour, avec modestie, se mettre au service de la cause du peuple sénégalais, la seule cause véritable qui mérite que l’on s’engage et qui exclut toute ambition autre que celle de servir, et non se servir.
C’est à ce prix seulement qu’elle mobilisera les sénégalais.
Je ne puis ne pas être nostalgique des années du PS, parce qu’il y avait au moins l’espoir, symbolisé par un homme : Me Abdoulaye Wade.
Le Sénégal attend toujours son successeur !
WAKH DEUG
Car, à vrai dire, il semble réussir ce que le peuple sénégalais n’aura permis à aucun de ses prédécesseurs. Si bien qu’il est en train de se tailler un boulevard vers son second mandat, pour l’obtention duquel il est prêt à toutes les avanies. Il est aidé dans sa quête obsessionnelle par des félons traitres à tous les principes républicains qui ont choisi pour diverses raisons dont la plus évidente est l’appât du pouvoir, de le soutenir dans sa volonté hégémoniste.
Macky Sall s’autorise désormais tous les abus. Les rapports d’audits sont sélectivement transmis au parquet, les décisions de justice défavorables envers ses affidés sont purement et simplement infirmées, même les magistrats violent leurs serments et se servent sans honte ni vergogne à la table du Prince, certains poussant le bouchon jusqu’à oser truster des mandats électifs !
Les guides religieux ont presque tous fait allégeance à Macky Sall aussi. La bonne vieille méthode des enveloppes bourrées d’argent et les résidences qui poussent comme des champignons au cœur de leurs cités religieuses ainsi que les véhicules luxueux ont eu raison de leurs sens de la justice et de l’équité. Dorénavant, il est même interdit aux talibés d’avoir le toupet de critiquer devant eux le régime de Macky Sall, au risque de se faire rabrouer sans ménagement, ou d’être, pire encore, traités d’hypocrites. Nous entendons chaque jour la même rengaine : « un guide religieux ne peut pas être un opposant au pouvoir, c’est comme s’il contestait la volonté divine » ! Nous autres pauvres citoyens qui sommes reçus en groupe car nous n’avons pas la prétention de songer un instant avoir le mérite d’un tête à tête avec ces marabouts savons désormais à quoi nous en tenir.
Et cela nous démontre quotidiennement encore plus combien Macky Sall et son régime sont parvenus à avilir notre société, à désacraliser ce que nous avions de plus cher par la seule force d’une pratique qui a conduit toutes les sociétés où elle s’est implantée à la destruction : la corruption. Jean Jacques Rousseau affirmait qu’ « on peut dire qu'un gouvernement est parvenu à son dernier degré de corruption quand il n'a plus d'autre nerf que l'argent ». Le Sénégal en est à ce point, sous le régime de Macky Sall. Les marchés gré à gré, les centaines de milliards détournés du patrimoine de l’Etat, les milliards de commissions qui accompagnent la signature de contrats léonins dont les montants surestimés ne s’expliquent nullement, la spoliation des terres, tout absolument est infecté par des pratiques corruptrices si fortement ancrées dans nos mœurs que la plupart d’entre nous a depuis longtemps renoncé à les combattre, mais songe plutôt à être dans une position de préemption pour servir leurs familles.
Le sens du bien commun, Macky Sall l’a réduit à hauteur de ses ambitions personnelles. Tout tourne autour de lui plus encore que par le passé, et la formidable aphasie de la population qui semble terrassée bien avant que de commencer à le combattre lui fait pousser des ailes.
Finalement, ce Macky Sall ne se refuse rien. Sa dernière folie ? Concrétiser sa volonté de réduire l’opposition à sa plus simple expression, en se payant le luxe d’assouvir son sombre dessein par la force de la justice !
« La justice sans la force est impuissante, la force sans la justice est tyrannique » disait Pascal. Nous avons au Sénégal un tyran au faite de sa force qui utilise la justice pour servir sa volonté de rempiler contre la volonté de ses concitoyens. Il y a là un conflit latent dont la cristallisation nourrie du ressentiment profond des populations estomaquées mains non vaincues explosera surement.
Et il sera d’autant plus violent que le peuple sénégalais est en train de passer progressivement de la déception au mépris envers Macky Sall et tous ses collaborateurs qui se sont fait ses complices et adoptent envers lui, le peuple sénégalais, une attitude aussi provocante qu’insolente à laquelle il répondra par une sanction sans appel.
Une sanction démocratique.
Car le calme surprenant des sénégalais n’est pas un signe de découragement, ou d’acceptation servile. C’est le signe d’un dégoût profond supporté stoïquement grâce à une profonde conviction que le choix de ses dirigeants dépend exclusivement de lui, et qu’il ne s’exprime qu’à travers les urnes. Un rendez –vous donc que la grande masse silencieuse attend avec patience, pour sanctionner comme il se doit Macky Sall et son régime.
L’opposition quant à elle devra se remettre en cause aussi, ses leaders doivent se regarder dans les yeux, se tenir un langage de vérité pour un compagnonnage sincère et non plus fixer chacun son nombril en affirmant être le seul détenteur de la solution des problèmes du peuple qui doit être devant les autres, pour, avec modestie, se mettre au service de la cause du peuple sénégalais, la seule cause véritable qui mérite que l’on s’engage et qui exclut toute ambition autre que celle de servir, et non se servir.
C’est à ce prix seulement qu’elle mobilisera les sénégalais.
Je ne puis ne pas être nostalgique des années du PS, parce qu’il y avait au moins l’espoir, symbolisé par un homme : Me Abdoulaye Wade.
Le Sénégal attend toujours son successeur !
WAKH DEUG