C’est un enregistrement, en cours d’authentification, qui ne sera pas pour apaiser les tensions entre Bamako et la Cedeao. Une voix, celle d’Alassane Ouattara, et une autre, celle de Boubou Cissé, font le tour des réseaux sociaux et surtout, pas en bien pour le gouvernement de Transition au Mali. Authentique ou pas, c’est un appel téléphonique de près de 5 minutes dans lequel l’ancien Premier ministre de Ibrahima Boubacar Keita rend compte au Président ivoirien de la situation difficile dans laquelle Assimi Goïta a mis son pays.
« Malgré ce qu’ils veulent faire croire, la situation reste très difficile pour eux. Ça va être extrêmement difficile pour eux de tenir financièrement encore 3 à 4 semaines », entend-on dire la voix attribuée à Boubou Cissé : « On voit qu’(il n’ont pas d’économistes avec eux. Choguel (Maiga, le Pm) a pu trouver les moyens de faire adhérer une bonne partie de la population à un combat que lui seul est en train de mener ». L’homme qui serait ADO d’ajouter : « Mais, ils sont idiots ! La Russie est la 11ème puissance économique aujourd’hui. Ce n’est pas la Russie qui va régler leurs problèmes. C’est des naïfs, c’est des ignorants. Ce n’est pas Choguel l’élément important. Ils l’utilisent. C’est plus le ministre de la Défense et celui de l’Intérieur. » Et le Président ivoirien, ou supposé, de poursuivre : « S’il y a une information urgente n’hésite pas à m’appeler. »
La justice malienne ouvre une enquête
Mais voilà une affaire qui ne peut passer du côté des autorités de la Transition qui ont voulu en savoir davantage. Et c’est le Parquet de la Commune 4 de Bamako qui est entré en scène en ouvrant une enquête préliminaire pour « atteinte ou tentative d’atteinte et complicités à la sûreté intérieure et extérieure du Mali : support, une conversation téléphonique dont l’authenticité en cours de vérification entre deux hautes personnalités dont l’une est malienne ». Sans doute, si cet enregistrement n’est pas un « deepfake », Boubou Cissé se retrouverait dans de beaux draps. Lui qui avait déjà été poursuivi pour « complot contre le gouvernement et atteinte à la sûreté de l’État » par les tombeurs de feu IBK, avant d’être blanchi.
Quelle conséquence sur les discussions avec la Cedeao ?
Mais ce serait aussi plus qu’un froid diplomatique entre Abidjan et Bamako. Evidemment, le Président ivoirien indisposerait aussi ses pairs de la Cedeao qui sont, depuis quelques jours, dans de bonnes dispositions pour composer avec la junte malienne. D’ailleurs, dans un communiqué publié le jeudi 10 février dernier, l’organisation communautaire « prend note du communiqué du 9 février 2022 du gouvernement du Mali relatif au mécanisme pour la poursuite du dialogue avec la Cedeao et qui réaffirme également l’engagement des autorités de la Transition à œuvrer pour un retour à un ordre constitutionnel normal ». Une affaire à suivre…
emediasn
« Malgré ce qu’ils veulent faire croire, la situation reste très difficile pour eux. Ça va être extrêmement difficile pour eux de tenir financièrement encore 3 à 4 semaines », entend-on dire la voix attribuée à Boubou Cissé : « On voit qu’(il n’ont pas d’économistes avec eux. Choguel (Maiga, le Pm) a pu trouver les moyens de faire adhérer une bonne partie de la population à un combat que lui seul est en train de mener ». L’homme qui serait ADO d’ajouter : « Mais, ils sont idiots ! La Russie est la 11ème puissance économique aujourd’hui. Ce n’est pas la Russie qui va régler leurs problèmes. C’est des naïfs, c’est des ignorants. Ce n’est pas Choguel l’élément important. Ils l’utilisent. C’est plus le ministre de la Défense et celui de l’Intérieur. » Et le Président ivoirien, ou supposé, de poursuivre : « S’il y a une information urgente n’hésite pas à m’appeler. »
La justice malienne ouvre une enquête
Mais voilà une affaire qui ne peut passer du côté des autorités de la Transition qui ont voulu en savoir davantage. Et c’est le Parquet de la Commune 4 de Bamako qui est entré en scène en ouvrant une enquête préliminaire pour « atteinte ou tentative d’atteinte et complicités à la sûreté intérieure et extérieure du Mali : support, une conversation téléphonique dont l’authenticité en cours de vérification entre deux hautes personnalités dont l’une est malienne ». Sans doute, si cet enregistrement n’est pas un « deepfake », Boubou Cissé se retrouverait dans de beaux draps. Lui qui avait déjà été poursuivi pour « complot contre le gouvernement et atteinte à la sûreté de l’État » par les tombeurs de feu IBK, avant d’être blanchi.
Quelle conséquence sur les discussions avec la Cedeao ?
Mais ce serait aussi plus qu’un froid diplomatique entre Abidjan et Bamako. Evidemment, le Président ivoirien indisposerait aussi ses pairs de la Cedeao qui sont, depuis quelques jours, dans de bonnes dispositions pour composer avec la junte malienne. D’ailleurs, dans un communiqué publié le jeudi 10 février dernier, l’organisation communautaire « prend note du communiqué du 9 février 2022 du gouvernement du Mali relatif au mécanisme pour la poursuite du dialogue avec la Cedeao et qui réaffirme également l’engagement des autorités de la Transition à œuvrer pour un retour à un ordre constitutionnel normal ». Une affaire à suivre…
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