Dakarposte.com - Le site des scoops
Dakarposte.com
 

Yérim SECK serait-il un " dieu tombé " qui ne se relève pas de sa chute ?

Rédigé par Dakarposte le Jeudi 25 Juin 2020 à 06:45

Inquiété par la Justice il y a à peine une décade pour des griefs portant sur une supposée diffamation à l’égard des responsables de BATIPLUS et du corps enquêteur, Cheikh Yerim SECK vient encore de se faire notifier un nouveau placement sous contrôle judiciaire pour motif de complicité dans une affaire d’avortement. La possibilité que cette accusation s’avère nous interpelle au plus haut et nous inspire un petit exercice de commentaire.


Malgré la gravité des faits qui l’avaient conduit en prison en 2012, Yerim SECK, une fois élargi, a su rebondir, bien mieux que Djibo KA, au lendemain de son malheureux soutien à Abdou DIOUF, aux élections de 2000. L’homme (Yerim SECK), fin, rusé et talentueux comme très peu savent l’être dans la corporation et la génération d’intellectuels auxquelles il appartient, a très vite pu nous faire oublier son " crime" par son irruption au cœur du débat public, marquée par des analyses ponctuelles, lucides et courageuses, prégnantes et entraînantes, de l’actualité nationale et internationale.  
C’est donc de la sorte que ce "rocher pensant", qui était censé être voué aux gémonies pour de bon, a su, mutatis mutandis,  emporter à nouveau notre adhésion ; même si, de temps à autre, il n’a pas manqué de nous rébuter par quelques flambées médiatiques de son ego hypertrophié. 
En effet, Sisyphe ressuscité s’est même souvent permis, dans des sermons journalistiques, d’installer l’homo senegalensis sur le divan pour le psychanalyser, et, parfois, avec une violence et une intransigeance un peu mal placées. Mais on a feint de ne rien voir. Mais on a feint de n’avoir rien entendu. Mais on a feint de n’avoir pas senti la promenade de son couteau dans notre plaie. Et pour cause. Parce que c’était lui. Parce que c’était nous. 
C’est dire donc qu’une bonne frange du peuple sénégalais était disposée à tout pardonner à cet homme, au nom de sa brillance, de sa pertinence et de l’incommensurable plus-value qu’il savait apporter dans les questions les plus sensibles du débat public.

Mais c’est à se demander si Yerim a pu correctement jouir de notre démesurée indulgence à son égard. Dans « la chute d’un ange », Lamartine écrit :
« Borné dans sa nature, infini dans ses vœux
L’homme est un dieu tombé qui se souvient des cieux »
.
Oui, Yerim était, pour nous, comme « un dieu tombé », mais que nous continuions à regarder comme un dieu, espérant qu’il se souviendrait de son enviable provenance (les cieux) pour contrôler chacun de ses mouvements, étudier davantage le poids de sa parole, scruter le vaste champ de son discours, au risque d’être victime d’un irréparable enlisement. Que nenni. 

La témérité en lieu et place du courage : une erreur grave…
En fait, nous pensons que ce brillant intellectuel a souvent eu tendance à confondre courage et témérité. Et cette inclination nous paraît d’autant plus agaçante qu’il semble s’y prêter à dessein. La preuve par dix avec la récente affaire BATIPLUS. En effet, notre conviction, au-delà de la solidarité corporatiste que nous lui devons et qu’on lui a manifestée en toute sincérité et en temps réel, est que Yerim était venu sur la 7TV pour prouver qu’il a une façon bien originale de déplier un « scoop », et mieux encore, qu’il savait le faire dans une pirouette verbale dont aucune de ses cibles ne sortiraient indemne. Dépositaire patenté de tout l’arsenal oratoire journalistique, qu’est-ce qui l’aurait empêché, ce jour-là, de surfer sur la vague de l’hypothèse et du conditionnel, ne serait-ce que pour n’avoir pas à donner quelque chance aux futurs enquêteurs de pouvoir lui coller des motifs compromettants impossibles à enlever ?  Voilà le manquement qui nous fonde à croire que le contenu de son accusation était excellent, mais que la précision avec laquelle il l’a martelée ne pouvait être que contre-productive, suicidaire, catastrophique à la limite. 

Cher confrère, si ta culpabilité dans cette sale affaire est prouvée, tu nous décevrais !
Les griefs qui sont retenus contre Yerim sont très graves, et s’ils sont avérés (on souhaite vraiment qu’il n’en soit pas ainsi) ce serait à vrai dire une grosse déception pour les nombreux Sénégalais qui ont pris l’habitude se mirer dans cet esprit lumineux, et qui vivaient avec la certitude que son expérience de la prison, dans les conditions que l’on sait, l’avait définitivement assagi. 
Par ailleurs, à supposer que l’accusation portée contre lui s’avère. On se demanderait, alors, le cas échéant, comment un journaliste d’investigation de sa trempe, quelqu’un qui est censé manier tellement bien les manettes de la dissimilation, et qui connaît mieux que quiconque, donc, le caractère compromettant des preuves, peut-il se montrer aussi léger en laissant des traces aussi sensibles que des messages audio et scripturaires sur la route de ses déambulations extraconjugales ? 
En tout cas si finalement les faits restent têtus, nous n’hésiterions pas à joindre notre voix à celles de tous ces nombreux Sénégalais qui aiment l’homme, qui respectent le grand journaliste, pour lui demander de faire son introspection et de revoir sa copie.  


1.Posté par Jack le 25/06/2020 10:17
Je suis d’accord avec vous sur votre texte sauf la partie où vous citez Djiby Ka. Arrêtez chaque fois que vous parlez des détraqués sexuels de citer des personnes respectées et qui sont plus de ce monde en plus. Un peu de respect pour les morts.

2.Posté par Jack le 25/06/2020 10:17
Je suis d’accord avec vous sur votre texte sauf la partie où vous citez Djiby Ka. Arrêtez chaque fois que vous parlez des détraqués sexuels de citer des personnes respectées et qui sont plus de ce monde en plus. Un peu de respect pour les morts.




Inscription à la newsletter






Vidéos & images