
Annoncé "décédé" mercredi au soir par le parquet de Versailles, l'adolescent de 16 ans, victime d'une collision entre son deux-roues et un véhicule de police à Elancourt (Yvelines) se trouve "en état de mort cérébrale", jeudi 7 septembre. La procureure de Versailles le précise à franceinfo jeudi, confirmant une annonce de l'avocat de la famille dans un communiqué. Deux enquêtes ont été ouvertes par le parquet de Versailles : une pour "refus d'obtempérer", confiée à la sûreté territoriale des Yvelines, l'autre pour "homicide involontaire par conducteur", confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN). Les gardes à vue des deux policiers ont été levées jeudi après-midi. Franceinfo résume ce que l'on sait de cette affaire, dont les circonstances précises restent encore à déterminer.
Un adolescent repéré par une patrouille de police
C'est dans le quartier des Nouveaux Horizons à Elancourt, mercredi après 18 heures, que la collision entre l'adolescent sur une mini-moto et une voiture de police a eu lieu. Différentes versions existent sur le déroulé des faits. Plusieurs sources policières affirment qu'une patrouille de police avait décidé de le suivre à distance. L'une d'elles rapporte à franceinfo que le gyrophare du véhicule était allumé, mais sans sirène. Cependant, des doutes existent sur le fait de savoir si l'adolescent avait conscience d'être suivi par les policiers. Rien ne permet non plus de dire, à ce stade, que le jeune homme faisait des acrobaties ou conduisait dangereusement, contrairement à ce qu'ont avancé des sources policières dans un premier temps. On ne sait pas non plus s'il portait ou non un casque.
C'est une seconde voiture de police qui est ensuite entrée en collision avec l'adolescent. Dans un premier temps, des sources policières ont affirmé que ce véhicule n'avait pas de lien avec l'intervention, avant de changer de version : le deuxième véhicule de police intervenait en renfort pour interpeller la mini-moto. Blessé lors du choc, l'adolescent s'est trouvé un temps en arrêt cardio-respiratoire. Il a été réanimé par les secours sur place, puis transporté à l'hôpital dans un état grave. Dans la soirée, autour de 23 heures, le parquet de Versailles a annoncé la mort du jeune homme.
Jeudi à la mi-journée, l'avocat de sa famille, Yassine Bouzrou, a quant à lui affirmé sur Instagram, que l'adolescent se trouvait en "état de mort cérébrale", ce qu'a confirmé le parquet de Versailles quelques heures plus tard. L'avocat précise également que "selon plusieurs sources, c'est volontairement que le véhicule de police
La CRS 8 déployée sur place
Pour prévenir d'éventuels troubles à Elancourt après ce drame, la CRS 8, une unité de police spécialisée dans les violences urbaines, va être déployée jeudi après-midi, a appris franceinfo auprès de l'entourage de Gérald Darmanin. C'était une demande formulée par le préfet des Yvelines. Dès mercredi soir, un escadron de gendarmes mobiles a été envoyé dans cette ville de 25 000 habitants, selon une source policière. Au cours de la soirée, une centaine de personnes se sont rassemblées sur les lieux de l'accident, dans le calme.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, deux véhicules ont été incendiés et des tirs de mortier ont visé des agents de police à Trappes (Yvelines), non loin d'Elancourt, a appris franceinfo de source proche de l'enquête. Les équipages de police locaux ont été invités à ne pas se rendre sur le terrain pour éviter les tensions, ont appris France Inter et franceinfo de même source.
De son côté, Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, a lancé jeudi matin, sur France Inter, "un appel au calme" et invité "à garder beaucoup de mesure et de prudence". Il a adressé ses "premiers mots à destination de la famille et des amis" de la victime de "ce drame".
Un adolescent repéré par une patrouille de police
C'est dans le quartier des Nouveaux Horizons à Elancourt, mercredi après 18 heures, que la collision entre l'adolescent sur une mini-moto et une voiture de police a eu lieu. Différentes versions existent sur le déroulé des faits. Plusieurs sources policières affirment qu'une patrouille de police avait décidé de le suivre à distance. L'une d'elles rapporte à franceinfo que le gyrophare du véhicule était allumé, mais sans sirène. Cependant, des doutes existent sur le fait de savoir si l'adolescent avait conscience d'être suivi par les policiers. Rien ne permet non plus de dire, à ce stade, que le jeune homme faisait des acrobaties ou conduisait dangereusement, contrairement à ce qu'ont avancé des sources policières dans un premier temps. On ne sait pas non plus s'il portait ou non un casque.
C'est une seconde voiture de police qui est ensuite entrée en collision avec l'adolescent. Dans un premier temps, des sources policières ont affirmé que ce véhicule n'avait pas de lien avec l'intervention, avant de changer de version : le deuxième véhicule de police intervenait en renfort pour interpeller la mini-moto. Blessé lors du choc, l'adolescent s'est trouvé un temps en arrêt cardio-respiratoire. Il a été réanimé par les secours sur place, puis transporté à l'hôpital dans un état grave. Dans la soirée, autour de 23 heures, le parquet de Versailles a annoncé la mort du jeune homme.
Jeudi à la mi-journée, l'avocat de sa famille, Yassine Bouzrou, a quant à lui affirmé sur Instagram, que l'adolescent se trouvait en "état de mort cérébrale", ce qu'a confirmé le parquet de Versailles quelques heures plus tard. L'avocat précise également que "selon plusieurs sources, c'est volontairement que le véhicule de police
- 'a percuté". D'après lui, "il ne s'agirait pas d'une prise en charge à distance, mais bien d'une course-poursuite, proche de la moto". "Une plainte (...) sera déposée ce jour", annonce-t-il.
Deux enquêtes judiciaires ouvertes
La police des polices a été saisie, a appris franceinfo de source judiciaire. Les deux policiers conducteurs des deux véhicules, celui qui suivait le deux-roues et celui qui a été percuté, ont par ailleurs été placés en garde à vue. Les gardes à vue ont été levées jeudi après-midi. Le parquet de Versailles a ouvert une enquête pour homicide involontaire et une autre enquête, de type administrative, a également été ouverte.
Pour Laurent-Franck Liénard, avocat des policiers mis en garde à vue, l'affaire est un "malheureux accident" dans lequel il "n'y a pas l'ombre d'une faute" de la part des forces de l'ordre, a-t-il assuré jeudi sur franceinfo. L'avocat a par ailleurs vertement critiqué le placement en garde à vue de ces policiers, qu'il qualifie de "détournement de la procédure pénale".
En parallèle, une enquête pour refus d'obtempérer a été ouverte. Elle a été confiée à la sûreté territoriale des Yvelines. Dans un communiqué, Yassine Bouzrou, avocat de la famille de l'adolescent, a réclamé "le dépaysement total" de l'enquête, "car le parquet de Versailles
La CRS 8 déployée sur place
Pour prévenir d'éventuels troubles à Elancourt après ce drame, la CRS 8, une unité de police spécialisée dans les violences urbaines, va être déployée jeudi après-midi, a appris franceinfo auprès de l'entourage de Gérald Darmanin. C'était une demande formulée par le préfet des Yvelines. Dès mercredi soir, un escadron de gendarmes mobiles a été envoyé dans cette ville de 25 000 habitants, selon une source policière. Au cours de la soirée, une centaine de personnes se sont rassemblées sur les lieux de l'accident, dans le calme.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, deux véhicules ont été incendiés et des tirs de mortier ont visé des agents de police à Trappes (Yvelines), non loin d'Elancourt, a appris franceinfo de source proche de l'enquête. Les équipages de police locaux ont été invités à ne pas se rendre sur le terrain pour éviter les tensions, ont appris France Inter et franceinfo de même source.
De son côté, Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, a lancé jeudi matin, sur France Inter, "un appel au calme" et invité "à garder beaucoup de mesure et de prudence". Il a adressé ses "premiers mots à destination de la famille et des amis" de la victime de "ce drame".