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Rédigé par Dakarposte le Vendredi 7 Janvier 2022 à 12:30

Sept jours ferme, c’est la peine dont a écopé, hier, le sieur Abdourahmane Diouf. Poursuivi pour coups et blessures à conjoint ayant entraîné une incapacité temporaire de travail de 15 jours, il a été traduit en justice par son épouse Awa Sèye. Cette dernière a eu une altercation avec son mari lorsque celui-ci lui a annoncé qu’il avait marié une seconde épouse.


Il y a des hommes qui sont d’une ingratitude inouïe. Une fois qu’ils se convolent en secondes noces, c’est le début du calvaire pour la première épouse. Car, cette dernière ne pèsera désormais plus lourd sur la balance. Abdourahmane Ndoye fait partie de ce lot. Hélas pour lui, son épouse qui a été victime de violence conjugale, n’a pas hésité à le traduire en justice. Poursuivi pour coups et blessures à conjoint ayant entraîné une incapacité temporaire de travail de 15 jours, Abdourahmane Ndoye a été condamné à une peine de 7 jours, après avoir été déclaré coupable dudit délit.

Revenant sur les faits qui l’ont poussée à envoyer son époux en prison, Awa Sèye raconte que celui-ci l’avait convoquée à Rufisque pour lui annoncer qu’il avait convolé en secondes noces. « Quand je suis partie, il m’a invitée dans sa chambre, avant de m’annoncer qu’il a épousé Néné comme deuxième femme parce que celle-ci va l’aider à voyager en Europe mais ils vont divorcer au bout de six mois de mariage. Lorsque je lui ai rétorqué que je ne suis pas d’accord avec cette union, il m’a retenue dans la pièce. Sur ces entrefaites, j’ai mordu sa main qu’il avait posée sur la porte. Il a riposté en m’administrant deux coups de bâton au visage. Il m’a dit clairement qu’il va tuer quiconque tenterait de s’opposer à ce mariage », raconte la jeune fille de 24 ans.

Poursuivant, la plaignante révèle que son époux lui avait une fois demandé de l’aider à dépouiller Néné. Ce qu’elle a refusé. « Aussi, il m’avait rapporté que celle-ci lui proposait des parties de jambes en l’air », narre la partie civile qui vit chez sa mère.

Interrogé par le juge sur les faits qui lui sont reprochés, le prévenu, chauffeur de profession, a contesté les faits. À l’en croire, c’est lui qui a été victime de la violence de son épouse qui l’a mordu. « Comme mon épouse et moi, avions eu des problèmes dernièrement, je l’ai appelée dans la chambre de ma seconde épouse sise à la cité Bata de Rufisque, qui était absente, afin de discuter calmement avec elle. Mais, une fois dans la chambre, après lui avoir expliqué que j’avais pris une seconde épouse, elle s’est mise dans tous ses états et, est devenue très violente envers moi. Elle m’a mordu au biceps droit et a saccagé toute la chambre, en détruisant tous les matériels qui s’y trouvaient. En aucun moment je ne l’ai touchée comme elle était très nerveuse », se défend le prévenu.

Selon ce dernier, il a prié sa femme de partir puisqu’il ne voulait pas que les autres locataires entendent le bruit qu’elle faisait. « Après m’avoir mordue, j’ai tiré ma main et elle est tombée. Elle s’est mise à proférer des insultes, avant de s’asseoir sur le lit où elle a commencé à piquer une crise. C’est ainsi que j’ai appelé un ami chauffeur pour la conduire chez elle

Le représentant du ministère public, n’étant guère convaincu par la narration du prévenu, a requis une peine d’un (1) mois ferme à son encontre. Prenant la parole à son tour, le conseil de la défense, Me Ousseynou Gaye a sollicité la clémence du tribunal en faveur de son client. «C’est sa seconde épouse qui l’a mariée. Abdourahmane était son chauffeur. De fil en aiguille, elle a fini par tomber amoureuse de lui. Elle a fait le pied de grue chez ses oncles pour que le mariage soit scellé. Abdourahmane n’a jamais eu l’intention de porter la main sur sa femme. Ils ont deux enfants. Du coup, Awa aurait dû avoir une autre attitude que d’aller porter plainte », a plaidé l’avocat.

Le tribunal, après délibéré, a déclaré Abdourahmane Ndoye coupable du délit qui lui était reproché et l’a condamné à sept jours ferme. En sus de cette peine, il doit aussi allouer la somme de 500.0000 francs Cfa à la plaignante.






Adja K. Thiam (Actusen.sn)



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