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Législatives du 30 juillet: la presse est-elle manipulée ou corrompue?

Rédigé par Dakarposte le Jeudi 3 Août 2017 à 13:57

Législatives du 30 juillet: la presse est-elle manipulée ou corrompue?
«On ne ment jamais assez qu’avant les élections, pendant la guerre et après la chasse », affirmait le journaliste et homme politique français Georges Clemenceau, cette citation doit être une viatique pour tous les professionnels et organes d’information.

Depuis hier, très tard, plus précisément après minuit, une certaine presse en ligne a commencer à diffuser des résultats soi-disant provisoires qui donneraient 63% pour les uns ou encore 65% à la coalition Benno Bok Yakaar. Cependant, beaucoup de coïncidences troublantes jettent le discrédit sur ces publications.

Primo, elles ne sont pas sources autrement dit aucune institution étatique compétente dans l’estimation ou la proclamation des résultats électoraux n’est citée dans ces articles.

Secondo, le timing choisi, d’où peuvent venir des résultats officiels après minuit ? Compte tenu de tous ces éléments, les professionnels des médias doivent cultiver le réflexe de la vérification et celui de la prudence. La quête de l’exclusivité ou scoop ne doivent pas leur faire oublier leurs rôles de sentinelles, d’éclaireurs, et d’investigateurs capables de séparer la bonne graine de l’ivraie.

En plus, nous ne devons pas oublier que le Sénégal a ses réalités électorales, ses bastions qui font basculer le scrutin, le Benno Bok Yakaar qui a été laminé dans le département de Mbacke avec tout le poids électoral que représente le Baol, et également à coude à coude dans la capitale sénégalaise Dakar. Comment peut on prétendre avoir plus de 60% dans ces conditions?

Avec toutes ses considérations, il serait maladroit voire manipulateur de publier de tels chiffres sans la certification des organes chargés du travail.

Mais avec la précarité qui a fini de gangrener la presse notamment les journalistes, avec l’absence de business plan viable et le manque de formation omniprésent, les hommes de médias sont facilement manipulables, soit par méconnaissance des règles du métier, soit par la boulimie des billets de banque. À la place de patriotes engagés, curieux et amoureux de leur travail, nous voyons des mercenaires de la plume ou du clavier, de vrais chasseurs de primes.


Mamoune Tine



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