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​Après avoir élevé le Président Macky au rang de citoyen d'honneur, la Côte d'Ivoire décerne encore un Prix au PDG de DELTA.SA, Léna Tall Faye

Rédigé par Dakarposte le Samedi 6 Juillet 2019 à 17:10

Tout récemment, le président Macky Sall a été élevé au rang de citoyen d’honneur de la ville d’Abidjan par le gouverneur du district d’Abidjan, Robert Beugré Mambé.
Renseignements pris par dakarposte, il ressort que c'est pour souligner l’excellence des relations qui unissent le Sénégal et la Côte d’Ivoire.
En visite officielle en Côte d’Ivoire, il y'a de cela quelques semaines, le chef d’état sénégalais a reçu, pour la circonstance, les clés de cette ville.
Il a été intégré dans la chefferie d’Abidjan dans la génération Tchagba de la catégorie Djehou, dans la famille Akouedo, avec pour nom “Ayôpô” .
Le président Macky Sall se fera appeler désormais en terre d'Eburnie "Ayôpô "
Eh bien, pour paraphraser Me Wade, un prix (comme vous le voyez sur ces images exclusives de dakarposte) a été décerné ce week end à une femme d’expérience œuvrant dans l'assainissement entre autres. Léna Tall Mme Faye, patronne de l'entreprise DELTA SA, s’est, pour ceux qui l'ignorent encore, démarquée par ses qualités de chef de file, ses réalisations et son engagement envers son entreprise, l’industrie ou la communauté en général.


Les femmes africaines - convenons-en-  dans toute leur complexité et leur diversité, sont des actrices majeures du développement et de la croissance économique du continent. 
Au quotidien, elles contribuent à la construction de leur pays à différents niveaux de responsabilité. Même si elles sont confrontées à de multiples formes d’inégalités dans le milieu professionnel, en famille ou dans la sphère politique, elles sont néanmoins de plus en plus nombreuses à s’affranchir des barrières psychologiques ou sociales pour conquérir de nouveaux espaces d’expression de leurs talents. C’est notamment le cas dans les instances dirigeantes des entreprises qui se féminisent de plus en plus en Afrique.
En effet, elles  sont désormais de plus en plus nombreuses dans les haut lieux du pouvoir. Ces derniers s’ouvrent à elles au sein des conseils d’administration ou des comités exécutifs de direction, jadis bastions quasi imprenables réservés à la gent masculine.


Parmi la gent féminine, ces dames,  celles-là qui ont conquis leurs galons de dirigeantes dans l’univers impitoyable des affaires, nos parents Ivoiriens ont trié sur le volet , sans que cela soit un classement. Et, c'est pour sélectionner des profils de managers féminines récemment promues ou en fonction, qui incarnent la forte tendance de ces dernières années de l’émergence d’un leadership économique de ce que d'aucuns appellent prosaïquement "le sexe faible". 
Il revient à dakarposte que plusieurs secteurs notamment des  services financiers, assurances , nouvelles technologies , assainissement  ...ont eu l'insigne honneur d'être distingués à Abidjan au cours d'une prestigieuse soirée de gala. 

      Vous avez dit une parente à Mme Aminata Tall?

Ainsi, au nom et pour le compte du Sénégal, Mme Léna Tall Mme  Faye  a reçu son prix. 

Une distinction qui mérite qu'on s'attarde sur la trajectoire de cette dame, apparentée à la célèbre Aminata Tall, décrite travailleuse , pieuse, passionnée, digne, discrète, mais surtout très sociable. "Elle a eu à réfectionner  sans tambour ni trompette des salles de classes , payer des scolarités, éponger des dettes  de citoyens souvent qu'elle ne connait ni d'Eve ni d'Adam. Je vous dis, il arrive qu'elle soit assaillie par une marée humaine dès q'elle déboule de son bureau. Et, en dépit de son emploi de temps au pas de charge, elle prête une oreille attentive aux nécessiteux" nous souffle une vieille connaissance de Mme Faye.

À cet effet, dakarposte est allé dépoussiérer les archives. Et, c'est pour poster ci-dessous ce portrait à l'actif de nos confrères du magazine REUSSIR du défunt journaliste Baye Dame Wade



Elle fait partie des belles réussites des femmes sénégalaises. Léna Tall Faye est la seule femme, connue dans le milieu de l’assainissement, à s’être fait un nom, une réputation et des lettres de noblesse grâce à la seule force de son travail et son mérite. Femme de principes, elle veut faire de DELTA SA, la 1ère entreprise d’assainissement du Sénégal.

 

Beaucoup ont déjà eu affaire avec DELTA SA sans s’en rendre compte. Mais si, une fois, vous avez eu des problèmes d’évacuation d’eaux usées ou si vous avez été dans une manifestation religieuse, probablement, vous avez eu à bénéficier des services ou installations de DELTA SA.

En effet, DELTA SA s’active dans l’assainissement, l’entretien, la maintenance de réseau. Aussi, dans la mise en place de systèmes d’assainissement autonome, branchement à l’égout, sondage et de déviation réseau, gestion des inondations, curage, pompage, désobstruction, vidange, dégraissage, décapage, détartrage de bacs, fosses, canalisations. Excusez du peu. Bref, DELTA SA est dans tout ce qui peut améliorer le cadre de vie des populations…

 

Pour arriver à ce résultat, il a fallu beaucoup d’efforts et de travail. Soutien de famille, au début des années 90, elle est stressée par le mot «déflaté», à la mode dans le milieu bancaire où elle évoluait. «Je n’en pouvais plus d’avoir cette épée de Damoclès sur ma tête. La crainte d’être déflatée du jour au lendemain m’était insupportable, sachant que j’avais toute ma famille derrière moi. J’avais peur de perdre mon travail et d’aller au chômage. J’ai pris mes responsabilités, non pas en allant chercher un autre boulot, mais plutôt en essayant de créer ma propre entreprise. Ainsi, je suis allé à la Chambre de Commerce de Dakar pour régler la paperasserie administrative. Et j’ai créé ma boîte. Le 1er marché que j’ai gagné, c’était pour le nettoyage au CESAG, l’école venait juste d’ouvrir ses portes. J’ai eu ce marché pendant plusieurs années. J’ai personnellement formé et fait des démonstrations aux chefs d’équipes comment bien faire le travail, avant d’aller continuer mon travail à la banque», se souvient-elle avec un brin de nostalgie.

 L’obsession de réussir

C’étaient les débuts et les craintes qui peuvent habiter une jeune femme, chef d’entreprise, démarrant ses activités. Mme Faye va allier travail à la banque et prestation de service au CESAG, quelques temps avant de trouver un équilibre précaire. Ce qui ne l’empêche pas de prospecter ailleurs pour étendre ses services et surtout préserver les emplois qu’elle a créés et se forger un mental de battante. Aussi ne cessa-t-elle de démarcher les institutions et entreprises pour le nettoiement de leurs locaux. Ainsi, elle remporta quelques contrats avec certains ministères.

 Avec le temps et l’ambition, le besoin de changer d’activités s’est posé à Mme Faye. De nouvelles exigences se bousculent au portillon, surtout avec les factures et autres documents administratifs à produire. «J’ai ressenti le besoin de mieux me structurer. Le télé-centre que j’avais ouvert sur la rue Abdou Karim Bourgi permettait deux choses. D’abord, de ne plus dépenser de l’argent ailleurs pour l’impression et la production des documents. Puis de créer un emploi rémunéré avec la gérante du télé-centre», précise-t-elle.

2002, l’appel de l’assainissement

Ce pas franchi, elle ne régla pas pour autant le casse-tête de la paperasserie. «L’entreprise était plus ou moins informelle, même si on déclarait nos revenus aux Impôts. Mais pour pérenniser l’activité, il fallait se formaliser. Je suis allé voir un notaire pour changer mon statut et devenir actionnaire majoritaire, pour ne pas dire unique actionnaire. J’avais mon bureau sur la rue Raffenel, derrière le télé-centre. J’ai commencé à recruter une assistante, un comptable pour faire fonctionner l’entreprise. J’ai essayé de me diversifier en évoluant vers la SARL à partir de 2002. Depuis lors, nous intervenons dans l’assainissement», fait-elle savoir.

Avec l’expérience et la vision, Mme Faye a appris à maîtriser l’environnement des affaires. Le nettoyage, c’est bien, mais faire de l’assainissement, c’est mieux. Le flair du leader, diront certains. «La diversification était une obligation pour ne pas dépendre d’une seule activité. Total Sénégal avait lancé un marché pour assainir quelques stations-service et je l’ai gagné. Je devais louer des camions de vidange, car n’en disposant pas. Mais avec le temps, j’en ai acheté un, puis deux, puis trois, au fur et à mesure que je remportais d’autres marchés, jusqu’à avoir, aujourd’hui, mon parc de camions et engins», souligne-t-elle.

Cette croissance maîtrisée sera à l’origine d’un nouveau changement de statut social en 2013. «Nous sommes passés de SARL à S.A, du fait du niveau de notre chiffre d’affaires qui nous y obligeait, légalement», confie-t-elle. «Aujourd’hui, nous avons plus de 200 travailleurs, dont 100 emplois directs et cela dépend aussi des saisons», explique la Directrice. Le bébé a bien grandi et après la diversification et la consolidation économique, pointe à l’horizon l’ouverture de succursales dans les régions, à Saint-Louis, Ziguinchor et Kaolack. Des prospections ont étaient déjà faites et certaines régions sont ciblées. Ce déploiement de DELTA SA ne sera pas réellement une nouveauté, car elle travaille déjà sur tout le territoire national. En effet, pour des besoins contractuels, DELTA SA se déploie tous les mois dans toutes les régions du pays. La rigueur et le professionnalisme de Mme Faye ont fini de satisfaire les Forces Françaises du Sénégal, Vivo Energy, Total Sénégal et autres qui font appel à ses services pour leurs besoins d’assainissement. «Pour répondre aux attentes normées de tous ses clients, nous avons dû faire de gros investissements afin d’assurer la logistique, sans oublier notre capital humain qui est de qualité et très motivé», rappelle Mme Faye.

La plus grande satisfaction de Mme la PDG, c’est le fait d’employer des jeunes et participer à créer des emplois. «Quelquefois, je fais face à des difficultés qui me poussent même à vouloir décrocher, mais lorsque je vois les jeunes diplômés et non diplômés qui frappent à ma porte pour chercher du travail, je me dis que j’ai une mission à remplir. C’est une satisfaction morale que de participer modestement au développement de mon pays. Aussi, mon souhait le plus ardent est que DELTA SA soit pionnière dans l’assainissement du pays, voire dans la sous-région. C’est ma vision et je ferai tout pour atteindre cet objectif.».

 ONAS, AAAS, DELVIC et la Fondation Bill et Mélinda Gates

Avec son partenaire VICAS, DELTA SA a créé une société dénommée DELVIC qui gère les stations de boues de vidange de la région de Dakar. Ce partenariat public-privé (PPP) dans le cadre du programme de structuration des boues de vidange de l’Office National de l’Assainissement du Sénégal, avec la Fondation Bill et Melinda Gates, permet à DELVIC de participer à l’amélioration de la gestion des boues de vidange ainsi que leur valorisation. «Juste pour dire que si nous sommes en groupement, nous pouvons réussir de belles choses, au bénéfice de cette jeunesse, car beaucoup d’emplois sont créés, mais également à l’amélioration du cadre de vie des populations», martèle Mme Faye.


​Après avoir élevé le Président Macky au rang de citoyen d'honneur, la Côte  d'Ivoire décerne encore un Prix au PDG de DELTA.SA, Léna Tall Faye




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