Au quotidien, elles contribuent à la construction de leur pays à différents niveaux de responsabilité. Même si elles sont confrontées à de multiples formes d’inégalités dans le milieu professionnel, en famille ou dans la sphère politique, elles sont néanmoins de plus en plus nombreuses à s’affranchir des barrières psychologiques ou sociales pour conquérir de nouveaux espaces d’expression de leurs talents. C’est notamment le cas dans les instances dirigeantes des entreprises qui se féminisent de plus en plus en Afrique.
En effet, elles sont désormais de plus en plus nombreuses dans les haut lieux du pouvoir. Ces derniers s’ouvrent à elles au sein des conseils d’administration ou des comités exécutifs de direction, jadis bastions quasi imprenables réservés à la gent masculine.
Parmi la gent féminine, ces dames, celles-là qui ont conquis leurs galons de dirigeantes dans l’univers impitoyable des affaires, nos parents Ivoiriens ont trié sur le volet , sans que cela soit un classement. Et, c'est pour sélectionner des profils de managers féminines récemment promues ou en fonction, qui incarnent la forte tendance de ces dernières années de l’émergence d’un leadership économique de ce que d'aucuns appellent prosaïquement "le sexe faible".
Il revient à dakarposte que plusieurs secteurs notamment des services financiers, assurances , nouvelles technologies , assainissement ...ont eu l'insigne honneur d'être distingués à Abidjan au cours d'une prestigieuse soirée de gala.
Vous avez dit une parente à Mme Aminata Tall?
Ainsi, au nom et pour le compte du Sénégal, Mme Léna Tall Mme Faye a reçu son prix.
Une distinction qui mérite qu'on s'attarde sur la trajectoire de cette dame, apparentée à la célèbre Aminata Tall, décrite travailleuse , pieuse, passionnée, digne, discrète, mais surtout très sociable. "Elle a eu à réfectionner sans tambour ni trompette des salles de classes , payer des scolarités, éponger des dettes de citoyens souvent qu'elle ne connait ni d'Eve ni d'Adam. Je vous dis, il arrive qu'elle soit assaillie par une marée humaine dès q'elle déboule de son bureau. Et, en dépit de son emploi de temps au pas de charge, elle prête une oreille attentive aux nécessiteux" nous souffle une vieille connaissance de Mme Faye.
À cet effet, dakarposte est allé dépoussiérer les archives. Et, c'est pour poster ci-dessous ce portrait à l'actif de nos confrères du magazine REUSSIR du défunt journaliste Baye Dame Wade
Elle fait partie des belles réussites des femmes sénégalaises. Léna Tall Faye est la seule femme, connue dans le milieu de l’assainissement, à s’être fait un nom, une réputation et des lettres de noblesse grâce à la seule force de son travail et son mérite. Femme de principes, elle veut faire de DELTA SA, la 1ère entreprise d’assainissement du Sénégal.
Beaucoup ont déjà eu affaire avec DELTA SA sans s’en rendre compte. Mais si, une fois, vous avez eu des problèmes d’évacuation d’eaux usées ou si vous avez été dans une manifestation religieuse, probablement, vous avez eu à bénéficier des services ou installations de DELTA SA.
En effet, DELTA SA s’active dans l’assainissement, l’entretien, la maintenance de réseau. Aussi, dans la mise en place de systèmes d’assainissement autonome, branchement à l’égout, sondage et de déviation réseau, gestion des inondations, curage, pompage, désobstruction, vidange, dégraissage, décapage, détartrage de bacs, fosses, canalisations. Excusez du peu. Bref, DELTA SA est dans tout ce qui peut améliorer le cadre de vie des populations…
Pour arriver à ce résultat, il a fallu beaucoup d’efforts et de travail. Soutien de famille, au début des années 90, elle est stressée par le mot «déflaté», à la mode dans le milieu bancaire où elle évoluait. «Je n’en pouvais plus d’avoir cette épée de Damoclès sur ma tête. La crainte d’être déflatée du jour au lendemain m’était insupportable, sachant que j’avais toute ma famille derrière moi. J’avais peur de perdre mon travail et d’aller au chômage. J’ai pris mes responsabilités, non pas en allant chercher un autre boulot, mais plutôt en essayant de créer ma propre entreprise. Ainsi, je suis allé à la Chambre de Commerce de Dakar pour régler la paperasserie administrative. Et j’ai créé ma boîte. Le 1er marché que j’ai gagné, c’était pour le nettoyage au CESAG, l’école venait juste d’ouvrir ses portes. J’ai eu ce marché pendant plusieurs années. J’ai personnellement formé et fait des démonstrations aux chefs d’équipes comment bien faire le travail, avant d’aller continuer mon travail à la banque», se souvient-elle avec un brin de nostalgie.
L’obsession de réussir
C’étaient les débuts et les craintes qui peuvent habiter une jeune femme, chef d’entreprise, démarrant ses activités. Mme Faye va allier travail à la banque et prestation de service au CESAG, quelques temps avant de trouver un équilibre précaire. Ce qui ne l’empêche pas de prospecter ailleurs pour étendre ses services et surtout préserver les emplois qu’elle a créés et se forger un mental de battante. Aussi ne cessa-t-elle de démarcher les institutions et entreprises pour le nettoiement de leurs locaux. Ainsi, elle remporta quelques contrats avec certains ministères.
Avec le temps et l’ambition, le besoin de changer d’activités s’est posé à Mme Faye. De nouvelles exigences se bousculent au portillon, surtout avec les factures et autres documents administratifs à produire. «J’ai ressenti le besoin de mieux me structurer. Le télé-centre que j’avais ouvert sur la rue Abdou Karim Bourgi permettait deux choses. D’abord, de ne plus dépenser de l’argent ailleurs pour l’impression et la production des documents. Puis de créer un emploi rémunéré avec la gérante du télé-centre», précise-t-elle.