APR/PS: Les prémices d'un clash

Ceux qui ont suivi la sortie fracassante de Me Elhaj Diouf ont bien compris. Sa sortie médiatique est loin d'être fortuite.  Il semble que l'on -osons le dire l'establishment marron- s'adosse sur ce tonitruant avocat pour "bouter dehors ces alliés du Ps devenus encombrants".
Très critique envers les "verts", tout porte à croire que les ingrédients sont maintenant réunis pour le clash que des observateurs politiques ont vu venir à quelques mois de la Présidentielle 2017.

Pour ceux qui n'ont pas suivi, lors de son face à face tenu ce jeudi le député a soutenu que Ousmane Tanor Dieng et Cie doivent arrêter de tympaniser les Sénégalais. «C’est un parti qui a régné en maitre absolu pendant 40 ans et qui a été finalement vomi par les Sénégalais. Le Ps a connu trois défaites pendant trois présidentielles successives (2000, 2007 et 2012). « Daniou koo dor, doraat, dorraaat ». Il n’est pas un grand parti comme il tente de le faire croire. Que les socialistes arrêtent de nous dire qu’ils ont un grand parti, c’est une équipe en National 2. Les grands clubs sont en première division".

Se voulant clair, Me Diouf d'asséner qu'étant donné  qu'ils sont dans l’attelage gouvernemental, «ils (les socialistes) ne peuvent pas se présenter contre le président Macky Sall». Me Diouf ne s’explique pas la volonté du Ps de présenter un candidat, à la prochaine présidentielle. 

  Il y a beaucoup d’hypocrisie politique au Sénégal. Comment peut-on appartenir à une majorité présidentielle et envisager de présenter à la présidentielle prochaine contre le président Macky Sall ? La candidature plurielle n’a de sens que dans l’opposition, parce que nul ne sait qui est plus fort. Plusieurs candidatures, c’est normal dans l’opposition pour qu’on sache qui est le plus fort, au sortir du premier tour.  

Vous avez dit signes prémonitoires d'un divorce

Comment quelqu’un qui est actuellement aux côtés du président Macky Sall peut-il envisager d’être candidat ? Ils (les socialistes) veulent faciliter la tâche aux gens qui ont perdu le pouvoir et qui sont aujourd’hui dans l’opposition. C’est une entreprise de sabotage donc Macky Sall doit prendre ses responsabilités. Arrêtons l’hypocrisie politique», lâche-t-il.


Cela dit, pour qui connait la proximité de Me Diouf avec l'establishment en place, lequel, faut il le rappeler, a été coopté parmi le pool d'avocats de l'Etat lors du procès Karim Wade, inutile d'être devin pour comprendre que l'on s'achemine vers le clash. 
Quoi qu'il en soit, il vient confirmer ce que d'autres voix autorisées au sein de l'APR ont fini d'exiger ces derniers jours, à savoir le renvoi de certains alliés du gouvernement, particulièrement le Parti Socialiste.


Les prochains jours nous édifieront bien...