
Le ministère français des Affaires étrangères a annoncé dimanche qu'elle déployait des renforts militaires aux Emirats arabes unis (EAU) pour faciliter l'évacuation de ses ressortissants, après avoir déplacé son ambassade à l'aéroport de Kaboul.
"Le ministère des armées va déployer dans les prochaines heures des renforts militaires et des moyens aériens aux Émirats arabes unis, pour que de premières évacuations vers Abou Dabi puissent commencer", a indiqué le quai d'Orsay dans un communiqué, ajoutant avoir aussi "décidé de relocaliser l'ambassade sur le site de l'aéroport de Kaboul (...) pour procéder notamment à l'évacuation de l'ensemble de nos compatriotes qui se trouveraient encore dans le pays"
Le président Ashraf Ghani a fui l'Afghanistan dimanche, laissant de fait le pouvoir aux talibans qui ont atteint Kaboul, symbole de leur victoire militaire totale, en une offensive de tout juste 10 jours. Le mouvement islamiste radical s'apprête à revenir au pouvoir, 20 ans après en avoir été chassé par une coalition menée par les États-Unis en raison de son refus de livrer le chef d'Al-Qaïda, Oussama Ben Laden, dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001.
Le président afghan Ashraf Ghani a déclaré dimanche avoir fui son pays pour éviter un "bain de sang", reconnaissant que "les talibans ont gagné". Le président Ghani, qui n'a pas précisé où il était parti, s'est déclaré convaincu que "d'innombrables patriotes auraient été tués et que Kaboul aurait été détruite" s'il était resté en Afghanistan. "Les talibans ont gagné (...) et sont à présent responsables de l'honneur, de la possession et de l'auto-préservation de leur pays", a-t-il ajouté dans un message sur Facebook.
Conseil de défense lundi
"L'ambassade et le centre de crise et de soutien du ministère de l'Europe et des affaires étrangères sont en contact avec les Français qui se sont signalés", précise Paris qui rappelle que ces "opérations d'évacuation méthodique de nos ressortissants sont en cours depuis des semaines" et qu'un vol spécial avait été affrété dès le 16 juillet. La France a par ailleurs réitéré sa volonté de "continuer de mettre en protection les personnalités de la société civile afghane, défenseurs des droits, artistes et journalistes particulièrement menacés pour leur engagement. Tout est mis en oeuvre actuellement pour maintenir, autant que possible, une capacité de délivrance des visas depuis l'aéroport de Kaboul".
Un Conseil de défense relatif à la situation en Afghanistan se tiendra lundi à 12h00 en visioconférence, a indiqué dimanche l'Elysée. La France met actuellement "tout en oeuvre pour assurer la sécurité des Français" encore en Afghanistan, sa "priorité absolue", et Emmanuel Macron "suit heure par heure la dégradation très préoccupante de la situation", avait déjà expliqué la présidence française, alors que les talibans sont aux portes de Kaboul. Emmanuel Macron s'exprimera d'ailleurs lundi à 20H00 à propos de la situation en Afghanistan, a indiqué dimanche soir l'Elysée.
L'Union européenne a par ailleurs indiqué dimanche que l'arrivée des talibans à Kaboul avait "rendu encore plus urgente la protection" contre de possibles représailles de son personnel afghan, qu'elle essaye de mettre en sécurité. "La situation est très urgente, nous la prenons très au sérieux et continuons de travailler ensemble, avec les Etats membres de l'UE, à la mise en place de solutions rapides pour eux (le personnel afghan) et pour leur sécurité. Nous sommes en contact étroit (...) avec les Etats membres pour maximiser les possibilités, pour nos employés locaux et leurs personnes à charge, de déménager dans un endroit sûr", a déclaré un porte-parole de l'UE.
L'Allemagne va de son côté entamer dimanche soir l'évacuation des membres du personnel de son ambassade à Kaboul, actuellement présents à l'aéroport, a annoncé le ministre des Affaires étrangères. "Une partie d'entre eux vont décoller de Kaboul plus tard dans la journée", a dit Heiko Maas, au cours d'une conférence de presse à Berlin.
"Le ministère des armées va déployer dans les prochaines heures des renforts militaires et des moyens aériens aux Émirats arabes unis, pour que de premières évacuations vers Abou Dabi puissent commencer", a indiqué le quai d'Orsay dans un communiqué, ajoutant avoir aussi "décidé de relocaliser l'ambassade sur le site de l'aéroport de Kaboul (...) pour procéder notamment à l'évacuation de l'ensemble de nos compatriotes qui se trouveraient encore dans le pays"
Le président Ashraf Ghani a fui l'Afghanistan dimanche, laissant de fait le pouvoir aux talibans qui ont atteint Kaboul, symbole de leur victoire militaire totale, en une offensive de tout juste 10 jours. Le mouvement islamiste radical s'apprête à revenir au pouvoir, 20 ans après en avoir été chassé par une coalition menée par les États-Unis en raison de son refus de livrer le chef d'Al-Qaïda, Oussama Ben Laden, dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001.
Le président afghan Ashraf Ghani a déclaré dimanche avoir fui son pays pour éviter un "bain de sang", reconnaissant que "les talibans ont gagné". Le président Ghani, qui n'a pas précisé où il était parti, s'est déclaré convaincu que "d'innombrables patriotes auraient été tués et que Kaboul aurait été détruite" s'il était resté en Afghanistan. "Les talibans ont gagné (...) et sont à présent responsables de l'honneur, de la possession et de l'auto-préservation de leur pays", a-t-il ajouté dans un message sur Facebook.
Conseil de défense lundi
"L'ambassade et le centre de crise et de soutien du ministère de l'Europe et des affaires étrangères sont en contact avec les Français qui se sont signalés", précise Paris qui rappelle que ces "opérations d'évacuation méthodique de nos ressortissants sont en cours depuis des semaines" et qu'un vol spécial avait été affrété dès le 16 juillet. La France a par ailleurs réitéré sa volonté de "continuer de mettre en protection les personnalités de la société civile afghane, défenseurs des droits, artistes et journalistes particulièrement menacés pour leur engagement. Tout est mis en oeuvre actuellement pour maintenir, autant que possible, une capacité de délivrance des visas depuis l'aéroport de Kaboul".
Un Conseil de défense relatif à la situation en Afghanistan se tiendra lundi à 12h00 en visioconférence, a indiqué dimanche l'Elysée. La France met actuellement "tout en oeuvre pour assurer la sécurité des Français" encore en Afghanistan, sa "priorité absolue", et Emmanuel Macron "suit heure par heure la dégradation très préoccupante de la situation", avait déjà expliqué la présidence française, alors que les talibans sont aux portes de Kaboul. Emmanuel Macron s'exprimera d'ailleurs lundi à 20H00 à propos de la situation en Afghanistan, a indiqué dimanche soir l'Elysée.
L'Union européenne a par ailleurs indiqué dimanche que l'arrivée des talibans à Kaboul avait "rendu encore plus urgente la protection" contre de possibles représailles de son personnel afghan, qu'elle essaye de mettre en sécurité. "La situation est très urgente, nous la prenons très au sérieux et continuons de travailler ensemble, avec les Etats membres de l'UE, à la mise en place de solutions rapides pour eux (le personnel afghan) et pour leur sécurité. Nous sommes en contact étroit (...) avec les Etats membres pour maximiser les possibilités, pour nos employés locaux et leurs personnes à charge, de déménager dans un endroit sûr", a déclaré un porte-parole de l'UE.
L'Allemagne va de son côté entamer dimanche soir l'évacuation des membres du personnel de son ambassade à Kaboul, actuellement présents à l'aéroport, a annoncé le ministre des Affaires étrangères. "Une partie d'entre eux vont décoller de Kaboul plus tard dans la journée", a dit Heiko Maas, au cours d'une conférence de presse à Berlin.