Dans une interview grandeur nature menée par un journaliste aussi coriace au questionnement que Pape Ngange Ndiaye, il faut éviter d’être acculé, au risque de s’empêtrer dans une mare de contradictions.
Malheureusement, malgré sa volonté de garder la ligne, de rester lucide et logique dans son raisonnement, l’homme Sall a finalement laissé l’impression aux lecteurs de l’Obs et aux téléspectateurs de Penc minu Beugg de ne pas s’être suffisamment préparé pour se hisser au sommet de la cohérence argumentative.
A la question de savoir s’il s’est donné la peine d’échanger avec son frère Macky Sall sur sa décision de quitter l’Apr et d’explorer d’autres sentiers politiques, il a répondu " non ", mais s’est empressé de renouveler toute son affection et tout son respect pour le grand ferre. Face à une telle réponse, évidemment, le très teigneux Ngagne Ndiaye s »’est montré perplexe et n’a pas tardé à lui signaler que quand on a des relations aussi privilégiées avec son grand frère, on ne peut et on ne doit pas décider de quitter les prairies marrons sans l’en informer ; sans échanger avec lui là-dessus.
Dans la foulée, et dans la perspective de motiver son départ, l'ex édile de Guédiawaye a expliqué qu’il se sentait finalement à l’étroit dans la chapelle marronne à cause des agissements peu loyaux de ceux qui en tenaient les rênes. De façon intelligente, le journaliste lui a signifié que c’était là une raison suffisante pour sensibiliser son frère avant de quitter le navire.
A propos des milliards qu’on lui reproche d’avoir indûment gagnés dans le cadre des contrats pétroliers avec la Multinationale Petro Tim, et relativement aux quolibets que les Sénégalais n’ont cessé de lui servir en lui demandant de leur rembourser individuellement 400000 frs de nos pauvres sous dévalués, le sieur Sall affirme n’avoir pas été trop dérangé par de telles piques à lui servies à hue et à dia ; et ajoute que ça l’a même parfois fait sourire, tellement c’est drôlement astronomique. Une manière bien étrange de faire croire qu’il a toujours été quitte avec sa conscience, étant entendu qu’il n’avait rien à se reprocher à ce sujet.
Mais, il semblait oublier que ces allégations l’avaient un moment gravement affecté, au point qu’il s’était décidé un jour à s’inviter sur un plateau de télévision, armé de son Coran, habillé tout de blanc comme saint, pour jurer, la main sur le Livre béni, qu’il était blanc comme neige.
On aura aussi relevé qu’entre deux grands entretiens (dans l’Obs et sur la TFM), Aliou Sall a expliqué de manière contradictoire sa décision de réchauffer son engagement politique à travers les prochaines législatives, et après deux fracassantes défaites à deux scrutins.
Ici, le frérot de l'ex chef de l'Etat explique l’esprit de grandeur voudrait, en tant que leader politique, qu’on se retire pour laisser la place aux autres braves responsables qui ont trimé autant que vous dans la même circonscription, même si on a toute la légitimité requise pour briguer de nouveaux suffrages.
Là, le même monsieur explique avec une l’énergie du héros déchu à quel point lui importe ce retour sur les lieux de la grande chute à travers son statut de tête de liste de l’inter coalition au niveau de Guédiawaye, et pourtant il affiche une si redoutable âpreté à la conquête de la prochaine victoire.
Evoquant le cas de son ancien challenger Ameth Aidara et de la redoutable razzia qu’il a opéré sous son nez et sa barbe lors des dernières Municipales, ce Monsieur, qui a vu le jour à Foundiougne, reconnait que le "revueur de presse" devenu politicien possédait un atout majeur que lui n’a pas eu l’intelligence de développer ; la magie de la proximité, du porte à porte, pour se faire adopter par les populations. Mais, il s’est empressé d’ajouter que c’est fini cette époque où il trainait cette lacune et qu’à présent il s’est forgé une nouvelle approche du voisinage et qu’il trouver donc son successeur à la mairie sur son propre terrain.
Chemin faisant, il s’est plu à égratigner la redoutable coalition au pouvoir en arguant notamment que les responsables qu’elle a investis au niveau de Guédiawaye sont à vrai dire d’illustres inconnus, des tristes quidams sur lesquels personne dans cette grande Banlieue ne peut mettre ni un nom ni un visage.
Or donc, dans la foulée, l'ex journaliste du défunt quotidien "Info 7" reconnait que ces inconnus investis dans son périmètre ne comptent que sur l’aura de leur leader, Ousmane Sonko. Mais, ce type a copieusement évité de reconnaitre et d’avouer que cette aura dévastatrice, qui l’avait emporté, peut bien encore se transformer en ouragan pour le balayer encore et le projeter plus loin qu’il ne peut l’imaginer.
Monsieur Sall s’est aussi empêtré dans son argumentation sur la place de l’argent dans la conquête des voix et la constitution d’un bétail électoral.
S’il reconnait effectivement avoir, dans le passé, utilisé comme la plupart de politiciens sauvagement enrichi, le gain comme appât, il s’est aussi empressé d’expliquer qu’il n’est plus dans cette politique de corruption électorale et qu’il a trouvé d’autres stratégies moins sauvages pour convaincre les votants. Comme s’il était aussi facile pour un policier bastonneur de se repentir définitivement !!!
Enfin ? last but not least, l’homme Sall est revenu sur son compagnonnage avec l’autre figure apériste de Guédiawqaye, la dame Néné Fatoumata Tall, qui est en deuxième position, sur la liste, et avec qui, jusqu’ici, il ne s’est pas affiché pour battre campagne. Un état de fait difficile à comprendre, et plus difficile encore à expliquer. Mais le Sisyphe du raisonnement s’est quand même permis de se lancer dans une longue et laborieuse séance d’explications tirées par les cheveux pour expliquer les raisons de cette proximité électorale qui tarde à se manifester.
En somme, le très balèze (au propre comme au figuré !) petit frère de l’ancien président a continué de verser dans un défoulement médiatique, histoire de mobiliser la sympathie de l’Electeur autour de sa personne et de sa candidature. Mais, la pilule ne sent pas le sucre et il ,ne sera pas si facile à faire avaler aux intelligentes brebis de la banlieue, qui ont depuis cessé d’être des moutons de Panurge.
clounjay@yahoo.fr
Malheureusement, malgré sa volonté de garder la ligne, de rester lucide et logique dans son raisonnement, l’homme Sall a finalement laissé l’impression aux lecteurs de l’Obs et aux téléspectateurs de Penc minu Beugg de ne pas s’être suffisamment préparé pour se hisser au sommet de la cohérence argumentative.
A la question de savoir s’il s’est donné la peine d’échanger avec son frère Macky Sall sur sa décision de quitter l’Apr et d’explorer d’autres sentiers politiques, il a répondu " non ", mais s’est empressé de renouveler toute son affection et tout son respect pour le grand ferre. Face à une telle réponse, évidemment, le très teigneux Ngagne Ndiaye s »’est montré perplexe et n’a pas tardé à lui signaler que quand on a des relations aussi privilégiées avec son grand frère, on ne peut et on ne doit pas décider de quitter les prairies marrons sans l’en informer ; sans échanger avec lui là-dessus.
Dans la foulée, et dans la perspective de motiver son départ, l'ex édile de Guédiawaye a expliqué qu’il se sentait finalement à l’étroit dans la chapelle marronne à cause des agissements peu loyaux de ceux qui en tenaient les rênes. De façon intelligente, le journaliste lui a signifié que c’était là une raison suffisante pour sensibiliser son frère avant de quitter le navire.
A propos des milliards qu’on lui reproche d’avoir indûment gagnés dans le cadre des contrats pétroliers avec la Multinationale Petro Tim, et relativement aux quolibets que les Sénégalais n’ont cessé de lui servir en lui demandant de leur rembourser individuellement 400000 frs de nos pauvres sous dévalués, le sieur Sall affirme n’avoir pas été trop dérangé par de telles piques à lui servies à hue et à dia ; et ajoute que ça l’a même parfois fait sourire, tellement c’est drôlement astronomique. Une manière bien étrange de faire croire qu’il a toujours été quitte avec sa conscience, étant entendu qu’il n’avait rien à se reprocher à ce sujet.
Mais, il semblait oublier que ces allégations l’avaient un moment gravement affecté, au point qu’il s’était décidé un jour à s’inviter sur un plateau de télévision, armé de son Coran, habillé tout de blanc comme saint, pour jurer, la main sur le Livre béni, qu’il était blanc comme neige.
On aura aussi relevé qu’entre deux grands entretiens (dans l’Obs et sur la TFM), Aliou Sall a expliqué de manière contradictoire sa décision de réchauffer son engagement politique à travers les prochaines législatives, et après deux fracassantes défaites à deux scrutins.
Ici, le frérot de l'ex chef de l'Etat explique l’esprit de grandeur voudrait, en tant que leader politique, qu’on se retire pour laisser la place aux autres braves responsables qui ont trimé autant que vous dans la même circonscription, même si on a toute la légitimité requise pour briguer de nouveaux suffrages.
Là, le même monsieur explique avec une l’énergie du héros déchu à quel point lui importe ce retour sur les lieux de la grande chute à travers son statut de tête de liste de l’inter coalition au niveau de Guédiawaye, et pourtant il affiche une si redoutable âpreté à la conquête de la prochaine victoire.
Evoquant le cas de son ancien challenger Ameth Aidara et de la redoutable razzia qu’il a opéré sous son nez et sa barbe lors des dernières Municipales, ce Monsieur, qui a vu le jour à Foundiougne, reconnait que le "revueur de presse" devenu politicien possédait un atout majeur que lui n’a pas eu l’intelligence de développer ; la magie de la proximité, du porte à porte, pour se faire adopter par les populations. Mais, il s’est empressé d’ajouter que c’est fini cette époque où il trainait cette lacune et qu’à présent il s’est forgé une nouvelle approche du voisinage et qu’il trouver donc son successeur à la mairie sur son propre terrain.
Chemin faisant, il s’est plu à égratigner la redoutable coalition au pouvoir en arguant notamment que les responsables qu’elle a investis au niveau de Guédiawaye sont à vrai dire d’illustres inconnus, des tristes quidams sur lesquels personne dans cette grande Banlieue ne peut mettre ni un nom ni un visage.
Or donc, dans la foulée, l'ex journaliste du défunt quotidien "Info 7" reconnait que ces inconnus investis dans son périmètre ne comptent que sur l’aura de leur leader, Ousmane Sonko. Mais, ce type a copieusement évité de reconnaitre et d’avouer que cette aura dévastatrice, qui l’avait emporté, peut bien encore se transformer en ouragan pour le balayer encore et le projeter plus loin qu’il ne peut l’imaginer.
Monsieur Sall s’est aussi empêtré dans son argumentation sur la place de l’argent dans la conquête des voix et la constitution d’un bétail électoral.
S’il reconnait effectivement avoir, dans le passé, utilisé comme la plupart de politiciens sauvagement enrichi, le gain comme appât, il s’est aussi empressé d’expliquer qu’il n’est plus dans cette politique de corruption électorale et qu’il a trouvé d’autres stratégies moins sauvages pour convaincre les votants. Comme s’il était aussi facile pour un policier bastonneur de se repentir définitivement !!!
Enfin ? last but not least, l’homme Sall est revenu sur son compagnonnage avec l’autre figure apériste de Guédiawqaye, la dame Néné Fatoumata Tall, qui est en deuxième position, sur la liste, et avec qui, jusqu’ici, il ne s’est pas affiché pour battre campagne. Un état de fait difficile à comprendre, et plus difficile encore à expliquer. Mais le Sisyphe du raisonnement s’est quand même permis de se lancer dans une longue et laborieuse séance d’explications tirées par les cheveux pour expliquer les raisons de cette proximité électorale qui tarde à se manifester.
En somme, le très balèze (au propre comme au figuré !) petit frère de l’ancien président a continué de verser dans un défoulement médiatique, histoire de mobiliser la sympathie de l’Electeur autour de sa personne et de sa candidature. Mais, la pilule ne sent pas le sucre et il ,ne sera pas si facile à faire avaler aux intelligentes brebis de la banlieue, qui ont depuis cessé d’être des moutons de Panurge.
clounjay@yahoo.fr