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Amadou Kane : "Il ne faut pas, pour des questions d’ego, vouloir précipiter la mise en place de l'Eco"

Rédigé par Dakarposte le Jeudi 16 Janvier 2020 à 11:48

L'ancien ministre sénégalais de l'Economie et des Finances, Amadou Kane, s'est exprimé sur la mise en place annoncée de la nouvelle monnaie Eco, en remplacement du franc Cfa en 2020. À en croire le banquier, la mis en place d'une monnaie unique exige au minimum "de revisiter les traités et lois organisant la gestion de la monnaie, la gouvernance des institutions et le pilotage de leur devenir durant la phase intermédiaire".

 

Dans les colonnes du magazine Jeune Afrique de cette semaine, il recommande la constitution, à côté du Nigeria, d’un pôle soudé comme le sont les huit pays de l’Uemoa – bénéficiant de la forte expertise et de l'expérience de la Bceao – pour faire avancer la communauté.

Pour réussir ce pari, Kane dresse une série de recommandations. Il s’agira, dit-il, " de doter les nouvelles institutions - en particulier la Banque centrale fédérale – de compétences adéquates, d’outils adaptés, et de les faire adopter à travers des instruments juridiques crédibles, de définir les cibles d’une politique monétaire qui puisse agir en dénominateur commun et qui soit opératoire dans les structures économiques variées de nos Etats, d’arrêter de façon consensuelle le régime de change qui serait optimal, avec la possibilité de procéder par un phasage des régimes (ceux-ci pourraient être au départ, "flexibles encadrés" par la suite et, pourquoi pas, pour finir, aboutir à un régime de flottement généralisé) ; d’organiser le remplacement des signes monétaires Cfa", développe Amadou Kane dans une tribune publiée dans JA.

"Ces questions, ajoute-t-il, sont si complexes qu’il serait étonnant qu’on puisse achever de les discuter en 2020. Il ne faut pas, pour des questions d'ego, vouloir précipiter la mise en place de la nouvelle monnaie. Ces problématiques sont tellement essentielles qu’il ne faut pas expédier les concertations. Il y aura certainement besoin, à certains moments, de consulter nos populations".




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