Le pape émérite Benoît XVI s'est éteint samedi 31 décembre à l'âge de 95 ans. Ses funérailles se tiendront jeudi 5 janvier et seront présidées par son successeur, le pape François. L'inhumation d'un ancien pape constitue un événement inédit dans l'histoire deux fois millénaire de l'Église catholique. Déjà, la renonciation de Benoît XVI, en 2013, avait surpris le monde entier alors que les papes restent habituellement en fonction jusqu'à leur mort.
Le corps de Joseph Ratzinger sera exposé à partir de lundi matin dans le cadre solennel de la basilique Saint-Pierre pour permettre aux fidèles de lui rendre hommage. La cérémonie des funérailles du 265e pape, « solennelle mais sobre » selon le porte-parole du Vatican, Matteo Bruni, se tiendra en présence de dizaines de milliers de fidèles, mais aussi de chefs d'État ou de gouvernement et de têtes couronnées.
Fin d'une cohabitation insolite
La santé du théologien allemand ? qui fut à la tête de l'Église catholique de 2005 à 2013 ? s'était dégradée ces derniers jours. L'annonce de sa mort a pris par surprise les fidèles se trouvant place Saint-Pierre. « Nous sommes vraiment anéantis », a ainsi confié à l'AFP un Italien âgé de 30 ans, Davide Di Tommaso.
Son décès met fin à la cohabitation insolite de deux hommes en blanc : l'Allemand Joseph Ratzinger, brillant théologien peu à l'aise avec les bains de foule, et l'Argentin Jorge Bergoglio, jésuite doté d'une parole incisive qui a voulu remettre les pauvres et les migrants au centre de la mission de l'Église.
Après ses huit ans d'un pontificat marqué par de multiples crises, Benoît XVI avait été rattrapé début 2022 par le drame de la pédocriminalité dans l'Église. Mis en cause par un rapport en Allemagne sur sa gestion des violences sexuelles lorsqu'il était archevêque de Munich, il était sorti de son silence pour demander « pardon » mais avait assuré n'avoir jamais couvert de pédocriminels.
Sa renonciation, annoncée en latin le 11 février 2013, fut une décision personnelle liée à ses forces déclinantes et non à la pression de scandales, avait-il assuré dans un livre de confidences paru en 2016. Pour Marco Politi, vaticaniste italien interrogé samedi par l'AFP, Benoît XVI « a été important en tant que théologien, mais il n'avait pas le profil mental du rôle pour faire le pontife ». « C'est une partie du passé de l'Église qui disparaît avec lui. Les conservateurs mènent, en agitant sa bannière, une guerre civile depuis dix ans contre François. (Avec sa mort), ils perdent un symbole vivant, ils ne peuvent plus dire ?voici le vrai pape, voici le faux? », a-t-il estimé.
Le corps de Joseph Ratzinger sera exposé à partir de lundi matin dans le cadre solennel de la basilique Saint-Pierre pour permettre aux fidèles de lui rendre hommage. La cérémonie des funérailles du 265e pape, « solennelle mais sobre » selon le porte-parole du Vatican, Matteo Bruni, se tiendra en présence de dizaines de milliers de fidèles, mais aussi de chefs d'État ou de gouvernement et de têtes couronnées.
Fin d'une cohabitation insolite
La santé du théologien allemand ? qui fut à la tête de l'Église catholique de 2005 à 2013 ? s'était dégradée ces derniers jours. L'annonce de sa mort a pris par surprise les fidèles se trouvant place Saint-Pierre. « Nous sommes vraiment anéantis », a ainsi confié à l'AFP un Italien âgé de 30 ans, Davide Di Tommaso.
Son décès met fin à la cohabitation insolite de deux hommes en blanc : l'Allemand Joseph Ratzinger, brillant théologien peu à l'aise avec les bains de foule, et l'Argentin Jorge Bergoglio, jésuite doté d'une parole incisive qui a voulu remettre les pauvres et les migrants au centre de la mission de l'Église.
Après ses huit ans d'un pontificat marqué par de multiples crises, Benoît XVI avait été rattrapé début 2022 par le drame de la pédocriminalité dans l'Église. Mis en cause par un rapport en Allemagne sur sa gestion des violences sexuelles lorsqu'il était archevêque de Munich, il était sorti de son silence pour demander « pardon » mais avait assuré n'avoir jamais couvert de pédocriminels.
Sa renonciation, annoncée en latin le 11 février 2013, fut une décision personnelle liée à ses forces déclinantes et non à la pression de scandales, avait-il assuré dans un livre de confidences paru en 2016. Pour Marco Politi, vaticaniste italien interrogé samedi par l'AFP, Benoît XVI « a été important en tant que théologien, mais il n'avait pas le profil mental du rôle pour faire le pontife ». « C'est une partie du passé de l'Église qui disparaît avec lui. Les conservateurs mènent, en agitant sa bannière, une guerre civile depuis dix ans contre François. (Avec sa mort), ils perdent un symbole vivant, ils ne peuvent plus dire ?voici le vrai pape, voici le faux? », a-t-il estimé.