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C’est l’histoire de David et Goliath quand David ne mesure plus que 0,000.000.060 mètre…

Rédigé par Dakarposte le Vendredi 27 Mars 2020 à 20:33

C’est l’histoire de David et Goliath quand David ne mesure plus que 0,000.000.060 mètre…
Soixante nanomètres c’est la taille du nouveau coronavirus qui a fini de terrasser les plus grandes puissances de ce monde, comme l’avait fait David, le plus petit de ses 7 frères et encore adolescent, en abattant le géant et courageux Goliath, d’un caillou lancé avec une fronde devenant ainsi le héros des Philistins. L’humanité est aujourd’hui ébranlée, la société est effondrée, trois milliards d’humains sont confinés dans le monde par peur de croiser le chemin de celui que les scientifiques nomment : SARS-CoV-2, un nom digne de ces extra-terrestres de l’univers Star Trek. Mais contrairement à ces derniers, ce nouveau coronavirus, bien qu’étant invisible à l’œil nu dû à sa condition de micro-organisme, n’est pas un personnage de fiction, il est bien réel. Il est tellement réel et redouté que les dirigeants des plus grandes puissances militaires et économiques de ce monde lui déclarent la guerre. Qui dit guerre dit forcément stratégie! Triste est de constater que contre ce nouvel ‘’ennemi de l’humanité’’, la seule stratégie qui semble efficace, est le repli (stratégique vous me diriez en jargon militaire). Ça sent la trouille! Ce sentiment d’angoisse que reflète ces sommets extraordinaires du G7 et du G20 qui se tiennent désormais par visioconférence. Ces rencontres qui se tenaient jadis dans de grandes salles de conférences sécurisées par la crème de l’élite militaire des plus grandes armées au monde et qui voyait défiler sous les projecteurs de la presse internationale les ‘’Goliaths’’ de ce monde. Ces temps sont révolus! Se rendant compte de son impuissance face à ce redoutable envahisseur, Donald Trump l’homme le plus ‘’puissant’’ au monde1 , a demandé aux américains de prier le seigneur pour qu’il sauve l’Amérique. Cette attitude de l’homme touché au plus profond de son égo me rappelle les mots d’un grand savant et érudit Serigne Saliou Mbacké qui disait je cite : « Si l’homme peut se permettre d’oublier ou de nier l’existence de Dieu, c’est grâce à sa miséricorde. Car à chaque fois qu’il lui rappel sa faiblesse à travers les épreuves, ses seules pensées et derniers espoirs reviennent vers lui, le tout puissant ». Ce prêche, pour paraphraser Albert Camus, devrait rendre plus sensible à certains l'idée, vague jusque-là, qu'ils étaient condamnés, pour un crime inconnu, à un emprisonnement inimaginable. Dans ce silence, nous nous retournons en nous-mêmes, s’interrogeant sur des questions existentielles et comprenant mieux la valeur des mots solidarité et vulnérabilité. 1 N’oubliez pas que cet homme est capable d’envoyer un drone armé de missiles pour se débarrasser de tout ennemi du ‘’peuple élu’’ Cette vulnérabilité de l’être humain qui se croyait tellement fort qu’il projeter de déménager sous peu vers d’autres planètes ‘’habitables’’, et se cloner pour vivre éternellement. Il n’aura suffi que quelques jours pour que certitude se transforme en doute, que force devienne faiblesse, que le songe devienne mensonge et que la seule arme soit la foi. Notre intelligence nous a berné, la seule force est au ciel. Les biologistes nous apprennent que dans le monde aquatique, le virus joue un rôle de régulateur à chaque fois qu’une espèce est dominante et menace la survie des autres, certains virus attaquent ce surplus pour maintenir la biodiversité. Il en est de même dans les forêts avec la régulation des champignons Cordyceps, la prédation des pucerons par des coccinelles…etc. Les virus sont aussi utilisés dans la médecine pour le traitement de certains cancers, rappelons que le cancer est une multiplication anormale de certaines cellules. Alors on serait tenté de se poser la question de savoir si l’être humain était devenu trop encombrant à tel point que la nature eu besoin de l’attaquer en utilisant ce nouveau coronavirus, pour assurer la survie des autres espèces qui la compose. Le marché de Wuhan en chine, d’où est partie cette pandémie en est la preuve. On pouvait y voir avant sa fermeture à cause de la Covid-19 (je serais tenté de dire grâce à la Covid-19 s’il n’y avait pas autant de personnes innocentes décédées), des étalages où l’on pouvait encore acheter les espèces animales les plus rares pourtant menacées de disparition. Le pangolin qui est aujourd’hui pointé du doigt par certains chercheurs comme ayant servi d’hôte au SRAS-Cov-2 pour sa mutation génétique qui lui a permis de franchir la barrière inter-espèces devenant ainsi une zoonose, est victime d’un braconnage sans précédent2 . Ce pauvre a eu la malchance de faire partie de ces animaux dont certaine croyance chinoise considère les écailles comme ayant des vertus aphrodisiaques. Il en est ainsi des cornes de rhinocéros, pénis et testicules de tigre, pénis de yak, ailerons de requin, pénis de phoque, vésicules biliaires d’ours… venant tous d’espèces que la médecine du sexe a fini d’inscrire sur la liste des espèces menacées de disparition. Ces affronts de l’homme envers la nature, combinés à la pollution frénétique à coup de gaz à effet de serre et de déchets libérés en son sein, ne pouvait perdurer. La réaction de la nature fut violente, tellement violente qu’on dirait une gifle venue d’ailleurs pour nous rappeler le plus essentiel. Soudain nous nous sommes rappelés qu’on était tous embarqués dans le même bateau. Le virus a sévi sans distinction sociale ni raciale, même le prestigieux prince Charles, prince de Galles, duc de Cornouailles, duc de Rothesay, fils de la reine Elisabeth II, reine du Royaume-Uni et des autres royaumes du Commonwealth ne l’a échappé. Les gens se sont mis à avoir de la compassion, à avoir du temps, tellement de temps qu’ils ne savent plus quoi en faire. Les parents se rapprochent de leurs enfants, ces derniers apprennent à rester en famille, le travail est passé au second plan et les normes d’une vie réussie sont remises en question. Ceux qui se demandaient encore si l’argent faisait le bonheur ont eu comme réponse toutes ces 2 En novembre 2019, l’ONG WildAid a révélé que près de 100.000 pangolins sont victimes chaque année d’un trafic illégal personnes riches alitées dans les hôpitaux à côtés de l’éboueur du quartier et dont la richesse ne pouvait sauver. Ce virus aura sans doute le mérite de leur avoir rappelé leur humanité et révélé leur humanisme. C’est ainsi que les nouveaux héros ne sont plus les soldats ou autres personnages de films de fiction mais tout simplement le corps médical (médecins, infirmiers et brancardiers), en témoignent ces salves d’applaudissement dont ils sont gratifiés tous les jours à partir de 20h. Il y a eu certes une vie avant la pandémie mais il y en aura une autre après. La première n’est pas rattrapable mais on peut commencer dès maintenant à méditer sur la seconde. Aimons-nous les uns des autres mais surtout aimons-nous vivants.

Massamba Mbaye Ph.D. Candidate in Finance Département de finance, assurance et immobilier Faculté des sciences de l'administration Université Laval 2325, rue de la Terrasse, local 3698 Québec (Québec) G1V 0A6 samalrise@gmail.com



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