
L'Iran a répliqué vendredi 13 juin aux frappes israéliennes visant à démanteler les capacités militaires de Téhéran, tirant des dizaines de missiles contre Israël, testant ainsi les capacités de défense aérienne de l'État hébreu. Si Israël se targue d'avoir mis en place un Dôme de fer, censé le protéger de ce type d'attaques, des frappes iraniennes ont touché le sol israélien, d'importants dégâts ayant été enregistrés dans les environs de Tel-Aviv.
De fait, ce samedi, l'Iran a tiré de nouveaux missiles contre Israël, où les secours ont fait état de trois morts et de dizaines de blessés. La plupart ont été interceptés par l'armée israélienne, mais certains ont réussi à atteindre l'État hébreu.
"Ce que redoutait l'état-major israélien, et qui est en train de se produire, c'est que l'Iran utilise massivement des missiles extrêmement puissants à longue portée qui saturent le système de protection", explique sur notre plateau Olivier Ravanello, consultant politique internationale pour BFMTV.
"Certains peuvent être interceptés, mais la quantité envoyée est telle que des missiles finissent par tomber", dit-il.
Si l'Iran est parvenu en partie à atteindre ses cibles, c'est que son armée dispose d'armes très puissantes: les missiles balistiques. "C'est extrêmement difficile à intercepter", indique le général Patrick Dutartre, ex-leader de la patrouille de France, à BFMTV.
"Soit vous l'interceptez à son départ, soit à l'arrivée, mais le problème c'est que ça arrive à 5.000 km/h, ce n'est pas un drone qui arrive à 150 km/h. (...) Et parfois, il y a plusieurs têtes qui peuvent partir", détaille-t-il, ajoutant qu'un engin de ce type "ne met que 5 à 10 minutes pour arriver d'Iran" jusqu'en Israël, alors que 1.700 km les séparent.
Un système de défense aérienne sophistiqué
Le Dôme de fer est un des systèmes de défense israélien de l'État hébreu. Son développement a débuté après les attaques irakiennes menées avec des missiles Scud lors de la guerre du Golfe en 1991, rappelle l'agence Reuters. Mis en place avec le soutien des États-Unis, il est devenu opérationnel en 2011.
Ce mécanisme sophistiqué est capable de détecter des tirs menaçant le sol israélien et peut se déployer seulement dans le cas où un projectile est lancé en direction d'une agglomération, d'un bâtiment résidentiel civil ou d'une structure militaire sensible.
Malgré ces capacités, le système de défense israélien n'est pas entièrement imperméable. L'État hébreu prévoit d'ailleurs de le perfectionner encore, en ajoutant une technologie laser chargée d'intercepter les frappes aériennes.
Un système à plusieurs couches
Selon Yehoshua Kalisky, chercheur à l'Institut d'études de sécurité nationale de Tel-Aviv, à Reuters, le système de défense aérien israélien s'est progressivement perfectionné jusqu'à devenir un système de plusieurs niveaux.
Les couches extérieures, appelées Flèche-2 et Flèche-3, sont chargées d'intercepter les missiles balistiques soit en les détruisant soit en les frappant dans l'air. Elles ont notamment été utilisées pour intercepter les missiles envoyés par les Houthis depuis le Yémen.
Une couche intermédiaire, appelée la Fronde de David, peut intercepter les missiles de courte portée, de 100 à 200 km, comme ceux du Hezbollah au Liban, des avions, des drones et des missiles de croisière, selon le chercheur.
Enfin, le dernier niveau de protection est le plus connu, celui qui est surnommé le Dôme de fer. Il a été construit pour détruire de petites cibles non guidées, comme les roquettes de faible technologie et les drones à courte portée. Concrètement, chaque unité est tractée par un camion et tire des missiles, dont la trajectoire est guidée par un radar, pour faire exploser en plein vol les projectiles. Selon Israël, il est censé avoir un taux de réussite de 90%, rapporte Associated Press.
Le soutien de puissances étrangères
Selon l'agence Associated Press, des systèmes de défense aérienne terrestres américains aident également à intercepter les missiles iraniens envoyés dans la région.
En octobre dernier, Washington avait déclaré avoir envoyé un système anti-missile avancé à Israël, appelé THAAD, pour l'aider à se protéger, rappelle Reuters, contre les missiles balistiques de courte et moyenne portée. D'autres pays ont également participé à aider Israël, comme ils l'ont déjà fait lors d'attaques précédentes, d'après CNN.
Emmanuel Macron a par ailleurs déclaré vendredi que la France participerait "aux opérations de protection et de défense" d'Israël en cas de "représailles" iraniennes, si elle est "en situation de le faire", avant que Téhéran n'envoie des drones vers l'État hébreu.
En avril 2024, lors de précédents tirs iraniens, 300 projectiles avaient été lancés en direction d'Israël. "99%" d'entre eux avaient été interceptés par les systèmes de défense aérienne d'Israël, avait alors assuré l'armée de l'État hébreu.
De fait, ce samedi, l'Iran a tiré de nouveaux missiles contre Israël, où les secours ont fait état de trois morts et de dizaines de blessés. La plupart ont été interceptés par l'armée israélienne, mais certains ont réussi à atteindre l'État hébreu.
"Ce que redoutait l'état-major israélien, et qui est en train de se produire, c'est que l'Iran utilise massivement des missiles extrêmement puissants à longue portée qui saturent le système de protection", explique sur notre plateau Olivier Ravanello, consultant politique internationale pour BFMTV.
"Certains peuvent être interceptés, mais la quantité envoyée est telle que des missiles finissent par tomber", dit-il.
Si l'Iran est parvenu en partie à atteindre ses cibles, c'est que son armée dispose d'armes très puissantes: les missiles balistiques. "C'est extrêmement difficile à intercepter", indique le général Patrick Dutartre, ex-leader de la patrouille de France, à BFMTV.
"Soit vous l'interceptez à son départ, soit à l'arrivée, mais le problème c'est que ça arrive à 5.000 km/h, ce n'est pas un drone qui arrive à 150 km/h. (...) Et parfois, il y a plusieurs têtes qui peuvent partir", détaille-t-il, ajoutant qu'un engin de ce type "ne met que 5 à 10 minutes pour arriver d'Iran" jusqu'en Israël, alors que 1.700 km les séparent.
Un système de défense aérienne sophistiqué
Le Dôme de fer est un des systèmes de défense israélien de l'État hébreu. Son développement a débuté après les attaques irakiennes menées avec des missiles Scud lors de la guerre du Golfe en 1991, rappelle l'agence Reuters. Mis en place avec le soutien des États-Unis, il est devenu opérationnel en 2011.
Ce mécanisme sophistiqué est capable de détecter des tirs menaçant le sol israélien et peut se déployer seulement dans le cas où un projectile est lancé en direction d'une agglomération, d'un bâtiment résidentiel civil ou d'une structure militaire sensible.
Malgré ces capacités, le système de défense israélien n'est pas entièrement imperméable. L'État hébreu prévoit d'ailleurs de le perfectionner encore, en ajoutant une technologie laser chargée d'intercepter les frappes aériennes.
Un système à plusieurs couches
Selon Yehoshua Kalisky, chercheur à l'Institut d'études de sécurité nationale de Tel-Aviv, à Reuters, le système de défense aérien israélien s'est progressivement perfectionné jusqu'à devenir un système de plusieurs niveaux.
Les couches extérieures, appelées Flèche-2 et Flèche-3, sont chargées d'intercepter les missiles balistiques soit en les détruisant soit en les frappant dans l'air. Elles ont notamment été utilisées pour intercepter les missiles envoyés par les Houthis depuis le Yémen.
Une couche intermédiaire, appelée la Fronde de David, peut intercepter les missiles de courte portée, de 100 à 200 km, comme ceux du Hezbollah au Liban, des avions, des drones et des missiles de croisière, selon le chercheur.
Enfin, le dernier niveau de protection est le plus connu, celui qui est surnommé le Dôme de fer. Il a été construit pour détruire de petites cibles non guidées, comme les roquettes de faible technologie et les drones à courte portée. Concrètement, chaque unité est tractée par un camion et tire des missiles, dont la trajectoire est guidée par un radar, pour faire exploser en plein vol les projectiles. Selon Israël, il est censé avoir un taux de réussite de 90%, rapporte Associated Press.
Le soutien de puissances étrangères
Selon l'agence Associated Press, des systèmes de défense aérienne terrestres américains aident également à intercepter les missiles iraniens envoyés dans la région.
En octobre dernier, Washington avait déclaré avoir envoyé un système anti-missile avancé à Israël, appelé THAAD, pour l'aider à se protéger, rappelle Reuters, contre les missiles balistiques de courte et moyenne portée. D'autres pays ont également participé à aider Israël, comme ils l'ont déjà fait lors d'attaques précédentes, d'après CNN.
Emmanuel Macron a par ailleurs déclaré vendredi que la France participerait "aux opérations de protection et de défense" d'Israël en cas de "représailles" iraniennes, si elle est "en situation de le faire", avant que Téhéran n'envoie des drones vers l'État hébreu.
En avril 2024, lors de précédents tirs iraniens, 300 projectiles avaient été lancés en direction d'Israël. "99%" d'entre eux avaient été interceptés par les systèmes de défense aérienne d'Israël, avait alors assuré l'armée de l'État hébreu.