Le principal opposant au Kremlin est arrivé, ce dimanche 17 janvier, à Moscou, où les services pénitentiaires russes ont confirmé son arrestation, après que son avion a atteri. Alors qu'il devait initialment atterrir à l'aéroport Vnoukovo de Moscou, l'avion le transportant a finalement été dérouté vers celui de Cheremetievo et s'est posé à 18 h 12 (heure française), près de trois heures après avoir quitté Berlin, selon des journalistes de l'Agence France Presse. Selon un communiqué du FSIN, Alexeï Navalny « restera en détention jusqu'à la décision du tribunal » sur son cas, sans préciser à quelle date elle pourrait avoir lieu.
« Alexeï a été arrêté sans que la raison soit expliquée (...) Ils ne m'ont pas laissée revenir vers lui » après avoir passé la frontière, a indiqué à l'Agence France-Presse l'avocate de l'opposant, Olga Mikhaïlova. En montant à bord de son avion aux côtés de sa femme Ioulia, Alexeï Navalny avait dit être « très heureux » de revenir et assuré « n'avoir rien à craindre en Russie ». « Je suis certain que tout va bien se passer. On va m'arrêter ? Ce n'est pas possible, je suis innocent », a-t-il lancé, avant d'ajouter : « En Allemagne, c'était bien, mais rentrer à la maison c'est toujours mieux ».
Des critiques internationales
Le retour d'Alexeï Navalny en Russie ne manque pas de faire parler. « La France a pris connaissance avec une très forte préoccupation de l'arrestation en Russie de M. Alexeï Navalny. Elle suit, avec ses partenaires européens, sa situation avec la plus grande vigilance et appelle à sa libération immédiate », a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
Son arrestation à son arrivée à Moscou est « inacceptable », a estimé un peu plus tôt le président du Conseil européen, Charles Michel, appelant, lui aussi, à sa « libération immédiate », dans un tweet. Le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, a pour sa part appelé les autorités russes à « respecter les droits » d'Alexeï Navalny et également réclamé sa « libération immédiate » dans un tweet. La Lituanie, quant à elle, a appelé l'Union européenne à « discuter de nouvelles sanctions » contre la Russie.
Etats-Unis et Canada « condamnent fermement » l'arrestation
Outre-Atlantique aussi cette arrestation a provoqué des réactions. Jake Sullivan, futur conseiller à la sécurité nationale du président élu américain Joe Biden, a demandé qu'il soit « libéré immédiatement ». « Les attaques du Kremlin contre M. Navalny ne sont pas seulement une violation des droits humains, mais un affront au peuple russe qui veut que sa voix soit entendue », a-t-il fustigé. Plusieurs parlementaires américains ont également condamné cette interpellation et appelé à la remise en liberté de l'opposant de 44 ans. Ottawa aussi a jugé cette arrestation « inacceptable ».
« Les Etats-Unis condamnent fermement la décision de la Russie d'arrêter Alexeï Navalny », a déclaré Mike Pompeo, le chef de la diplomatie américaine, dans un communiqué exprimant « une grande inquiétude » et estimant « que sa détention est la dernière d'une série de tentatives pour faire taire Navalny et d'autres personnalités de l'opposition et voix indépendantes qui critiquent les autorités russes. » « Le Canada condamne fermement l'arrestation d'Alexei Navalny », a souligné dans un tweet, le nouveau chef de la diplomatie canadienne Marc Garneau.
Les alliés d'Alexeï Navalny arrêtés
Plus tôt dans l'après-midi la police russe a interpellé la plupart de ses alliés venus l'accueillir, a annoncé un collaborateur de l'opposant. « Lioubov Sobol, Rouslan Chaveddinov, Ilia Pakhomov, le juriste Alexeï Molokoïedov, l'assistant de Navalny Ilia Pakhomov, la directrice de campagne Anastasia Kadetova et Konstantin Kotov ont été arrêtés », a indiqué sur Twitter Ivan Jdanov, l'un des plus proches collaborateurs d'Alexeï Navalny. Les alliés du principal opposant au Kremlin sont accusés de « désobéissance » envers la police, a-t-il précisé. Selon l'ONG spécialisée OVD-Info, 37 personnes au total ont été arrêtées à l'aéroport de Moscou. « Comme d'habitude, les autorités russes sont caractérisées par leur peur », avait critiqué Alexeï Navalny, en montant dans l'appareil.
Une vidéo diffusée par le média d'opposition MBKh Media a montré la police escorter dans le calme plusieurs personnes, dont Lioubov Sobol, figure montante de l'opposition russe, qui avait déjà été interpellé il y a quelques semaines. Parmi les autres personnes arrêtées figure Rouslan Chaveddinov, un collaborateur d'Alexeï Navalny, connu pour avoir été envoyé de force en 2019 effectuer son service militaire obligatoire dans l'Arctique, après une perquisition visant l'organisation de l'opposant. Konstantin Kotov est également un militant bien connu de l'opposition russe, qui avait été libéré en décembre après avoir purgé une peine sévère d'un an et demi de prison pour « violation répétée » des règles d'organisation des manifestations.
Alexeï Navalny accuse le FSB d'avoir voulu le tuer
Depuis que le pire ennemi du président Vladimir Poutine a annoncé, mercredi 13 janvier, son intention de rentrer en Russie, les services pénitentiaires russes (FSIN) l'ont mis en garde et assuré qu'ils seraient « obligés » de l'arrêter pour avoir violé les conditions d'une peine de prison avec sursis à laquelle il a été condamné en 2014.
Ils lui reprochent de ne pas s'être présenté auprès d'eux deux fois par mois, comme l'exigent les conditions d'une peine de cinq ans de prison avec sursis. Le chef de file de l'opposition russe était subitement tombé dans le coma en août, alors qu'il revenait d'une tournée électorale en Sibérie. D'abord hospitalisé à Omsk, il avait finalement été évacué vers un hôpital berlinois sous la pression de ses proches.
Trois laboratoires européens ont depuis conclu que l'opposant avait été empoisonné par un agent innervant de type Novitchok, développé à l'époque soviétique à des fins militaires, conclusion confirmée par l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) malgré les dénégations de Moscou. L'opposant accuse les services spéciaux russes (FSB) d'avoir tenté de l'assassiner sur l'ordre direct de Vladimir Poutine.
« Alexeï a été arrêté sans que la raison soit expliquée (...) Ils ne m'ont pas laissée revenir vers lui » après avoir passé la frontière, a indiqué à l'Agence France-Presse l'avocate de l'opposant, Olga Mikhaïlova. En montant à bord de son avion aux côtés de sa femme Ioulia, Alexeï Navalny avait dit être « très heureux » de revenir et assuré « n'avoir rien à craindre en Russie ». « Je suis certain que tout va bien se passer. On va m'arrêter ? Ce n'est pas possible, je suis innocent », a-t-il lancé, avant d'ajouter : « En Allemagne, c'était bien, mais rentrer à la maison c'est toujours mieux ».
Des critiques internationales
Le retour d'Alexeï Navalny en Russie ne manque pas de faire parler. « La France a pris connaissance avec une très forte préoccupation de l'arrestation en Russie de M. Alexeï Navalny. Elle suit, avec ses partenaires européens, sa situation avec la plus grande vigilance et appelle à sa libération immédiate », a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
Son arrestation à son arrivée à Moscou est « inacceptable », a estimé un peu plus tôt le président du Conseil européen, Charles Michel, appelant, lui aussi, à sa « libération immédiate », dans un tweet. Le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, a pour sa part appelé les autorités russes à « respecter les droits » d'Alexeï Navalny et également réclamé sa « libération immédiate » dans un tweet. La Lituanie, quant à elle, a appelé l'Union européenne à « discuter de nouvelles sanctions » contre la Russie.
Etats-Unis et Canada « condamnent fermement » l'arrestation
Outre-Atlantique aussi cette arrestation a provoqué des réactions. Jake Sullivan, futur conseiller à la sécurité nationale du président élu américain Joe Biden, a demandé qu'il soit « libéré immédiatement ». « Les attaques du Kremlin contre M. Navalny ne sont pas seulement une violation des droits humains, mais un affront au peuple russe qui veut que sa voix soit entendue », a-t-il fustigé. Plusieurs parlementaires américains ont également condamné cette interpellation et appelé à la remise en liberté de l'opposant de 44 ans. Ottawa aussi a jugé cette arrestation « inacceptable ».
« Les Etats-Unis condamnent fermement la décision de la Russie d'arrêter Alexeï Navalny », a déclaré Mike Pompeo, le chef de la diplomatie américaine, dans un communiqué exprimant « une grande inquiétude » et estimant « que sa détention est la dernière d'une série de tentatives pour faire taire Navalny et d'autres personnalités de l'opposition et voix indépendantes qui critiquent les autorités russes. » « Le Canada condamne fermement l'arrestation d'Alexei Navalny », a souligné dans un tweet, le nouveau chef de la diplomatie canadienne Marc Garneau.
Les alliés d'Alexeï Navalny arrêtés
Plus tôt dans l'après-midi la police russe a interpellé la plupart de ses alliés venus l'accueillir, a annoncé un collaborateur de l'opposant. « Lioubov Sobol, Rouslan Chaveddinov, Ilia Pakhomov, le juriste Alexeï Molokoïedov, l'assistant de Navalny Ilia Pakhomov, la directrice de campagne Anastasia Kadetova et Konstantin Kotov ont été arrêtés », a indiqué sur Twitter Ivan Jdanov, l'un des plus proches collaborateurs d'Alexeï Navalny. Les alliés du principal opposant au Kremlin sont accusés de « désobéissance » envers la police, a-t-il précisé. Selon l'ONG spécialisée OVD-Info, 37 personnes au total ont été arrêtées à l'aéroport de Moscou. « Comme d'habitude, les autorités russes sont caractérisées par leur peur », avait critiqué Alexeï Navalny, en montant dans l'appareil.
Une vidéo diffusée par le média d'opposition MBKh Media a montré la police escorter dans le calme plusieurs personnes, dont Lioubov Sobol, figure montante de l'opposition russe, qui avait déjà été interpellé il y a quelques semaines. Parmi les autres personnes arrêtées figure Rouslan Chaveddinov, un collaborateur d'Alexeï Navalny, connu pour avoir été envoyé de force en 2019 effectuer son service militaire obligatoire dans l'Arctique, après une perquisition visant l'organisation de l'opposant. Konstantin Kotov est également un militant bien connu de l'opposition russe, qui avait été libéré en décembre après avoir purgé une peine sévère d'un an et demi de prison pour « violation répétée » des règles d'organisation des manifestations.
Alexeï Navalny accuse le FSB d'avoir voulu le tuer
Depuis que le pire ennemi du président Vladimir Poutine a annoncé, mercredi 13 janvier, son intention de rentrer en Russie, les services pénitentiaires russes (FSIN) l'ont mis en garde et assuré qu'ils seraient « obligés » de l'arrêter pour avoir violé les conditions d'une peine de prison avec sursis à laquelle il a été condamné en 2014.
Ils lui reprochent de ne pas s'être présenté auprès d'eux deux fois par mois, comme l'exigent les conditions d'une peine de cinq ans de prison avec sursis. Le chef de file de l'opposition russe était subitement tombé dans le coma en août, alors qu'il revenait d'une tournée électorale en Sibérie. D'abord hospitalisé à Omsk, il avait finalement été évacué vers un hôpital berlinois sous la pression de ses proches.
Trois laboratoires européens ont depuis conclu que l'opposant avait été empoisonné par un agent innervant de type Novitchok, développé à l'époque soviétique à des fins militaires, conclusion confirmée par l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) malgré les dénégations de Moscou. L'opposant accuse les services spéciaux russes (FSB) d'avoir tenté de l'assassiner sur l'ordre direct de Vladimir Poutine.