Le palais de Kanilaï entre les mains des rebelles 48 h avant les législatives

Après la victoire de L'UDP du ministre gambien des affaires étrangères et le faible nombre d'élus obtenus par le L'APRC de l'ancien président Yaya Jammeh en exil, les langues se délient pour donner les véritables causes de la baisse des militants et proches de l'homme de Kanilaï, et ce même dans leur propre fief.

Selon une de nos sources bien placé au sein de l'appareil militaire Gambien qui nous explique le pourquoi de la forte abstention dans la division (région) du West Coast dont Birkama est le chef lieu et qui comprend les districts de Foni Bondali, Foni Brefet, Foni Jarrol, Foni Kansala ,Foni Bintang-Kanilai, et les Kombo (East, Noth, South et Central,absentation due aux accrochages entre l'équipe chargée de la recherche des "tombes secretes" en Gambie à des villageois hostiles et des rebelles armés quand ils ont essayé d'entrer dans Kanilai, principalement dans la résidence de l'ancien dictateur Yahya Jammeh.

Trois camions remplis de soldats ont été repoussés par les résidents et les rebelles de Kanilai qui leur ont refusé l'accès à la villa. L'incident s'est produit à 48 h du scrutin et a impacté sur le déplacement des populations pour aller voter tellement l'ambiance était délétère.
Quid du motif avancé par les populations et les rebelles pour interdire l'accès de Kanilai à l'équipe chargée d'effectuer les recherches de tombes ou fosses communes cachées, notre source nous renseigne que les principaux responsables et proches de Jammeh ont avancé ces propos : " la CEDEAO qui avait intervenu pour établir le président Adama Barrow doit être présent et même les organismes de droits de l'homme pour éviter que des cadavres trouvés ailleurs soient imputés à l'ancien président", et de déclarer que Kanilaï est une zone non destinée à l'équipe d'exhumation et qu'ils ne répondaient pas de la sécurité de l'équipe de recherches.

Mais le plus grave, c'est qu'au moment des échauffourées, les militaires dépêchés sur les lieux ont refusé d'aller plus loin arguant que cette partie de la Gambie était truffée de mines terrestres obligeant les membres de l'équipe à interrompre les recherches.

Même les troupes de l'ECOMIG étaient stationnées à Bwiam et Kanilai sous la garde des villageois et des rebelles locaux depuis le départ de Jammeh du pays, nous renseigne un officier des renseignements qui rajoute qu'à la découverte de l'existence de mines terrestres dans le secteur,les forces de l'ECOMIG avaient préféré se mettre à Bwiam et laisser le palais, comme pour dire aux Gambiens ceci : " notre mis était de faire partir Jammeh mais pour le reste, occupez vous en".

Depuis le retour de L'équipe de recherches à Banjul,Kanilai reste la chasse gardée des villageois et des rebelles. Du coup, les Gambiens se posent des questions sur le véritable sens de l'intervention de la CEDEAO si les militaires dépêches sur place n'ont pu déloger les rebelles de Kanilaï, embarrassant du coup le président Barrow et toute la coalition au pouvoir qui semble se complaire dans cette " scission" du pays .

Pour certains officiers proches du nouveau pouvoir, cette reculade du gouvernement risque de créer des précédents et il est à craindre maintenant que d'autres problèmes de sécurité soient soulevés et des militaires soient chassés ailleurs, a déclaré notre source dans l'armée.