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Le point sur Coronavirus dans le monde- 140 000 Américains infectés, prolongement du confinement " au moins jusqu’à Pâques" en Italie ...

Rédigé par Dakarposte le Lundi 30 Mars 2020 à 21:16

Cumulés, les bilans en Espagne et en Italie sont désormais de plus de 18 500 morts depuis le début du mois de février, soit les deux tiers des décès provoqués par la pandémie.


Près de 36 000 morts dans le monde, dont plus de 26 000 en Europe… le bilan de la pandémie due au coronavirus ne cesse de s’alourdir. Les deux pays les plus endeuillés, l’Italie et l’Espagne, affichent quotidiennement de très lourds bilans, mais connaissent depuis quelques jours un ralentissement de la progression des cas mortels et des nouveaux cas d’infection, nourrissant l’espoir que le pic est pour bientôt.

Faute de vaccin ou de traitement éprouvé, plus de quatre habitants de la planète sur dix étaient confinés à des degrés divers, lundi 30 mars, dans l’espoir d’endiguer la progression de la pandémie.

Plus de 740 000 cas de nouveau coronavirus ont été officiellement déclarés dans le monde depuis le début de la pandémie, selon un comptage réalisé par l’Agence France-Presse, à partir de sources officielles. Le nombre de cas diagnostiqués ne reflète toutefois qu’une fraction du nombre réel de contaminations, de nombreux pays ne testant désormais plus que les cas nécessitant une prise en charge hospitalière.


Avec plus de 26 000 décès et plus de 400 000 cas officiellement déclarés, l’Europe est le continent le plus durement touché, l’Italie et l’Espagne concentrant à elles seules près des trois quarts des décès européens.

En Italie, pays qui compte le plus de décès dans le monde – 11 500, dont 812 entre dimanche et lundi –, le ministre italien de la santé, Roberto Speranza, a annoncé lundi soir un prolongement du confinement " au moins jusqu’à Pâques ", soit le 13 avril.

Après trois semaines, le confinement commence à produire des résultats encourageants dans la Pénincule. La hausse des nouveaux cas positifs n’a jamais été aussi faible (+ 4 %), et le nombre de personnes positives en Lombardie, la région la plus touchée, a baissé pour la première fois depuis le début de la pandémie. « Nous pouvons espérer atteindre le pic dans sept ou dix jours, puis, raisonnablement, une décrue de la contagion », selon le vice-ministre de la santé, Pierpaolo Sileri. « Dans tous les services d’urgences, on enregistre une réduction » des arrivées de patients, a rapporté Giulio Gallera, responsable de la santé de Lombardie.

Dans le même temps, l’Espagne a enregistré 812 morts supplémentaires pour atteindre un bilan de 7 340. Le nombre total de cas confirmés a progressé dans le même temps de 8 %, passant de 78 797 à 85 195 patients. Ces derniers chiffres montrent un ralentissement de la progression de l’épidémie puisque, mercredi dernier, les autorités sanitaires faisaient état d’une progression de 27 % du nombre de décès et de 19 % du nombre total de cas.

L’Espagne a basculé dans le confinement le 14 mars, trois jours avant la France, et n’autorise désormais que les activités économiques « essentielles » jusqu’au 9 avril. Lundi, le gouvernement a aussi interdit les cérémonies funéraires et limité à trois le nombre de personnes pouvant être présentes à un enterrement.


Au Royaume-Uni, 1 408 morts et plus de 22 000 contaminations sont recensés. Le gouvernement a demandé à toutes les personnes âgées de plus de 70 ans de se mettre à l’abri pendant douze semaines. Le prince Charles, atteint par le virus, est sorti de quarantaine en « bonne santé », selon ses services. La liste des officiels britanniques testés positifs s’allonge. Selon Sky News, Dominic Cummings, conseiller spécial de Boris Johnson, lui-même testé positif, a développé des symptômes et s’est isolé.
Les Pays-Bas, qui refusent pour l’heure de confiner leurs 17 millions d’habitants, annonceront mardi s’ils continuent dans cette voie, après avoir recensé dimanche 10 000 contaminations, pour 771 morts.
En Russie, dont les frontières sont désormais bouclées, les habitants de Moscou sont confinés pour une durée indéterminée depuis lundi, conformément à ce qu’a décrété, la veille, le maire de la capitale. Le président, Vladimir Poutine, a appelé les Moscovites à « prendre ces mesures nécessaires (…) avec le plus grand sérieux et avec une totale responsabilité ». Au moins quatorze autres régions, en Russie européenne comme en Sibérie, ont annoncé qu’elles suivraient dans les heures et jours à venir l’exemple moscovite.
En Hongrie, le premier ministre, Viktor Orban, a obtenu le feu vert du Parlement pour légiférer par ordonnances dans le cadre d’un état d’urgence à durée indéterminée. Dans le pays, mais aussi à l’étranger, le texte est vu par ses détracteurs comme un instrument destiné à cimenter le contrôle du gouvernement national-conservateur, qui prendrait la pandémie comme prétexte.
Au Portugal, qui a décrété l’état d’urgence le 18 mars, le gouvernement a décidé de régulariser les sans-papiers : les immigrés en attente de régularisation et les demandeurs d’asile auront les mêmes droits que les résidents, notamment en matière d’accès aux soins médicaux, pour la durée de l’état d’urgence.
Mises en place le 16 mars, les mesures de confinement en République tchèque ont été prolongées lundi jusqu’au 11 avril. Selon les chiffres officiels disponibles lundi soir, le pays comptabilise 2 942 cas, dont 23 mortels.


Alors que 140 000 Américains sont infectés, Donald Trump ne prend plus le Covid-19 à la légère. « Potentiellement, 2,2 millions de personnes » auraient pu mourir du virus si « nous n’avions rien fait », a reconnu le président américain dimanche, tout en prolongeant jusqu’au 30 avril les recommandations de distanciation sociale. Le républicain révise ainsi sa position exprimée au début de la semaine dernière : il avait alors affirmé qu’il souhaitait faire redémarrer l’économie des Etats-Unis pour Pâques, soit le 12 avril. Son conseiller sur la pandémie, le docteur Anthony Fauci, a estimé pour sa part que le virus pourrait faire « entre 100 000 et 200 000 morts », contre près de 2 400 actuellement. Le pic est « attendu » dans deux semaines, selon le président Trump.

L’Etat de New York compte à lui seul près de 60 000 cas et 965 décès. Le dernier bilan communiqué par les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) comptabilise plus de 2 400 morts. Mais d’autres « points chauds » apparaissent à travers le pays, parmi lesquels le New Jersey voisin, la Floride, la Louisiane ou les villes de Detroit et Chicago, dans le nord du pays. Les dirigeants de ces Etats les plus touchés s’inquiétaient dimanche d’un manque d’équipements dans les hôpitaux pour faire face à l’afflux de malades, notamment de respirateurs artificiels.


Le magazine économique Caixin a semé le doute sur le nombre de morts à Wuhan, principale ville du Hubei et point de départ de l’épidémie, en affirmant que mercredi 25 et jeudi 26 mars des camions avaient livré environ 2 500 urnes chaque jour dans l’un des sept crématoriums de cette ville de 11 millions d’habitants.

Par ailleurs, alors que les familles peuvent récupérer les cendres de leurs proches depuis lundi 23 mars, des photos montrent d’immenses files devant les crématoriums. Certains témoignages font état de six heures d’attente. Et, selon la presse britannique, des scientifiques auraient informé Boris Johnson que la Chine pourrait avoir minimisé le nombre de cas confirmés « dans un facteur de 15 à 40 ».


En Iran, les autorités ont aussi demandé à la population de rester confinée, et ont prévenu que les restrictions de déplacement devraient être prolongées, alors que 117 morts supplémentaires ont été enregistrés en vingt-quatre heures dans le pays, l’un des plus touchés au monde, avec plus de 2 750 morts. Au total, 41 495 cas ont été déclarés officiellement en Iran.

L’Argentine a annoncé la prolongation de quatorze jours de l’isolement obligatoire afin de continuer à contrôler la transmission du coronavirus, qui a contaminé 820 personnes et fait 20 morts depuis le début de mars. Le pays a observé déjà dix jours de confinement, mesure suivie par 90 % de la population, selon le président, Alberto Fernandez.

Au Zimbabwe, usé par deux décennies de crise économique et financière, le confinement de trois semaines à partir de lundi décrété par le président, Emmerson Mnangagwa, s’annonce particulièrement pénible pour les 16 millions d’habitants. Sept cas de contaminations, dont un mortel, ont officiellement été recensés dans ce pays aux services de santé à l’agonie.

Au Nigeria, le président Muhammadu Buhari, a ordonné dimanche soir un confinement total des populations d’Abuja, la capitale fédérale, et de Lagos, mégalopole tentaculaire de 20 millions d’habitants, alors que les cas officiels d’infection frôlent la centaine.



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