
M.A.G. : «Il m'a entraîné dans son lit. J'en suis encore traumatisé»
«C'est en 2011 que j'ai connu Serigne I. Touré par l'entremise d'un certain M. Mb. L. Ce dernier est lui-même frère de Al. L., un chambellan du marabout. A l'époque, je n'étais encore qu'un enfant en classe de CM2. Je me suis rapproché du marabout pour solliciter des prières en perspective de mes examens. I. Touré a été réceptif et nous avait bien accueillis avec des prières. A partir de là, il nous a même suggéré de passer régulièrement le voir, en nous assurant que- son domicile à la cité Soprim était le nôtre.
«À force de fréquenter sa demeure, je suis devenu vers 2013, l'un de ses plus proches collaborateurs. J'ai fini par m'installer dans son «Daara» (école coranique). Il m'a dit alors qu'il me considérait comme son fils adoptif et mieux, il m'a inscrit à ses frais dans une école privée que j'ai fini par quitter par la suite, pour me focaliser sur l'enseignement
coranique et les «Wirdes» qu’il me donnait en guise de «Tarbiya». C'est vers la fin de l'année 2013 qu'il m'a entraîné dans son vice. Je me souviens que nous étions en période d'hivernage.
«Un jour, de retour d'un Gamou (cérémonie religieuse) à Thiaroye-Azur, nous sommes rentrés à l'aube, juste après la prière de «Fadjr». Puisque j'avais l'habitude de dormir dans , sa chambre, il m'a interpellé pour me demander si je suis capable de garder un secret. Car, il est disposé à me gratifier de merveilles que les autres jeunes de ma génération n'auront pas la chance d'avoir. Au détour d'une approche de sensibilisation, il m'a invité à me rapprocher de lui.
«Après s’être déshabillé, il m’a expliqué que je dois sucer ses tétons... il m'avait tellement préparé sur le plan psychologique, que je me suis exécuté sans broncher. Au même moment, j'ai senti qu'il avait introduit sa main dans mon caleçon et s'est mis à toucher mes parties intimes... Je me suis mis à trembler de tout mon corps, j'avais peur. Il a souri comme pour me rassurer. A son tour, il a sorti son s… et m'a demandé de lui faire une fel.... Puis, il a ôté mes habits et a commencé à me faire une fel.... Par la suite, il m'a demandé de le sodom.... Je me suis exécuté avec beaucoup de peine.
«J'avais à peine 15 ans. Finalement, c'est lui qui est passé à l'acte. Ensuite, c'était devenu répétitif. Pire, il avait joint à ses actes contre nature, d'autres disciples, dont Al. M. M. OM, pour des parties à deux ou à trois... C'est seulement en 2017 que j'ai commencé à prendre conscience de l'atrocité de ses gestes et j'ai organisé ma fugue. J'ai rejoint un autre «Daara» dans le Saloum, où j'ai continué mes études coraniques. C'étaient les pires moments de ma vie. J'en suis encore traumatisé.»
S. B. : «J'étais en quête de savoir (...) je suis devenu son objet sexuel»
«J'ai connu Serigne I. Touré entre 2013 et 2014. C'est le nommé M. Touré qui habite le quartier Grand Yoff qui m'a conduit pour la première fois auprès de lui. Je me souviens que c'était durant le mois de Ramadan. La rencontre s'est faite aux Hlm Patte-d'oie, chez un certain M. Mall qui avait organisé la rupture du jeûne chez lui. C'est alors que l'ai confié au marabout Serigne I. Touré, être dans la quête du savoir. Il a été réceptif à ma requête et m'a donné rendez-vous après la fête de la Korité, dans son domaine champêtre à Noflaye. J'ai fini par intégrer son «Daara» où j'étais entière-mot à ses services.
«Par la suite, il m’a donné le «Wird» et j'étais ainsi devenu un disciple soumis, son bras droit et homme à tout faire. Un jour il m'a convoqué dans sa chambre, puis m'a interpellé sur mes ambitions futures. Qu'est-ce que je souhaiterais devenir ? Je lui ai répondu que mon rêve était de devenir un riche et grand savant. Il m'a assuré que c'était très facile pour lui de m'élever dans ses stations mais, en contrepartie, il voulait s'assurer que je suis en mesure de garder un secret. J'ai répondu sans hésiter par l'affirmative parce qu'en réalité, je croyais qu'il faisait allusion à des noms secrets de Dieu ou quelque chose de semblable.
«Puis, un autre jour, il m'a fait appeler dans sa chambre et m'a demandé de lui faire un massage. Au cours de la séance, il s'est mis subtilement à balader sa main sur mes parties intimes. Surpris, j'ai cherché à me défaire de cette situation gênante. Il récidivera à trois reprises à des jours différents. C'est après cela qu'il a visiblement choisi de franchir le rubicond en me posant la question si j'ai eu dans le passé à forniquer. J'ai répondu fermement : «Jamais de ma vie.» Un autre jour, il a fait des prières sur un liquide et m'a servi à boire.
«C'est à partir de là que j'ai perdu la raison. Je lui obéissais au doigt et à l'œil. Il en a profité et a fini par me proposer une sod.... Ce que j'ai refusé. Il a formulé des prières et m'a assuré que je n'aurais pas mal. C'est ce jour que tout a commencé. Je suis devenu son objet sexuel. Ma vie était devenue un cauchemar. J'ai fini par le quitter. J'ai sillonné plusieurs localités du pays à la recherche de prières pour me départir de ce vice abject.»
O.M.G. : «Il avait pris l'habitude de demander à me voir seul à seul dans son salon. Parfois, il invitait un autre garçon à se joindre à nous»
«Pendant les grandes vacances de 2014, ma maman m'a conduit chez Serigne I. Touré pour bénéficier des prières afin de performer davantage dans mes études. Je souligne que j'étais un élève très brillant. Après nous avoir reçus, il a proposé à ma mère de me permettre de fréquenter son «Daara» à mes heures perdues, pour des études coraniques. La proposition ne m'enchantait pas du tout et je m'en étais ouvert à ma mère
A: ma contraint à y aller. A noter que les enseignements coraniques n’étaient pas dispensés par le marabout Serigne I. Touré. Il avait requis les services de maîtres coraniques chargés d'encadrer les disciples. J'ai ainsi intégré le «Daara».
«Très vite, j'ai remarqué une attitude curieuse du marabout. Il avait pris l'habitude de demander à me voir seul à seul dans son salon. Parfois, il invitait un autre garçon à se joindre à nous. A l'époque, j'avais 13 ans et c'est par la suite que j'ai appris qu'il avait aussi des vues sur ce camarade. Un jour, alors que nous étions dans son domaine champêtre situé dans la commune de Noflaye, non loin du village des tortues, il nous a demandé à tous d'aller apprendre sous un arbre, assez distant de la zone d'habitation. Quelques instants après, il a demandé que je vienne le retrouver dans sa chambre. Lorsque je l'ai rejoint, il était allongé dans la pièce. Il m'a dit en Wolof, «nadial ma sama tank», (masse moi les pieds, Ndlr). Je lui ai répondu que je ne connaissais pas ce mot. Il m'a dit ‘nadie moy beuss’.
«J'étais réticent mais, je me suis dit, peut-être qu'il n'y a pas de mal surtout que c'est notre marabout. Curieusement, alors que je le massais, je sentais qu'il baladait subtilement sa main sur mon corps. A un moment donné, il a pris ma main qu'il a posée sur son appareil g.... Surpris, j'ai sursauté. Mais puisqu'il faisait semblant de dormir, je me suis dit qu'il est certainement un somnambule et qu'il a fait ce geste par inadvertance. Voyant que j'étais interloqué, il s'est assis et a essayé de me mettre en confiance. C'est alors qu'il m'a dit qu'il était disposé à me prodiguer des prières afin que je puisse avoir un brillant cursus scolaire et que j'aille poursuivre mes études supérieures à l'étranger.
«Toutefois, cela avait un prix. Je ne devrais rien lui refuser et pour rien au monde, ce qui se passera entre nous, ne devrait pas être divulgué. Puis, sur un ton ironique, il m'a lancé : ‘j'ai remarqué que tu es bien viril’. C'est en cela que nous avons quitté le salon et il m'a entraîné dans sa chambre. Dans l'intimité de cette pièce, il m'a fait une fel... et m'a demandé de le p... Ce que j'ai fait difficilement. Après l'acte contre nature, il m'a dit que c'était son tour de me p... Mais avant il m'a assuré que je n'aurais pas mal. Pour m'en convaincre, il a formulé des prières et a soufflé sur mes fesses. J'ai aussitôt senti une fraîcheur bizarre sur mes parties supérieures. C'est alors qu'il est passé à l'acte...
«Après cet incident, je me sentais mal et j'ai fini par fuguer pour ne plus avoir à revivre cela. Ayant constaté ma fugue, il a joint ma mère pour prendre de mes nouvelles. Puis il a demandé à ma maman de m'autoriser à m'installer dans son «Daara» afin de me familiariser avec les condisciples. Ma mère qui ignorait tout de ma mésaventure, a accepté. C'est ainsi que le marabout m'a amené dans sa demeure à la cité Soprim des Parcelles-Assainies. Là, j'ai été quasiment assigné à résidence et je suis devenu son objet sexuel.
«Régulièrement, il couchait avec moi. Ce n'est pas tout. Parfois, il nous entraînait dans son domaine champêtre de Noflaye pour des parties à plusieurs, en compagnie de l'un de ses chambellans du nom de Al. Par la suite, je me suis rapproché de ce chambellan qui fera des révélations ahurissantes sur les pratiques de notre marabout. Il m'a appris qu'il a abusé sexuellement de plusieurs apprenants du «Daara». C’est ma tante qui a découvert mon supplice, après avoir vu un message WhatsApp que le chambellan m'avait envoyé sur le téléphone de ma tante. Dans son message, il m'informait que lui et le marabout n'attendaient que moi pour entreprendre une torride partie de...
A. S. : «A deux ou trois reprises, il a abusé de moi...»
«A l'instar de plusieurs de mes camarades du «Daara» de Serigne I. Touré, j'ai aussi été victime des agissements du marabout.
Si mes souvenirs sont bons, à deux ou trois reprises, il a abusé de moi... J'ai pris mon courage à deux mains et je me suis associé à la plainte collective des victimes, pour éviter que d'autres innocents ne connaissent le même supplice de Serigne I. Touré pour, viol, pédophilie, acte contre nature, détournement de mineurs. Ceci dans le seul but de l'amener à répondre de ses actes. Nous avons entièrement confiance au procureur de la République devant qui nous avons formalisé nos complaintes.»
seneweb
«C'est en 2011 que j'ai connu Serigne I. Touré par l'entremise d'un certain M. Mb. L. Ce dernier est lui-même frère de Al. L., un chambellan du marabout. A l'époque, je n'étais encore qu'un enfant en classe de CM2. Je me suis rapproché du marabout pour solliciter des prières en perspective de mes examens. I. Touré a été réceptif et nous avait bien accueillis avec des prières. A partir de là, il nous a même suggéré de passer régulièrement le voir, en nous assurant que- son domicile à la cité Soprim était le nôtre.
«À force de fréquenter sa demeure, je suis devenu vers 2013, l'un de ses plus proches collaborateurs. J'ai fini par m'installer dans son «Daara» (école coranique). Il m'a dit alors qu'il me considérait comme son fils adoptif et mieux, il m'a inscrit à ses frais dans une école privée que j'ai fini par quitter par la suite, pour me focaliser sur l'enseignement
coranique et les «Wirdes» qu’il me donnait en guise de «Tarbiya». C'est vers la fin de l'année 2013 qu'il m'a entraîné dans son vice. Je me souviens que nous étions en période d'hivernage.
«Un jour, de retour d'un Gamou (cérémonie religieuse) à Thiaroye-Azur, nous sommes rentrés à l'aube, juste après la prière de «Fadjr». Puisque j'avais l'habitude de dormir dans , sa chambre, il m'a interpellé pour me demander si je suis capable de garder un secret. Car, il est disposé à me gratifier de merveilles que les autres jeunes de ma génération n'auront pas la chance d'avoir. Au détour d'une approche de sensibilisation, il m'a invité à me rapprocher de lui.
«Après s’être déshabillé, il m’a expliqué que je dois sucer ses tétons... il m'avait tellement préparé sur le plan psychologique, que je me suis exécuté sans broncher. Au même moment, j'ai senti qu'il avait introduit sa main dans mon caleçon et s'est mis à toucher mes parties intimes... Je me suis mis à trembler de tout mon corps, j'avais peur. Il a souri comme pour me rassurer. A son tour, il a sorti son s… et m'a demandé de lui faire une fel.... Puis, il a ôté mes habits et a commencé à me faire une fel.... Par la suite, il m'a demandé de le sodom.... Je me suis exécuté avec beaucoup de peine.
«J'avais à peine 15 ans. Finalement, c'est lui qui est passé à l'acte. Ensuite, c'était devenu répétitif. Pire, il avait joint à ses actes contre nature, d'autres disciples, dont Al. M. M. OM, pour des parties à deux ou à trois... C'est seulement en 2017 que j'ai commencé à prendre conscience de l'atrocité de ses gestes et j'ai organisé ma fugue. J'ai rejoint un autre «Daara» dans le Saloum, où j'ai continué mes études coraniques. C'étaient les pires moments de ma vie. J'en suis encore traumatisé.»
S. B. : «J'étais en quête de savoir (...) je suis devenu son objet sexuel»
«J'ai connu Serigne I. Touré entre 2013 et 2014. C'est le nommé M. Touré qui habite le quartier Grand Yoff qui m'a conduit pour la première fois auprès de lui. Je me souviens que c'était durant le mois de Ramadan. La rencontre s'est faite aux Hlm Patte-d'oie, chez un certain M. Mall qui avait organisé la rupture du jeûne chez lui. C'est alors que l'ai confié au marabout Serigne I. Touré, être dans la quête du savoir. Il a été réceptif à ma requête et m'a donné rendez-vous après la fête de la Korité, dans son domaine champêtre à Noflaye. J'ai fini par intégrer son «Daara» où j'étais entière-mot à ses services.
«Par la suite, il m’a donné le «Wird» et j'étais ainsi devenu un disciple soumis, son bras droit et homme à tout faire. Un jour il m'a convoqué dans sa chambre, puis m'a interpellé sur mes ambitions futures. Qu'est-ce que je souhaiterais devenir ? Je lui ai répondu que mon rêve était de devenir un riche et grand savant. Il m'a assuré que c'était très facile pour lui de m'élever dans ses stations mais, en contrepartie, il voulait s'assurer que je suis en mesure de garder un secret. J'ai répondu sans hésiter par l'affirmative parce qu'en réalité, je croyais qu'il faisait allusion à des noms secrets de Dieu ou quelque chose de semblable.
«Puis, un autre jour, il m'a fait appeler dans sa chambre et m'a demandé de lui faire un massage. Au cours de la séance, il s'est mis subtilement à balader sa main sur mes parties intimes. Surpris, j'ai cherché à me défaire de cette situation gênante. Il récidivera à trois reprises à des jours différents. C'est après cela qu'il a visiblement choisi de franchir le rubicond en me posant la question si j'ai eu dans le passé à forniquer. J'ai répondu fermement : «Jamais de ma vie.» Un autre jour, il a fait des prières sur un liquide et m'a servi à boire.
«C'est à partir de là que j'ai perdu la raison. Je lui obéissais au doigt et à l'œil. Il en a profité et a fini par me proposer une sod.... Ce que j'ai refusé. Il a formulé des prières et m'a assuré que je n'aurais pas mal. C'est ce jour que tout a commencé. Je suis devenu son objet sexuel. Ma vie était devenue un cauchemar. J'ai fini par le quitter. J'ai sillonné plusieurs localités du pays à la recherche de prières pour me départir de ce vice abject.»
O.M.G. : «Il avait pris l'habitude de demander à me voir seul à seul dans son salon. Parfois, il invitait un autre garçon à se joindre à nous»
«Pendant les grandes vacances de 2014, ma maman m'a conduit chez Serigne I. Touré pour bénéficier des prières afin de performer davantage dans mes études. Je souligne que j'étais un élève très brillant. Après nous avoir reçus, il a proposé à ma mère de me permettre de fréquenter son «Daara» à mes heures perdues, pour des études coraniques. La proposition ne m'enchantait pas du tout et je m'en étais ouvert à ma mère
A: ma contraint à y aller. A noter que les enseignements coraniques n’étaient pas dispensés par le marabout Serigne I. Touré. Il avait requis les services de maîtres coraniques chargés d'encadrer les disciples. J'ai ainsi intégré le «Daara».
«Très vite, j'ai remarqué une attitude curieuse du marabout. Il avait pris l'habitude de demander à me voir seul à seul dans son salon. Parfois, il invitait un autre garçon à se joindre à nous. A l'époque, j'avais 13 ans et c'est par la suite que j'ai appris qu'il avait aussi des vues sur ce camarade. Un jour, alors que nous étions dans son domaine champêtre situé dans la commune de Noflaye, non loin du village des tortues, il nous a demandé à tous d'aller apprendre sous un arbre, assez distant de la zone d'habitation. Quelques instants après, il a demandé que je vienne le retrouver dans sa chambre. Lorsque je l'ai rejoint, il était allongé dans la pièce. Il m'a dit en Wolof, «nadial ma sama tank», (masse moi les pieds, Ndlr). Je lui ai répondu que je ne connaissais pas ce mot. Il m'a dit ‘nadie moy beuss’.
«J'étais réticent mais, je me suis dit, peut-être qu'il n'y a pas de mal surtout que c'est notre marabout. Curieusement, alors que je le massais, je sentais qu'il baladait subtilement sa main sur mon corps. A un moment donné, il a pris ma main qu'il a posée sur son appareil g.... Surpris, j'ai sursauté. Mais puisqu'il faisait semblant de dormir, je me suis dit qu'il est certainement un somnambule et qu'il a fait ce geste par inadvertance. Voyant que j'étais interloqué, il s'est assis et a essayé de me mettre en confiance. C'est alors qu'il m'a dit qu'il était disposé à me prodiguer des prières afin que je puisse avoir un brillant cursus scolaire et que j'aille poursuivre mes études supérieures à l'étranger.
«Toutefois, cela avait un prix. Je ne devrais rien lui refuser et pour rien au monde, ce qui se passera entre nous, ne devrait pas être divulgué. Puis, sur un ton ironique, il m'a lancé : ‘j'ai remarqué que tu es bien viril’. C'est en cela que nous avons quitté le salon et il m'a entraîné dans sa chambre. Dans l'intimité de cette pièce, il m'a fait une fel... et m'a demandé de le p... Ce que j'ai fait difficilement. Après l'acte contre nature, il m'a dit que c'était son tour de me p... Mais avant il m'a assuré que je n'aurais pas mal. Pour m'en convaincre, il a formulé des prières et a soufflé sur mes fesses. J'ai aussitôt senti une fraîcheur bizarre sur mes parties supérieures. C'est alors qu'il est passé à l'acte...
«Après cet incident, je me sentais mal et j'ai fini par fuguer pour ne plus avoir à revivre cela. Ayant constaté ma fugue, il a joint ma mère pour prendre de mes nouvelles. Puis il a demandé à ma maman de m'autoriser à m'installer dans son «Daara» afin de me familiariser avec les condisciples. Ma mère qui ignorait tout de ma mésaventure, a accepté. C'est ainsi que le marabout m'a amené dans sa demeure à la cité Soprim des Parcelles-Assainies. Là, j'ai été quasiment assigné à résidence et je suis devenu son objet sexuel.
«Régulièrement, il couchait avec moi. Ce n'est pas tout. Parfois, il nous entraînait dans son domaine champêtre de Noflaye pour des parties à plusieurs, en compagnie de l'un de ses chambellans du nom de Al. Par la suite, je me suis rapproché de ce chambellan qui fera des révélations ahurissantes sur les pratiques de notre marabout. Il m'a appris qu'il a abusé sexuellement de plusieurs apprenants du «Daara». C’est ma tante qui a découvert mon supplice, après avoir vu un message WhatsApp que le chambellan m'avait envoyé sur le téléphone de ma tante. Dans son message, il m'informait que lui et le marabout n'attendaient que moi pour entreprendre une torride partie de...
A. S. : «A deux ou trois reprises, il a abusé de moi...»
«A l'instar de plusieurs de mes camarades du «Daara» de Serigne I. Touré, j'ai aussi été victime des agissements du marabout.
Si mes souvenirs sont bons, à deux ou trois reprises, il a abusé de moi... J'ai pris mon courage à deux mains et je me suis associé à la plainte collective des victimes, pour éviter que d'autres innocents ne connaissent le même supplice de Serigne I. Touré pour, viol, pédophilie, acte contre nature, détournement de mineurs. Ceci dans le seul but de l'amener à répondre de ses actes. Nous avons entièrement confiance au procureur de la République devant qui nous avons formalisé nos complaintes.»
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