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Mali - Présidentielle : les temps forts d'un jour de vote pas comme les autres

Rédigé par Dakarposte le Lundi 30 Juillet 2018 à 01:21

Plus de huit millions de Maliens étaient appelés à voter ce dimanche pour élire leur nouveau président. Les péripéties n'ont pas manqué. Illustrations.


Les Maliens ont voté dimanche 29 juillet pour un scrutin présidentiel déterminant pour l'ensemble du Sahel, toujours confronté à la menace djihadiste malgré cinq ans d'interventions militaires internationales. Jusqu'au dernier moment, ce scrutin aura été incertain. Entre les polémiques de la fin de campagne autour du fichier électoral, sur lequel l'opposition a émis des doutes , les menaces du chef de la principale alliance djihadiste du Sahel, liée à Al-Qaïda, le Touareg malien Iyad Ag Ghaly, et les violences intercommunautaires dans le Nord et le centre du pays - de nombreux éléments internes et externes ont mit à mal le processus électoral. De cette instabilité ont découlés les nombreux incidents et actes de violences observés dans le nord où l'Etat est peu ou pas présent, notamment à Kidal (nord-est), ou encore Mopti. « Nous ne pouvons pas avoir d'élection parfaite, mais des élections acceptées de tous », avait averti le Premier ministre, Soumeylou Boubeye Maïga, à l'issue d'une rencontre avec des candidats et des mandataires de candidats et les observateurs internationaux (Cedeao, UA, UE, OIF) également présents à cette rencontre.

A Fatoma, dans la région de Mopti (centre), les agents électoraux ont subi des violences, ce qui a empêché la tenue du vote, selon un groupe d'observateurs maliens et le gouverneur. Plus à l'est, dans la commune rurale de Gandamia, onze bureaux de vote ont été saccagés, les agents électoraux agressés et le matériel détruit, selon les mêmes sources.

 

A Pignari Bana, près de Bandiagara (centre), « dans les quatre villages il n'y a pas eu de vote, des groupes armés ont interdit la présence des administrateurs de l'Etat » et les autorités locales ont préféré obtempérer, a indiqué à l'AFP le maire de la commune, Bourema Napo.

Dans la commune rurale de Lafia, à l'est de Tombouctou, le vote n'a pu se tenir, les urnes ayant été incendiées dans la nuit de samedi à dimanche par des jihadistes présumés, selon les autorités locales.

 

 

Dans cette région, « les forces de sécurité sont plutôt concentrées dans les centres urbains qu'en milieu rural », a expliqué à l'AFP un responsable de la société civile de Tombouctou, Yehia Tandina.

19 H 05 GMT. La mission d'observation de l'UE au plus près du processus

« La mission européenne d'observation demande aux autorités maliennes de publier la liste des bureaux où le vote n'a pas pu avoir lieu », a déclaré dans la soirée sa chef, Cécile Kyenge, insistant sur l'importance de la « transparence » et de « l'intégrité de l'élection. »

Elle a réaffirmé attendre du gouvernement qu'il tienne sa promesse d'inclure les observateurs tout au long du processus « Hier le gouvernement a fait un geste d'ouverture, nous souhaitons voir maintenant les actes se joindre à la parole »

 

Des tirs de roquettes ont visé le camp de la mission de l'ONU (Minusma) à Aguelhok (nord-est), sans atteindre leur cible ni faire de victime, selon une source de sécurité au sein de la Minusma.

 

18 H 00 GMT. Les bureaux de vote du Mali ont fermés, c'est le début des opérations de dépouillement

Les présidents, assesseurs de la majorité et de l'opposition ont démarré la dernière étape de cette journée, le dépouillement et le décompte des voix, sous le regard des observateurs. Si l'affluence a semblé diminuer dans la journée, pour l'heure aucun taux de participation n'a encore été communiqué.

 

La diaspora malienne votait aussi ce dimanche, parfois dans des conditions qui n'étaient pas optimales. En Ile-de-France, le vote des Maliens a été perturbé par un problème d'intoxication alimentaire.

Au moins une cinquantaine de personnes qui tenaient les bureaux de vote ouverts par le consulat du Mali pour le premier tour de la présidentielle ont été victimes d'une intoxication alimentaire dans plusieurs villes d'îles de France : à Montreuil, Bagnolet, Meaux (Seine-et-Marne) et Courbevoie (Hauts-de-Seine) après avoir ingéré des sandwichs au thon, distribués par une boulangerie de Bagnolet. Les secours ont évacué plusieurs personnes en état d'urgence relative (blessés légers). Certains bureaux de vote ont dû fermer plus tôt que prévu.

 

14 H 00 GMT. Incidents dans le Nord et le centre du pays...pendant ce temps les candidats continuent de voter

Au Nord comme au Centre du pays, les bureaux de vote ont ouvert ce dimanche 29 juillet même si des incidents ont été signalés par endroits. À la mi-journée, beaucoup de candidats ont voté au niveau de leurs bureaux respectifs, à Bamako, comme à l'intérieur du pays.

 

13 H 05 GMT. Premier bilan de la journée

Cécile Kyenge, la chef de la mission d'observation de l'Union européenne, livre un premier rapport concernant 44 bureaux de vote, du Nord au Sud : « presque 70 % des 44 bureaux de vote observés par les observateurs de l'UE ont ouvert à temps… quelques incidents signalés dans le nord et le centre. » a t-elle conclut.

11 H 30 GMT. Les principaux candidats ont voté

Le Premier ministre a accompli son devoir citoyen ce matin au bureau de vote numéro 002 de la Mairie centrale du District de Bamako.

Plusieurs candidats à l'élection ont eux aussi accompli leur devoir citoyen. Modibo Koné, 57 ans, spécialiste financier et expert en développement rural, directeur général de la Compagnie malienne de développement textile (CMDT) en 2015-2016, a affirmé se présenter « pour notamment lutter contre la mauvaise gouvernance. »

Mamadou Igor Diarra, ancien ministre des Finances et de l'Economie (2015-2016), 52 ans, est soutenu par le mouvement politique "Mali en action."

Le président sortant a voté peu après 09H00 GMT à Bamako, tandis que le chef de l'opposition devait accomplir son devoir civique à Niafounké, dans la région de Tombouctou (nord-ouest). « Nous devons montrer notre maturité démocratique et notre statut de grand peuple » a t-il déclaré après avoir voté.


 

08 H 00 GMT. Les premiers bureaux de vote ont commencé à ouvrir pour ce premier tour de l'élection présidentielle

Les premiers électeurs ont pu commencer à s'exprimer dans les urnes malgrès quelques retards et disfonctionnements signalés parfois aux observateurs.
À Bamako, notamment on signale quelques problèmes au démarrage de cette journée décisive.

Comme le signale Studio Tamanile programme quotidien d'information de la Fondation Hirondelle au Mali, certaines localités ne peuvent pas voter. À cause de la pression des djihadistes. C'est notamment le cas à Tombouctou.
Certains bureaux de vote ont été saccagés dans la région clé de Mopti. Le gouverneur de Mopti (centre), le général Sidi Alassane Touré, s'est pourtant montré optimiste à la veille du scrutin notamment au regard du taux de retrait des cartes d'électeurs qu'elle affiche, légèrement supérieur à la moyenne nationale de 74,5 %.

 

 




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