
Leylatou Sagna a réclamé à son mari la somme de 7 millions de francs CFA en guise de dédommagement pour coups et blessures volontaires et destruction de biens appartenant à autrui.
Elle a attrait son époux Cheikh Niang, père de ses deux enfants à la barre de la chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Dakar.
Les années de vie commune, n'auront pas épargné au couple qui est en instance de divorce de venir laver leur linge sale devant le tribunal. Cheikh Niang a reconnu les faits. Selon lui, son épouse avait l’habitude de l’enregistrer à chaque fois qu’il lui parlait ou qu’il était au téléphone.
Afin de mettre un terme au comportement de son épouse qui l’irritait, il lui a réclamé le téléphone. Sa femme a catégoriquement refusé, il est alors entré dans une colère noire et l’a entraînée dans la chambre.
“J’ai arraché le téléphone de marque IPhone qui est tombé et s’est cassé. C’est au cours de notre empoignade que je l'ai blessée à la main. Depuis six mois, j’ai quitté le domicile conjugal, car nous sommes en instance de divorce. J’ai deux autres épouses et des enfants’’, a raconté Cheikh Niang.
L’avocat de Leylatou Sagna a souhaité faire témoigner la fille aînée du couple, âgée de 15 ans, mais le juge s'y est opposé. La robe noire a réclamé pour le compte de sa cliente, la somme de 7 millions de francs CFA, pour toute cause de préjudice.
Pour Me Ousseynou Gaye, conseil du prévenu, la plaignante a traduit son époux à la barre uniquement pour spéculer.
"Cheikh Niang a souffert dans ce mariage. Quand vous êtes chef de famille, vous vous attendez à quoi ? A avoir une dame qui prend soin de vous. Quand Cheikh Niang, qui n’était pas en paix chez lui, est allé chercher une deuxième femme, son épouse s’est mise en rogne. Elle l’enregistrait à chaque fois qu’il parlait’’, a défendu Me Gaye.
A l'en croire, la plaignante a un fort tempérament. Pour en attester, il révèle que Leylatou a refusé le divorce par consentement mutuel.
"Cheikh Niang a accepté de payer 400 mille francs CFA pour la pension alimentaire de ses deux enfants, rien que pour lui faire plaisir", assure Me Gaye qui a demandé au tribunal de débouter Leylatou Sagna et de faire bénéficier à son client une application bienveillante de la loi pénale.
L’affaire sera vidée le 3 juin prochain.