
Au moins une arme sur cinq, 20% de l'arsenal jihadiste, provient des armées régulières de la région du Sahel. Elles ont été amassées lors d'attaques menées sur place, contre les forces maliennes, nigériennes et burkinabè, mais le Conflict Armament Research a aussi identifié des armements provenant des forces de Côte d'Ivoire, du Liberia, de Libye, du Nigéria et du Tchad.
Ces « détournements » constituent, selon les chercheurs, « la principale source d'approvisionnement » des groupes jihadistes, qui en ont même fait « un aspect clef de leur double stratégie : affronter militairement les autorités étatiques et se procurer les armes nécessaires pour mener leurs opérations. » En témoigne la propagande du Jnim, qui diffuse régulièrement des vidéos présentant ses « butins de guerre. »
Les jihadistes s'approvisionnent localement
Plus de 700 armes récupérées lors d'opérations antiterroristes entre 2015 et 2023 ont été analysées : fusils, mitrailleuses, lance-grenades, mortiers.
L'enquête conclut que les groupes jihadistes s'approvisionnent essentiellement à cette échelle locale, du fait des « contraintes logistiques et géographiques. » Lorsqu'elles n'ont pas été pillées aux armées régulières, leurs armes vieillissantes ont souvent servi « à d'autres acteurs illicites de la région. »
« Les rares armes récentes en leur possession ont été obtenues principalement, sinon exclusivement, par des attaques contre les forces des pays du Sahel central » (Mali, Niger, Burkina), expliquent encore les chercheurs, qui affirment n'avoir trouvé « aucune preuve convaincante de l'existence d'approvisionnement direct en armes depuis l'extérieur du Sahel central, ni de liens systémiques avec des groupes actifs en dehors de cette région. »
Ce qui réfute à la fois l'existence de liens d'approvisionnements avec les « maisons mères » des groupes jihadistes, al-Qaïda et l'État islamique, mais également les théories complotistes circulant sur les réseaux sociaux selon lesquelles les jihadistes seraient armés par des puissances ennemies, à commencer par la France.
Rfi
Ces « détournements » constituent, selon les chercheurs, « la principale source d'approvisionnement » des groupes jihadistes, qui en ont même fait « un aspect clef de leur double stratégie : affronter militairement les autorités étatiques et se procurer les armes nécessaires pour mener leurs opérations. » En témoigne la propagande du Jnim, qui diffuse régulièrement des vidéos présentant ses « butins de guerre. »
Les jihadistes s'approvisionnent localement
Plus de 700 armes récupérées lors d'opérations antiterroristes entre 2015 et 2023 ont été analysées : fusils, mitrailleuses, lance-grenades, mortiers.
L'enquête conclut que les groupes jihadistes s'approvisionnent essentiellement à cette échelle locale, du fait des « contraintes logistiques et géographiques. » Lorsqu'elles n'ont pas été pillées aux armées régulières, leurs armes vieillissantes ont souvent servi « à d'autres acteurs illicites de la région. »
« Les rares armes récentes en leur possession ont été obtenues principalement, sinon exclusivement, par des attaques contre les forces des pays du Sahel central » (Mali, Niger, Burkina), expliquent encore les chercheurs, qui affirment n'avoir trouvé « aucune preuve convaincante de l'existence d'approvisionnement direct en armes depuis l'extérieur du Sahel central, ni de liens systémiques avec des groupes actifs en dehors de cette région. »
Ce qui réfute à la fois l'existence de liens d'approvisionnements avec les « maisons mères » des groupes jihadistes, al-Qaïda et l'État islamique, mais également les théories complotistes circulant sur les réseaux sociaux selon lesquelles les jihadistes seraient armés par des puissances ennemies, à commencer par la France.
Rfi