"Le Rassemblement Islamique du Sénégal (RIS) Alwahda tient à exprimer son indignation profonde suite aux propos tenus par le général à la retraite Meïssa Sellé Ndiaye, ancien aide de camp du président Macky Sall, lors d’une cérémonie de parrainage à Koki. En évoquant un prétendu « islam importé » qui menacerait l’islam confrérique du Sénégal, le général entretient une vision dangereusement réductrice de l’islam sénégalais, et jette l’opprobre sur une partie de la communauté musulmane dans un contexte où l’apaisement devrait primer.
Rappelons, qu’entre 2021 et 2024, le Sénégal a traversé l’une des périodes les plus sombres de son histoire démocratique récente. Le RIS Alwahda n’a cessé d’alerter sur la criminalisation des voix dissidentes, les arrestations abusives, les accusations infondées de terrorisme à l’encontre de jeunes citoyens, et les violences perpétrées contre des manifestants. Que le général Meïssa Sellé Ndiaye, acteur central de l’appareil sécuritaire de cette époque, cherche aujourd’hui à se poser en vigile de la République et en arbitre de la légitimité religieuse est pour le moins choquant.
Dans ce contexte, la lutte contre l’extrémisme, qu’il soit religieux, politique ou idéologique, doit être menée avec rigueur, discernement et un sens aigu de la justice. Le radicalisme ne relève pas d’un courant particulier ni d’une croyance spécifique : il peut s’exprimer aussi bien à travers des prêches haineux ou des violences physiques, que par des politiques autoritaires, des discours stigmatisants ou des mesures d’exception liberticides. Lutter efficacement contre toutes les formes d’extrémisme suppose donc de défendre sans relâche les principes démocratiques, de garantir les droits fondamentaux et de promouvoir un vivre-ensemble fondé sur la dignité, la reconnaissance et la justice.
Si le RIS Alwahda partage la préoccupation de voir notre pays préservé des dérives extrémistes, il dénonce avec fermeté la stigmatisation injustifiée d’associations islamiques légales, encadrées, actives dans l’éducation, la prédication et la solidarité. Le général n’a pas hésité à insinuer publiquement que certaines d’entre elles seraient financées par des réseaux liés au trafic de drogue ou au terrorisme, sans avancer la moindre preuve. Le RIS Alwahda considère ces propos comme d’une extrême gravité et appelle à ce qu’ils ne restent pas sans suite.
Face à la gravité de ces insinuations, le Rassemblement Islamique du Sénégal (RIS) Alwahda appelle solennellement le Procureur de la République à s’autosaisir afin que toute la lumière soit faite sur ces propos. Il en va de l’honneur des nombreuses associations islamiques injustement jetées à la vindicte publique. Si le général Meïssa Sellé Ndiaye détient des preuves de tels financements par des réseaux criminels, qu’il les présente devant la justice. Dans le cas contraire, ces accusations doivent être considérées comme des manœuvres diffamatoires et dangereuses pour la stabilité nationale.
Mais au-delà de l’auteur, ce sont les propos eux-mêmes qui posent problème. Parler d’« islam importé » est dangereux, simpliste et réducteur. Cela suggère qu’il existerait un islam « légitime » et un autre, « illégitime » par essence, car perçu comme étranger. Or, l’islam est une religion plurielle, traversée depuis ses origines par des courants de pensée, des traditions et des sensibilités diverses.
Plus largement, le RIS Alwahda rejette toute tentative de cliver la communauté musulmane sur la base de distinctions fallacieuses entre un islam « local » et un autre « importé ». Ces oppositions sont non seulement historiquement fausses, mais théologiquement infondées. Le Sénégal, à l’image du monde musulman, est riche de la diversité de ses écoles, de ses approches, de ses voix. Cette pluralité, loin d’être une menace, constitue le cœur vivant de notre spiritualité nationale.
L’islam ne se divise pas entre authentique et suspect. Il est universel, enraciné, et multiple. Du soufisme aux courants réformistes, en passant par les mouvements indépendants, tous les musulmans du Sénégal partagent la même foi, le même amour pour le Prophète (PSL) et la même volonté de vivre en paix dans ce pays. Ce ne sont pas les différences théologiques qui menacent notre cohésion, mais les discours de suspicion, les procès en légitimité, et les instrumentalisations politiciennes de la religion.
Le RIS Alwahda reste fermement engagé pour la défense de l’islam dans toutes ses expressions légitimes, pour la préservation des libertés religieuses, et pour la promotion d’un Sénégal où l’unité se bâtit sur la justice, le dialogue et le respect mutuel."
Igfm
Rappelons, qu’entre 2021 et 2024, le Sénégal a traversé l’une des périodes les plus sombres de son histoire démocratique récente. Le RIS Alwahda n’a cessé d’alerter sur la criminalisation des voix dissidentes, les arrestations abusives, les accusations infondées de terrorisme à l’encontre de jeunes citoyens, et les violences perpétrées contre des manifestants. Que le général Meïssa Sellé Ndiaye, acteur central de l’appareil sécuritaire de cette époque, cherche aujourd’hui à se poser en vigile de la République et en arbitre de la légitimité religieuse est pour le moins choquant.
Dans ce contexte, la lutte contre l’extrémisme, qu’il soit religieux, politique ou idéologique, doit être menée avec rigueur, discernement et un sens aigu de la justice. Le radicalisme ne relève pas d’un courant particulier ni d’une croyance spécifique : il peut s’exprimer aussi bien à travers des prêches haineux ou des violences physiques, que par des politiques autoritaires, des discours stigmatisants ou des mesures d’exception liberticides. Lutter efficacement contre toutes les formes d’extrémisme suppose donc de défendre sans relâche les principes démocratiques, de garantir les droits fondamentaux et de promouvoir un vivre-ensemble fondé sur la dignité, la reconnaissance et la justice.
Si le RIS Alwahda partage la préoccupation de voir notre pays préservé des dérives extrémistes, il dénonce avec fermeté la stigmatisation injustifiée d’associations islamiques légales, encadrées, actives dans l’éducation, la prédication et la solidarité. Le général n’a pas hésité à insinuer publiquement que certaines d’entre elles seraient financées par des réseaux liés au trafic de drogue ou au terrorisme, sans avancer la moindre preuve. Le RIS Alwahda considère ces propos comme d’une extrême gravité et appelle à ce qu’ils ne restent pas sans suite.
Face à la gravité de ces insinuations, le Rassemblement Islamique du Sénégal (RIS) Alwahda appelle solennellement le Procureur de la République à s’autosaisir afin que toute la lumière soit faite sur ces propos. Il en va de l’honneur des nombreuses associations islamiques injustement jetées à la vindicte publique. Si le général Meïssa Sellé Ndiaye détient des preuves de tels financements par des réseaux criminels, qu’il les présente devant la justice. Dans le cas contraire, ces accusations doivent être considérées comme des manœuvres diffamatoires et dangereuses pour la stabilité nationale.
Mais au-delà de l’auteur, ce sont les propos eux-mêmes qui posent problème. Parler d’« islam importé » est dangereux, simpliste et réducteur. Cela suggère qu’il existerait un islam « légitime » et un autre, « illégitime » par essence, car perçu comme étranger. Or, l’islam est une religion plurielle, traversée depuis ses origines par des courants de pensée, des traditions et des sensibilités diverses.
Plus largement, le RIS Alwahda rejette toute tentative de cliver la communauté musulmane sur la base de distinctions fallacieuses entre un islam « local » et un autre « importé ». Ces oppositions sont non seulement historiquement fausses, mais théologiquement infondées. Le Sénégal, à l’image du monde musulman, est riche de la diversité de ses écoles, de ses approches, de ses voix. Cette pluralité, loin d’être une menace, constitue le cœur vivant de notre spiritualité nationale.
L’islam ne se divise pas entre authentique et suspect. Il est universel, enraciné, et multiple. Du soufisme aux courants réformistes, en passant par les mouvements indépendants, tous les musulmans du Sénégal partagent la même foi, le même amour pour le Prophète (PSL) et la même volonté de vivre en paix dans ce pays. Ce ne sont pas les différences théologiques qui menacent notre cohésion, mais les discours de suspicion, les procès en légitimité, et les instrumentalisations politiciennes de la religion.
Le RIS Alwahda reste fermement engagé pour la défense de l’islam dans toutes ses expressions légitimes, pour la préservation des libertés religieuses, et pour la promotion d’un Sénégal où l’unité se bâtit sur la justice, le dialogue et le respect mutuel."
Igfm