
Ce qu'il faut retenir
■ C'est une page de l'histoire de la Syrie qui se tourne. Après une offensive fulgurante menée par des rebelles, le régime de Bachar el-Assad est tombé. Pendant 24 ans, il aura dirigé d'une main de fer la Syrie meurtrie par près de 14 ans de guerre. Dimanche, les agences de presse russes indiquaient qu'il se trouvait avec sa famille à Moscou.
■ En Syrie et dans le monde entier, des scènes de liesse ont accueilli la chute de Bachar el-Assad, mais beaucoup, dont la communauté internationale qui scrute la situation de très près, s'interroge sur l'avenir du pays et de sa transition.
■ Le chef de rebelles islamistes qui ont pris le contrôle de Damas, Abou Mohammed al-Joulani, a fait une entrée remarquée ce dimanche. Après avoir baisé le sol de la capitale en y arrivant, il s'est rendu à la mosquée historique des Omeyyades. « Cette victoire est un triomphe (...) pour toute la communauté islamique », a-t-il martelé. « La Syrie a été purifiée. »
■ Joe Biden a ajouté que les États-Unis ne « laisseraient pas » le groupe jihadiste État islamique (EI) profiter de la situation pour « se rétablir » en Syrie, où il avait occupé de larges pans de territoire entre 2014 et 2018. Le Centcom, commandement militaire américain pour le Moyen-Orient, a d'ailleurs annoncé que des avions américains avaient mené dimanche « des dizaines de frappes » dans le centre de la Syrie, visant « plus de 75 cibles » de l'EI.
13h06 : Après treize années de guerre, les Syriens éprouvés par une crise économique sans précédent
Après la chute du président Bachar el-Assad, les investisseurs, comme les politiques, restent très attentifs à l'évolution de la situation en Syrie. Mais reconstruire l'économie du pays ne sera pas facile. Fortement éprouvés par des années de guerre, les Syriens sont les premières victimes d'une crise économique sans précédent.
12h50 : L’UE n’est, à ce stade, « pas en contact » avec le groupe islamiste syrien Hayat Tahrir al-Sham
L’Union européenne n’est, à ce stade, « pas en contact » avec le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS), qui a renversé en Syrie le président Bachar el-Assad, a annoncé lundi un porte-parole du service diplomatique de l’UE. « L’Union européenne n’est pas, à ce stade, en contact avec HTS ou ses dirigeants », a souligné ce porte-parole Anouar El Anouni.
12h25 : Quel avenir pour les bases russes, essentielles aux opérations en Afrique ?
La Russie, principal allié du pouvoir syrien déchu, a deux bases militaires en Syrie et s’efforce de les évacuer et de sauver ce qui peut l’être. Une source au Kremlin, citée par les agences russes, assure que les rebelles auraient accepté de garantir la sécurité de ces bases, essentielles aux opérations en Afrique.
12h10 : L'UE appelle à une transition « pacifique et ordonnée »
« Il est impératif que toutes les parties prenantes s’engagent dans un dialogue inclusif, dirigé et contrôlé par les Syriens, sur toutes les questions clés afin de garantir une transition ordonnée, pacifique » et capable d’inclure toutes les communautés du pays, a déclaré dans un communiqué au nom des Vingt-Sept la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas.
11h53 : Israël confirme avoir attaqué des dépôts d'« armes chimiques » en Syrie
Le chef de la diplomatie israélienne a confirmé lundi que son pays avait mené des frappes ces jours-ci sur des dépôts « d'armes chimiques » en Syrie, pour éviter qu'elles ne tombent aux mains de rebelles islamistes radicaux ayant renversé Bachar al-Assad dimanche. « Ceux qui contrôlent (...) Damas » aujourd'hui sont animés par « une idéologie extrême de l'islam radical » et « c'est pourquoi nous avons attaqué des systèmes d'armes stratégiques comme par exemple des restes d'armes chimiques ou des missiles et roquettes à longue portée, afin qu'elle ne tombent pas aux mains d'extrémistes », a déclaré Gideon Saar lors d'une conférence de presse à Jérusalem.
11h40 : Après la chute d'Assad, la question de l'après : « L'avenir de la Syrie sera de toute façon bien meilleur »
Chants festifs et tirs de célébration... Des rassemblements de civils avaient lieu ce matin encore à Damas pour fêter la chute du régime de Bachar el-Assad. Vient désormais la question de l'après. Basser est un habitant de Douma, ville en banlieue de Damas qui fut notamment victime d'une attaque chimique au chlore il y a six ans.
11h23 : Londres prendra une décision « rapidement » concernant le groupe islamiste HTS
Le Royaume-Uni prendra une décision « rapidement » concernant le retrait ou non du groupe islamiste HTS, à la tête de la coalition rebelle qui a provoqué la chute du président syrien Bachar al-Assad, de sa liste des organisations « terroristes ». Ancienne branche d'al-Qaïda en Syrie, organisation avec laquelle elle a rompu en 2016, Hayat Tahrir al-Sham (HTS) est toujours classée par les chancelleries occidentales comme un groupe « terroriste ».
Interrogé sur la chaîne Sky News, Pat McFadden, ministre chargé de la supervision de l'action gouvernementale, a indiqué que la question du retrait de ce groupe islamiste radical de la liste britannique des organisations « terroriste », était à l'étude. « Nous allons nous pencher là-dessus. Je pense que cela va en partie dépendre de la façon dont ce groupe va se comporter maintenant », a-t-il déclaré. Une décision « ne prendra pas très longtemps, je pense que nous devons le faire assez rapidement ».
Le chef de HTS, Abou Mohammed al-Joulani, « a pris ses distances avec certaines choses qu'il avait dites dans le passé », a encore déclaré le responsable britannique sur la BBC. « Il dit (maintenant) certaines choses justes sur la protection des minorités, sur le respect des droits des personnes. Donc nous allons regarder cela dans les jours qui viennent », a-t-il poursuivi.
Également interrogé sur l'épouse du président déchu, Asma el-Assad, qui est née à Londres et possède la nationalité britannique, il a indiqué qu'aucune demande n'avait été formulée, à ce stade, pour autoriser son retour dans le pays. Elle est sur la liste des personnes sanctionnées au Royaume-Uni, où ses avoirs sont gelés, mais elle ne fait pas l'objet d'une interdiction d'entrée dans le pays, contrairement à son mari.
11h00 : Des casques blancs à la recherche de cellules souterraines dans la prison de Saidnaya
Des secouristes syriens mènent d'intenses fouilles à la recherche de détenus piégés dans des cachots souterrains de la prison de Saidnaya, symbole des pires exactions de Bachar el-Assad. Au lendemain de la chute de Bachar el-Assad, le groupe de secours des casques blancs a dépêché des équipes d'urgence dans le sinistre établissement, à une trentaine de kilomètres de Damas, invoquant l'existence de « cellules souterraines cachées, qui contiendraient des détenus ».
Rfi
■ C'est une page de l'histoire de la Syrie qui se tourne. Après une offensive fulgurante menée par des rebelles, le régime de Bachar el-Assad est tombé. Pendant 24 ans, il aura dirigé d'une main de fer la Syrie meurtrie par près de 14 ans de guerre. Dimanche, les agences de presse russes indiquaient qu'il se trouvait avec sa famille à Moscou.
■ En Syrie et dans le monde entier, des scènes de liesse ont accueilli la chute de Bachar el-Assad, mais beaucoup, dont la communauté internationale qui scrute la situation de très près, s'interroge sur l'avenir du pays et de sa transition.
■ Le chef de rebelles islamistes qui ont pris le contrôle de Damas, Abou Mohammed al-Joulani, a fait une entrée remarquée ce dimanche. Après avoir baisé le sol de la capitale en y arrivant, il s'est rendu à la mosquée historique des Omeyyades. « Cette victoire est un triomphe (...) pour toute la communauté islamique », a-t-il martelé. « La Syrie a été purifiée. »
■ Joe Biden a ajouté que les États-Unis ne « laisseraient pas » le groupe jihadiste État islamique (EI) profiter de la situation pour « se rétablir » en Syrie, où il avait occupé de larges pans de territoire entre 2014 et 2018. Le Centcom, commandement militaire américain pour le Moyen-Orient, a d'ailleurs annoncé que des avions américains avaient mené dimanche « des dizaines de frappes » dans le centre de la Syrie, visant « plus de 75 cibles » de l'EI.
13h06 : Après treize années de guerre, les Syriens éprouvés par une crise économique sans précédent
Après la chute du président Bachar el-Assad, les investisseurs, comme les politiques, restent très attentifs à l'évolution de la situation en Syrie. Mais reconstruire l'économie du pays ne sera pas facile. Fortement éprouvés par des années de guerre, les Syriens sont les premières victimes d'une crise économique sans précédent.
12h50 : L’UE n’est, à ce stade, « pas en contact » avec le groupe islamiste syrien Hayat Tahrir al-Sham
L’Union européenne n’est, à ce stade, « pas en contact » avec le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS), qui a renversé en Syrie le président Bachar el-Assad, a annoncé lundi un porte-parole du service diplomatique de l’UE. « L’Union européenne n’est pas, à ce stade, en contact avec HTS ou ses dirigeants », a souligné ce porte-parole Anouar El Anouni.
12h25 : Quel avenir pour les bases russes, essentielles aux opérations en Afrique ?
La Russie, principal allié du pouvoir syrien déchu, a deux bases militaires en Syrie et s’efforce de les évacuer et de sauver ce qui peut l’être. Une source au Kremlin, citée par les agences russes, assure que les rebelles auraient accepté de garantir la sécurité de ces bases, essentielles aux opérations en Afrique.
12h10 : L'UE appelle à une transition « pacifique et ordonnée »
« Il est impératif que toutes les parties prenantes s’engagent dans un dialogue inclusif, dirigé et contrôlé par les Syriens, sur toutes les questions clés afin de garantir une transition ordonnée, pacifique » et capable d’inclure toutes les communautés du pays, a déclaré dans un communiqué au nom des Vingt-Sept la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas.
11h53 : Israël confirme avoir attaqué des dépôts d'« armes chimiques » en Syrie
Le chef de la diplomatie israélienne a confirmé lundi que son pays avait mené des frappes ces jours-ci sur des dépôts « d'armes chimiques » en Syrie, pour éviter qu'elles ne tombent aux mains de rebelles islamistes radicaux ayant renversé Bachar al-Assad dimanche. « Ceux qui contrôlent (...) Damas » aujourd'hui sont animés par « une idéologie extrême de l'islam radical » et « c'est pourquoi nous avons attaqué des systèmes d'armes stratégiques comme par exemple des restes d'armes chimiques ou des missiles et roquettes à longue portée, afin qu'elle ne tombent pas aux mains d'extrémistes », a déclaré Gideon Saar lors d'une conférence de presse à Jérusalem.
11h40 : Après la chute d'Assad, la question de l'après : « L'avenir de la Syrie sera de toute façon bien meilleur »
Chants festifs et tirs de célébration... Des rassemblements de civils avaient lieu ce matin encore à Damas pour fêter la chute du régime de Bachar el-Assad. Vient désormais la question de l'après. Basser est un habitant de Douma, ville en banlieue de Damas qui fut notamment victime d'une attaque chimique au chlore il y a six ans.
11h23 : Londres prendra une décision « rapidement » concernant le groupe islamiste HTS
Le Royaume-Uni prendra une décision « rapidement » concernant le retrait ou non du groupe islamiste HTS, à la tête de la coalition rebelle qui a provoqué la chute du président syrien Bachar al-Assad, de sa liste des organisations « terroristes ». Ancienne branche d'al-Qaïda en Syrie, organisation avec laquelle elle a rompu en 2016, Hayat Tahrir al-Sham (HTS) est toujours classée par les chancelleries occidentales comme un groupe « terroriste ».
Interrogé sur la chaîne Sky News, Pat McFadden, ministre chargé de la supervision de l'action gouvernementale, a indiqué que la question du retrait de ce groupe islamiste radical de la liste britannique des organisations « terroriste », était à l'étude. « Nous allons nous pencher là-dessus. Je pense que cela va en partie dépendre de la façon dont ce groupe va se comporter maintenant », a-t-il déclaré. Une décision « ne prendra pas très longtemps, je pense que nous devons le faire assez rapidement ».
Le chef de HTS, Abou Mohammed al-Joulani, « a pris ses distances avec certaines choses qu'il avait dites dans le passé », a encore déclaré le responsable britannique sur la BBC. « Il dit (maintenant) certaines choses justes sur la protection des minorités, sur le respect des droits des personnes. Donc nous allons regarder cela dans les jours qui viennent », a-t-il poursuivi.
Également interrogé sur l'épouse du président déchu, Asma el-Assad, qui est née à Londres et possède la nationalité britannique, il a indiqué qu'aucune demande n'avait été formulée, à ce stade, pour autoriser son retour dans le pays. Elle est sur la liste des personnes sanctionnées au Royaume-Uni, où ses avoirs sont gelés, mais elle ne fait pas l'objet d'une interdiction d'entrée dans le pays, contrairement à son mari.
11h00 : Des casques blancs à la recherche de cellules souterraines dans la prison de Saidnaya
Des secouristes syriens mènent d'intenses fouilles à la recherche de détenus piégés dans des cachots souterrains de la prison de Saidnaya, symbole des pires exactions de Bachar el-Assad. Au lendemain de la chute de Bachar el-Assad, le groupe de secours des casques blancs a dépêché des équipes d'urgence dans le sinistre établissement, à une trentaine de kilomètres de Damas, invoquant l'existence de « cellules souterraines cachées, qui contiendraient des détenus ».
Rfi
