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Toujours des crimes , jamais de coupable

Rédigé par Dakarposte le Lundi 7 Septembre 2015 à 23:46

Toujours des crimes , jamais de coupable

De Mamadou Diop à Bassirou FAYE en passant par le Diola , la liste des victimes qui ne trouvent pas de responsables pour les actes dont ils sont victimes s’ allongent de jour en jour au Sénégal. On pourrait mettre les démolitions de la cite TOBAGO sur la liste des évènements plus ou moins tragiques que les citoyens sénégalais ont vécu.
 Pour de tels faits dont la responsabilité est nécessairement professionnelle car impliquant directement ou par le biais de ses préposés l’appareil d’Etat, nous peinons à ce jour de satisfaire à l’idéal de justice qui nécessite que suite à une enquête rigoureuse, les coupables ou au moins les fautifs puissent être déterminés.
Toutefois c’est seulement le procès du fils de l’ex président qui a pu malgré les difficultés  asseoir les faits délictuels, trouver un épilogue. C’est pourtant loin d’être le seul cas où la population a pu véritablement souffrir de manquements dans l’ordre administratif du bien commun et du service public.
Il est bien de s’en prendre juridiquement au taximan de la passerelle mais pour autant il n y a pas eu mort d’homme sur son forfait et pas plus de préjudices que sur les maisons de la cité Tobago .Quid du cas Mamadou Gueye, Bassirou FAYE, et qu’en sera-t-il pour le cas du vol Sénégalair ?
Plus que l’accident, le drame c’est que par suite des organisations des droits de l’homme qui ne protègent que leurs propres droits à se faire voir vont politiser les questions en oubliant que dans la recherche et la répression si nécessaire des fautes commises, le débat n’excède pas généralement trois questions à savoir qui a fauté ? Quel est le rapport entre la faute et l’accident ? Comment faut-il réparer la faute le cas échéant ?
 Les questions de responsabilités ne sont pas des questions spéculatives .Il faut avoir le courage de les déterminer et la détermination de les sanctionner pour coller à l’idéal de la république. Bien souvent cependant les experts sur chaque question restent muets et laissent le peuple agoniser sous le poids des experts en tout qui ne sont finalement experts en rien du tout.
Le Sénégal semble avoir besoin d’une nouvelle génération qui pour le bien du peuple sénégalais poseront toujours le débat pour édifier le peuple sur les performances du service public et sur les manquements dans le seul but d’améliorer la perception que la nation aura de notre niveau de développement pour ne pas que l’on procède à des confusions de genre.
Les accidents d’avions, les contres performances sportives (basket Football), les inondations la criminalité ne sont pas des phénomènes exclusifs au Sénégal. Les accidents se produisent dans tous les pays. L’opinion ne demande souvent qu’à être édifiée sur les circonstances et les mesures prises pour restaurer les droits des uns et des autres en toute probité. Mais ce que nous constatons c’est le débat autour des choses essentielles n’est jamais traité avec rigueur. Le buzz semble l’emporter sur la rigueur, une forme de course effrénée vers l’information qui choque sans aucune forme d’analyse faute certainement de connaissance ou  d’expertise. Ceux qui animent les émissions pour enfants sont ceux que nous retrouvons pour discuter des questions du service public ou de la peine de mort !
Cela explique peut-être pourquoi des conseillers d’un président passent par la presse pour se faire entendre de qui ils sont censés être des conseillers et que des leaders outre que de demander son exclusion pensent devoir nous apprendre comment l’APR doit fonctionner comme si nous vivions de cela.
La responsabilité est finalement collective parce qu’au royaume des ignorants les bavards sont rois. En tout état de cause tous les évènements jusqu’ aux jets de pierre contre un président doivent toujours être gérés sans aucune forme de  légèreté car le tout procède  de l’ordre institutionnel.
Nous espérons que le crash de senegalair  sonnera le changement de paradigme.
 Une façon de voir parmi d’autres que nous voulions partager pour que la chaine des responsabilités soit déterminée à chaque fois que de besoin pour l’amour du Sénégal.

 Me Bocar Arfang Ndao
       Avocat
 



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