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Analyse
Attention "Excellence", ça râle!
L'actuel "homme fort du pays", le Président Macky Sall gagnerait, pendant qu'il est encore temps, à prêter une oreille attentive à la République qui gronde, essayer de comprendre ce Sénégal qui gronde pour paraphraser le célèbre Jean Claude Guillebaud, lequel faisait cas de" cette France qui gronde".

Encore faudrait-il comprendre ,au juste, ces Sénégalais en colère. Et, osons-le dire, depuis l'avènement du Président Sall, cette frange qui gronde, ne se limite plus aux catégories dites pauvres. Un redoutable glissement de terrain a chamboulé le paysage politico-social du Sénégal: le déclassement des classes moyennes.

Depuis quelques temps, pour ne pas dire depuis l'avènement de notre "Président bien adoré", pour parler comme l'autre sublime consoeur, les classes dites moyennes sont gagnées par un sentiment de précarité qui les rapproche irrésistiblement des franges dites "basses classes", ou "populaires". Et, l'Histoire nous a prouvé que c'était un signe annonciateur d'orages politiques. Des échos qui nous parviennent et certainement à notre "Prési bien adoré" -qui est le mieux informé du pays- la fracture sociale, telle que ressentie par la majorité des Sénégalais ne se situe plus au même endroit. Autrement dit,  même les classes dites moyennes redoutent le pire. Ce serait folie, particulièrement pour notre "Président bien adoré" que d'ignorer cette donne. Et pareil glissement de la tectonique sociale n'en demeure pas moins redoutable, pour ne pas dite périlleuse.

Une autre escalade somme toute dangereuse reste les coupures intempestives d'électricité. A titre illustratif, en ce mercredi 9 septembre 2015, les populations de Yeumbeul Sud, sont spontanément descendus dans la rue pour battre le macadam et protester contre leur privation de "jus" (électricité). 
Quid des inondations? En tous les cas, il nous revient un ressentiment tenace que nombre de banlieusards éprouvent à la suite d'une déception, pour ne pas dire des inondations qu'ils considèrent comme une injustice.

Bref, dresser une liste exhaustive des rancoeurs relève de la mission impossible; tellement le sentiment de frustration est le mieux partagé au sein des populations. Pour ainsi dire que la face émergée de l'iceberg a été relaté. Que dire du secteur privé Sénégalais "voué à l'agonie"?
Et, ce qui fait surtout gronder nombre de Sénégalais n'en demeure pas moins le recyclage (appelons-le ainsi) d'anciens pontes du régime Wade dans l'actuel régime par notre "Président bien adoré" devenu "méconnaissable", selon les échos qui nous parviennent. Pour d'aucuns, Macky, qui a tant claironné une "gouvernance vertueuse", entre autres, est "difficile à reconnaître", allusion faite à la promotion de la transhumance qu'il a "himself" combattu dans un passé récent.

Autres échos qui nous parviennent: nombre de Sénégalais grondent  pour la bonne et simple raison qu'ils ont fini de juger la traque des biens supposés mal acquis de sélective, arguant que Karim Wade-pas du tout exempt de reproches- n'est qu'un "petit poisson" au regard des requins qui ont pullulé durant ces "12 folles années" du régime WADE.

Où en est ce tableau qu'un éminent maître des poursuites -limogé- avait dépeint du Sénégal sous Wade? Le commun des Sénégalais  a  été bassiné de la découverte de choses accablants, inédits...
Bref, qu'en est il de cette facture des détournements et malversations qui seraient perpétrés en toute impunité sous Wade et qui ont atteint une ampleur inégalée? Où sont ces preuves irréfutables qui auraient impliqué un si grand nombre de pontes sous Wade? Pourquoi ces délinquants à col banc dont la liste a été divulgué par la Crei n'ont pas encore connu la paille humide des cachots, ni même la garde à vue? 
D'où la conviction de ces Sénégalais, qui croient mordicus qu'il y'a anguille sous roche et qui pourraient se fâcher pour de...bon.

A bon entendeur...

Edouard

 

Attention "Excellence", ça râle!


Toujours des crimes , jamais de coupable

De Mamadou Diop à Bassirou FAYE en passant par le Diola , la liste des victimes qui ne trouvent pas de responsables pour les actes dont ils sont victimes s’ allongent de jour en jour au Sénégal. On pourrait mettre les démolitions de la cite TOBAGO sur la liste des évènements plus ou moins tragiques que les citoyens sénégalais ont vécu.
 Pour de tels faits dont la responsabilité est nécessairement professionnelle car impliquant directement ou par le biais de ses préposés l’appareil d’Etat, nous peinons à ce jour de satisfaire à l’idéal de justice qui nécessite que suite à une enquête rigoureuse, les coupables ou au moins les fautifs puissent être déterminés.
Toutefois c’est seulement le procès du fils de l’ex président qui a pu malgré les difficultés  asseoir les faits délictuels, trouver un épilogue. C’est pourtant loin d’être le seul cas où la population a pu véritablement souffrir de manquements dans l’ordre administratif du bien commun et du service public.
Il est bien de s’en prendre juridiquement au taximan de la passerelle mais pour autant il n y a pas eu mort d’homme sur son forfait et pas plus de préjudices que sur les maisons de la cité Tobago .Quid du cas Mamadou Gueye, Bassirou FAYE, et qu’en sera-t-il pour le cas du vol Sénégalair ?
Plus que l’accident, le drame c’est que par suite des organisations des droits de l’homme qui ne protègent que leurs propres droits à se faire voir vont politiser les questions en oubliant que dans la recherche et la répression si nécessaire des fautes commises, le débat n’excède pas généralement trois questions à savoir qui a fauté ? Quel est le rapport entre la faute et l’accident ? Comment faut-il réparer la faute le cas échéant ?
 Les questions de responsabilités ne sont pas des questions spéculatives .Il faut avoir le courage de les déterminer et la détermination de les sanctionner pour coller à l’idéal de la république. Bien souvent cependant les experts sur chaque question restent muets et laissent le peuple agoniser sous le poids des experts en tout qui ne sont finalement experts en rien du tout.
Le Sénégal semble avoir besoin d’une nouvelle génération qui pour le bien du peuple sénégalais poseront toujours le débat pour édifier le peuple sur les performances du service public et sur les manquements dans le seul but d’améliorer la perception que la nation aura de notre niveau de développement pour ne pas que l’on procède à des confusions de genre.
Les accidents d’avions, les contres performances sportives (basket Football), les inondations la criminalité ne sont pas des phénomènes exclusifs au Sénégal. Les accidents se produisent dans tous les pays. L’opinion ne demande souvent qu’à être édifiée sur les circonstances et les mesures prises pour restaurer les droits des uns et des autres en toute probité. Mais ce que nous constatons c’est le débat autour des choses essentielles n’est jamais traité avec rigueur. Le buzz semble l’emporter sur la rigueur, une forme de course effrénée vers l’information qui choque sans aucune forme d’analyse faute certainement de connaissance ou  d’expertise. Ceux qui animent les émissions pour enfants sont ceux que nous retrouvons pour discuter des questions du service public ou de la peine de mort !
Cela explique peut-être pourquoi des conseillers d’un président passent par la presse pour se faire entendre de qui ils sont censés être des conseillers et que des leaders outre que de demander son exclusion pensent devoir nous apprendre comment l’APR doit fonctionner comme si nous vivions de cela.
La responsabilité est finalement collective parce qu’au royaume des ignorants les bavards sont rois. En tout état de cause tous les évènements jusqu’ aux jets de pierre contre un président doivent toujours être gérés sans aucune forme de  légèreté car le tout procède  de l’ordre institutionnel.
Nous espérons que le crash de senegalair  sonnera le changement de paradigme.
 Une façon de voir parmi d’autres que nous voulions partager pour que la chaine des responsabilités soit déterminée à chaque fois que de besoin pour l’amour du Sénégal.

 Me Bocar Arfang Ndao
       Avocat
 


La Justice n’est pas monstrueuse !
Depuis que La Crei a été reconduite, il semble que la justice soit devenue le baromètre de notre démocratie. Elle semble de même réduire l’Etat en une institution de contrainte où la lutte entre les causes sociales atteint son paroxysme dans une allure partisane sous le nom de Justice.
Il importe cependant de travailler à y apporter moins de passion pour dire qu’elle est faite par et pour les hommes dans le seul but de parvenir à une paix sociale.Une approche pondérée permet de voir à travers cette institution un allié de l’Etat de droit.Elle repose plus sur une obligation de moyens que de résultats.Cela veut dire que nous ne devrions pas attendre d’elle plus qu’une recherche de solutions juridiquesaptent à restaurer les équilibres sociaux s’il apparait à ceux qui sont dépositaires de l’appareil d’Etat que les normes sociales ont été violées.
C’est donc une entreprise logique et loin d’être passionnée.
La justice ne peut connaitre d’hommes forts, mais seulement d’acteurs rigoureux dans le domaine du raisonnement juridique et qui recherchent la réalisation d’une justice sociale au nom du peuple en tenant compte de la conjoncture et des aspirationsce dernier.
Cela devrait faire disparaitre l’acharnement juridique et éviter au maximum la détention des hommes même pour de petits moments.Si ce n’était que pour l’enfermer dans une cage, Dieu n’aurait certainement pas créé l’homme.
Il en résulte que les questions de  détention ne peuvent êtrel’objet de joutesépistolaires ouvertes.
Si une personne résiste aux arguments qui fondent sa détention, sa libération doit être un plaisir pour ceux qui l’ont retenu.Nous pensons en effet que c’est seulement sous la contrainte que nous devrions mettre une personne  en détention.
De même les arguments utilisés pour la détentiond’une personne ne devraient en aucun cas êtreétalés sur la place publiqueau risque de permettre à des profanes sinon de profaner, de porter atteinte à l’image de la justice sans pouvoir apporter une autre solution sociale à la délinquance sur toutes ses formes. Cette réserve inclut naturellement le monde de la presse qui se bat autant pour sortir des griffes de la détention !
Il faudrait arrêter au nom de l’information de porter atteinte au secret de l’instruction et réduire les conférences de presse qui font des plateaux télésune juridiction parallèleréduisant à peu de chosel’image de marque de la justice.Si un seul détenumérite une conférence de presse, tous les détenus le méritent  car il n y a pas une vie supérieure àl’autre .Les acteurs de la justice ne doivent pas être les premiers acteurs de l’injustice.
La justice est une affaire aussi sérieuse que la démocratie et st après tout une question humaine. Celui qui ne trouve point de plaisir à enfermer les hommes trouvera donc autant de raisons solides pour le faire et surtout, beaucoup de plaisir à le libérer dès que la norme sociale et pénale le permet.
Une façon de voir parmi d’autres pour faire de la détention un cas de force majeure.
 
Me Bocar Arfang Ndao
       Avocat


Mr Ka et autres contre la jeunesse du Sénégal

Il faut dire qu’un homme qui a pu trouver sa place dans tous les gouvernements depuis 1980 et peut-être avant, est un homme qui sort de l’ordinaire.

Cependant, si cela a été possible, c’est que ces gouvernements qui se sont succédés sont assez mal structurés. En effet, nous voyons mal l’idéologie socialiste, l’idéologie libérale et l’idéologie républicaine puisse trouver une place pour une seule et même personne si tant est que cet homme est une personne qui aura assimilé des valeurs au point de se forger une identité politique.

Forcement de deux choses l’une : ou nous n’avons pas d’idéologie et que les gouvernements s’accommodent de tous profils politiques, ou que monsieur Ka a un profil qui, au gré des circonstances, permet de s’adapter à l’idéologie dominante entendue dans le sens ou c’est l’idéologie qui est portée au pouvoir et qui est capable de rétribuer financièrement l’effort de réflexion à la différence naturellement de l’opposition ou pour rester fidèle à notre approche de la contradiction.

S’intéresser ou mettre l’accent sur la personne de monsieur Ka nous amènerait à nous départir de nos préoccupations les plus fortes, c’est-à-dire les préoccupations objectives autour de la chose publique, pour nous engager dans une démarche subjective. Or nous sommes d’avis que c’est cette démarche qu’il faut bannir à jamais.

Les grandes idées des nations civilisées ne sont pas forcément celle d’un individu, mais celles de tout une génération. Ce qui nous intéresse le plus c‘est la structuration de la vision politique de la classe dirigeante. C’est cette classe qui à chaque étape de la vie d’un peuple reste le symbole de la pensée dominante suite aux élections qui sont le mode d’expression le plus démocratique de la volonté populaire.

Nous sommes malheureusement dans une position ou après avoir sélectionné notre équipe type, nous nous retrouvons avant même de rejoindre les gradins pour supporter, à voir que tous les acteurs écartés avec toute la rigueur inhérente au choix politique,  se retrouvent à des postes clefs, réduisant à néant tous les efforts de changement, tous les efforts d’alternance qui naturellement , constitue à chaque fois qu’elle est dite démocratique, une victoire du peuple. Il est peut-être temps de cesser d’assimiler l’histoire d’un peuple à celle d’un homme.

L’induction immédiate de la reconduction systématique des mêmes personnes depuis 1980 est que le peuple qui leur donne une place pendant plus de 35 ans est forcément, et manifestement pas un peuple qui n’a pas évolué.

Nous serions tellement tristes de la véracité d’une telle hypothèse que nous préférons envisager le problème sous un autre angle pour voir au fond  ce qui justifie tant de succès de cet homme extraordinaire.

Est-ce sa superpuissance ou la faiblesse d’un régime, d’un système qui a du mal à se réinventer depuis les indépendances.

Ce serait néanmoins une fuite de responsabilité que d’orienter l’analyse, la critique sur d’autres que nous même est de considérer que le phénomène est la faute exclusive du gouvernement. Nous croyons par expérience que la question de choix d’une équipe gouvernementale est la première épreuve après l’investiture à la magistrature suprême, l’efficacité du gouvernement étant consubstantiel à son succès au regard du peuple.

Le choix des individus qui incarnent le gouvernement est donc nécessairement vital face aux assauts de l’opposition ou pour être plus conforme à notre esprit, des contradicteurs du gouvernement. Mais si l’offre n’est pas de qualité le choix sera forcément médiocre.

Le choix limité oblige à se retourner facilement vers l’histoire pour reconduire ceux qui ont, ou qui auraient des arguments pour rassurer le peuple. Une manière de se rassurer par l’emprunt d’expérience. C’est toutefois oublier que le progrès est à la base fondé sur le courage et la volonté ferme de parvenir au changement par l’effort continu. A vaincre sans péril…..

Il serait en effet illusoire de promettre le développement comme un miracle à une population qui effectivement pèche dans l’identité politique, pèche dans la culture du travail, dans le sens de la persévérance. Nul individu aussi dévoué qu’il soit ne peut être tenu à l’impossible. Et l’impossible  c’est de concevoir la performance dans des conditions ou le civisme, la culture politique, la connaissance des choses de l’Etat, la probité sont à leur niveau le plus réduit.

Pour un peuple qui se respecte même l’expérience douloureuse de l’échec doit être source de motivation car étant la preuve structurelle des limites de la population .Nos leaders politiques doivent avoir le courage du changement et concevoir l’échec le cas échéant comme une responsabilité partagée autant que le succès, le tout sur un discours véridique.

Ceux qui n’ont pas pu empêcher leur propre chute pourront difficilement dans le même domaine empêcher celle d’un autre parce qu’en réalité ils ne sont pas ceux qui décident.

Une manière de voir parmi d’autre pour l’amour du Sénégal.

    Me Bocar Arfang Ndao
         Avocat      
 



La passerelle du développement…

 

 

 
 

Est obstruée par nos comportements veux- t- on dire. Le fait divers le plus marquant de cette semaine est symptomatique de nos comportements. Vision responsable a toujours considéré que ce qui se passe sur les routes sénégalaises, même en dehors de la période de ramadan, est un signal fort de ce qui se passe dans notre quotidien à divers endroits, et qui constitue un frein non négligeable au développement.

Les meilleures idées politiques resteraient lettre morte dans une société réfractaire au civisme et surtout au respect du bien commun c’est à dire au bien public. Ce geste vaut mutatis mutandis une pierre lancée à une institution à la différence que dans le cadre universitaire le refus et laffirmation de soi sont intrinsèquement liés aux manifestations plus ou moins violentes avec des jets de pierres ou des pneus brulés çà et .

Nous ne semblons avoir aucun respect pour la norme préétablie et serions prêts à les violer pour aller vers la satisfaction de nos propres intérêts quel que soit le dommage que cela pourrait causer aux autres. Nous insistons sur le fait que plus que de le redéfinir notre rapport avec le bien public, nous devrions l’ancrer dans nos mentalités.

Nous avons failli penser cependant dans cette épisode à la limite du comique que pour une fois l’Etat n’est pas en cause et qu’il fallait saluer lacte de poursuite et de répression de ce chauffeur indélicat .Mais à y voir de plus prèsc’est grâce à des citoyens ordinaires qui ont immortalisé ce moment certainement pour en rire que tout ceci a été possible. Cela pose de facto la question de notre sécurité pour l’usage des infrastructures du renouveau.

Il faut dire que sil sagissait dun crime au sens propre du terme il pourrait rester impuni faute de témoins. C est dire quil n’est pas normal que cette manœuvre ait pu aboutir sans une intervention immédiate dune force de sécurité publique ou privée mais en tous cas à la charge de cet axe de péage ou le cout devrait intégrer tous les aspects liés de près ou de loin à la gestion de lautoroute à péage.

C’est à notre avis une question qui relève de la prise en charge de laspect sécuritaire lié à limpact sur l’environnement immédiat d’un tel projet surtout si elle doit aller jusqu’à Touba ou desservir l’aéroport international. Les routes sénégalaises ne sont pas inaptes pour recueillir les radars et cameras de surveillance et une présence policière plus préventive que répressive pour la sécurité des usagers de lautoroute  péage)La sécurité c’est dans le comportement mais aussi les infrastructures.

Une responsabilité solidaire existe sur tous ces points  en ce sens que les questions de développement, de sécurité, de voiries une fois résolues ne peuvent  être une victoire dun groupe de sénégalais sur un autre mais bien celle de tout un peuple.

Une façon de voir parmi d’autres pour lamour du Sénégal.

 

Me Bocar Arfang Ndao
        Avocat



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