
LE JEU : DE LA TACTIQUE ET DES ARTISTES
Promesse tenue. Pep Guardiola versus Thomas Tuchel : ce fut un duel tactique passionnant et enthousiasmant pendant près d'une heure. Les Citizens, disposés en 3-2-4-1 avec John Stones en sentinelle/défenseur central, ont répété leur gamme mais n'ont pas eu le contrôle habituel, cédant même la possession aux Bavarois. Malgré de la vitesse devant (Gnabry, Musiala, Coman, Sané), les hommes de Tuchel n'ont pas su trouver la clé face à cette défense mancunienne polymorphe.
C'est donc le talent des joueurs qui a fait la décision : celui de Rodri, auteur du but de la soirée, celui d'Haaland, passeur et buteur, et de tous les autres mancuniens, irréprochables et impeccables. Tout l'inverse des Bavarois qui, malgré une accélération éphémère en début de seconde période, ont sombré dans les grandes largeurs.
LES JOUEURS : LE CALVAIRE D'UPAMECANO, LE QUOTIDIEN D'ERLING HAALAND
Ses hauts sont impressionnants. Ses bas encore plus inquiétants. Ce mardi, Dayot Upamecano a complètement perdu le fil de sa rencontre, causant notamment le deuxième but et multipliant les ballons perdus dangereux. Il n'a pas été aidé par un milieu étrangement neutre et des attaquants bien trop effacés, hormis Leroy Sané.
En face, il n'y eut que des patrons, à l'image de Ruben Dias, Rodri ou encore l'épatant Manuel Akanji, arrière-droit de fortune intraitable. Bernardo Silva, toujours aussi soyeux, et Jack Grealish ont su mettre la pagaille dans la défense bavaroise tandis qu'Erling Haaland, discret, s'est offert un but et une passe décisive. Discrétion relative…
LE FACTEUR X : L'ASSURANCE TACTIQUE DE GUARDIOLA
Ces dernières années, et il l'avait lui-même admis lundi en conférence de presse, les choix de Pep Guardiola dans ces matches brûlants avaient fragilisé l'édifice mancunien. Ce mardi, la reconduite de 3-2-5-1 fut une réussite absolue, en assumant les un contre un derrière, en proposant un pressing étouffant sur certaines séquences, laissant Sommer ou Davies en panique sur certaines sorties de balles et en faisant confiance à ses hommes en forme, il a eu tout bon.
LA STAT : 45
Forcément. 45 comme le nombre de buts marqués par Erling Haaland cette saison avec Manchester City. Ce mardi, il est devenu le joueur de Premier League à totaliser le plus de buts sur une saison, toutes compétitions confondues, dépassant les 44 buts de Ruud van Nistelrooy (2002-2003) et Mo Salah (2017-2018). Mais sa saison n'est pas finie, loin de là…
LA DÉCLA DE PEP GUARDIOLA, LE TORTURÉ :
"Ce n'était pas un match agréable pour moi. Je suis vidé émotionnellement. J'ai l'impression d'avoir pris dix ans de plus après ce match"
LA QUESTION : MANCHESTER CITY EST-IL DÉSORMAIS LE GRAND FAVORI ?
Oui, impossible d'affirmer l'inverse. Gagner 3-0 à domicile sur un quart de finale aller peut encore paraître "normal". Le faire face au Bayern Munich sans présenter le moindre moment de faiblesse, ne serait-ce que de flottement, en dit long sur la marge dont dispose Manchester City.
Pareille conclusion n'était pas attendue voilà quelques semaines, alors que les Citizens ne présentaient plus la même fluidité et Erling Haaland plus la même létalité (efficace, il l'est toujours). Mais, comme par magie, bien aidés par leur manager et ses intuitions osées mais pas risquées, les Mancuniens ont retrouvé de l'allant au bon moment.
Ces dernières années, ils avaient trop souvent laissé la porte ouverte aux retours adverses et autres scénarios illogiques. Ce mardi, ce fut froid, cynique, logique et implacable ; tout ce que devait apporter Erling Haaland, au fond.
Mais il n'y a pas que lui. Jack Grealish ressuscité, Bernardo Silva toujours aussi soyeux, une arrière-garde imperméable aux conditions et aux attaques adverses, même un Ederson rassurant : cette troupe avance sans trembler vers Istanbul. Sûre de son destin, enfin, européen.
Promesse tenue. Pep Guardiola versus Thomas Tuchel : ce fut un duel tactique passionnant et enthousiasmant pendant près d'une heure. Les Citizens, disposés en 3-2-4-1 avec John Stones en sentinelle/défenseur central, ont répété leur gamme mais n'ont pas eu le contrôle habituel, cédant même la possession aux Bavarois. Malgré de la vitesse devant (Gnabry, Musiala, Coman, Sané), les hommes de Tuchel n'ont pas su trouver la clé face à cette défense mancunienne polymorphe.
C'est donc le talent des joueurs qui a fait la décision : celui de Rodri, auteur du but de la soirée, celui d'Haaland, passeur et buteur, et de tous les autres mancuniens, irréprochables et impeccables. Tout l'inverse des Bavarois qui, malgré une accélération éphémère en début de seconde période, ont sombré dans les grandes largeurs.
LES JOUEURS : LE CALVAIRE D'UPAMECANO, LE QUOTIDIEN D'ERLING HAALAND
Ses hauts sont impressionnants. Ses bas encore plus inquiétants. Ce mardi, Dayot Upamecano a complètement perdu le fil de sa rencontre, causant notamment le deuxième but et multipliant les ballons perdus dangereux. Il n'a pas été aidé par un milieu étrangement neutre et des attaquants bien trop effacés, hormis Leroy Sané.
En face, il n'y eut que des patrons, à l'image de Ruben Dias, Rodri ou encore l'épatant Manuel Akanji, arrière-droit de fortune intraitable. Bernardo Silva, toujours aussi soyeux, et Jack Grealish ont su mettre la pagaille dans la défense bavaroise tandis qu'Erling Haaland, discret, s'est offert un but et une passe décisive. Discrétion relative…
LE FACTEUR X : L'ASSURANCE TACTIQUE DE GUARDIOLA
Ces dernières années, et il l'avait lui-même admis lundi en conférence de presse, les choix de Pep Guardiola dans ces matches brûlants avaient fragilisé l'édifice mancunien. Ce mardi, la reconduite de 3-2-5-1 fut une réussite absolue, en assumant les un contre un derrière, en proposant un pressing étouffant sur certaines séquences, laissant Sommer ou Davies en panique sur certaines sorties de balles et en faisant confiance à ses hommes en forme, il a eu tout bon.
LA STAT : 45
Forcément. 45 comme le nombre de buts marqués par Erling Haaland cette saison avec Manchester City. Ce mardi, il est devenu le joueur de Premier League à totaliser le plus de buts sur une saison, toutes compétitions confondues, dépassant les 44 buts de Ruud van Nistelrooy (2002-2003) et Mo Salah (2017-2018). Mais sa saison n'est pas finie, loin de là…
LA DÉCLA DE PEP GUARDIOLA, LE TORTURÉ :
"Ce n'était pas un match agréable pour moi. Je suis vidé émotionnellement. J'ai l'impression d'avoir pris dix ans de plus après ce match"
LA QUESTION : MANCHESTER CITY EST-IL DÉSORMAIS LE GRAND FAVORI ?
Oui, impossible d'affirmer l'inverse. Gagner 3-0 à domicile sur un quart de finale aller peut encore paraître "normal". Le faire face au Bayern Munich sans présenter le moindre moment de faiblesse, ne serait-ce que de flottement, en dit long sur la marge dont dispose Manchester City.
Pareille conclusion n'était pas attendue voilà quelques semaines, alors que les Citizens ne présentaient plus la même fluidité et Erling Haaland plus la même létalité (efficace, il l'est toujours). Mais, comme par magie, bien aidés par leur manager et ses intuitions osées mais pas risquées, les Mancuniens ont retrouvé de l'allant au bon moment.
Ces dernières années, ils avaient trop souvent laissé la porte ouverte aux retours adverses et autres scénarios illogiques. Ce mardi, ce fut froid, cynique, logique et implacable ; tout ce que devait apporter Erling Haaland, au fond.
Mais il n'y a pas que lui. Jack Grealish ressuscité, Bernardo Silva toujours aussi soyeux, une arrière-garde imperméable aux conditions et aux attaques adverses, même un Ederson rassurant : cette troupe avance sans trembler vers Istanbul. Sûre de son destin, enfin, européen.