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LES EXPORTATIONS D’ARACHIDE DU SÉNÉGAL TENDENT VERS L’ÉMERGENCE !

Rédigé par Dakarposte le Mardi 5 Décembre 2017 à 11:22

LES EXPORTATIONS D’ARACHIDE DU SÉNÉGAL TENDENT VERS L’ÉMERGENCE !

L’arachide est la première production agricole et le quatrième produit à l’exportation du Sénégal. Sa commercialisation a
toujours suscité de l’intérêt. Au demeurant, cette filière à la fois économique, sociale et traditionnelle a connu des mutations
importantes avec la libéralisation des exportations en 2010 qui jusque-là étaient hors du champ de la liberté.
Cette spéculation a connu des soubresauts dans le passé occasionné par la suppression de la SONAGRAINE, le système
« carreaux -usine », les innombrables bons impayés et la désorganisation de la filière. Ces dysfonctionnements ont coûté au
Sénégal Le rang de premier pays exportateur de graines d’arachide au monde au détriment de l’Argentine, du Nigeria, des
États-Unis. Aujourd’hui, l’espoir est permis pour le « peuple de l’arachide ». En effet, Les exportations d’arachide ont connu
des hausses considérables sur la période 2012/2016, caractérisées par la mise en œuvre du Programme d’Accélération de la
Cadence de l’Agriculture Sénégalaise (PRACAS), le volet agricole du PSE, qui a permis d’atteindre des productions record.
Sur la période 2010/2013, une valeur moyenne de 6,439 milliards de FCFA en exportation soit un taux de croissance annuelle
moyenne de 43%. En outre, la première période de la libéralisation, 2010, les exportations ont atteint 1,629 Milliards de
FCFA ; 5,769 Milliards sur la période 2010/2011 ; sur la période 2011/2012 nous avons 7, O67 milliards de FCFA et 11, 289
milliards de FCFA sur la période 2012/2013.
Cependant, ces hausses ne sont pas constantes sur toute la période. Le rythme des exportations semble se ralentir voire tendre
à la baisse en 2014 pour devenir 4,9 milliards de FCFA, soit une régression de 64%. Cette période est marquée par de forte
inondation mais également un retard de démarrage de la campagne occasionné par le boycottage au début par les huiliers à
cause des prix appliqués par le CNIA qui était de 200 FCFA. Il s’en est suivi des négociations entre l’Etat, le CNIA et les
huiliers. Cette année-là, la majeure partie des récoltes a été enregistrée par les huiliers, ce qui a induit une baisse des gains
d’exportation. 
Par conséquent, en 2015, le gouvernement du Sénégal et la République Populaire de Chine ont ratifié un protocole d’accord
relatif à l’exportation des arachides vers la Chine. Ce protocole semble stimuler les exportations. Ces dernières ont atteint la
barre des 47 milliards de FCFA en 2015 et 62 milliards en 2016 soient des taux de croissance respectifs à l’ordre de 91% par
rapport à 2014 et 24% par rapport à 2015. Ce qui a permis au Sénégal de se placer au rang de premier pays exportateur de
graine d’arachide en Asie. 
En somme, les exportations d’arachide ont repris un nouveau souffle avec des performances jamais obtenues. Durant la
période post-libéralisation (2010/2016), les exportations sont évaluées à 140 milliards de FCFA, dont 113 milliards entre
2013 et 2016, largement supérieures aux exportations totales d’arachide des dix années de la période pré-libéralisation
(2000/2009) réunies, qui sont estimées à seulement 6 milliards, soit 24 fois plus. Force est de constater que ces belles
performances sont dues en partie au concours de l’Etat du Sénégal à travers le volet agricole du PSE, le Programme
d’Accélération de la Cadence de l’Agriculture Sénégalaise (PRACAS). A cela s’ajoute l’éradication des bons impayés, la
distribution à temps des semences de qualité et la bonne organisation des campagnes mais aussi le prix de l’arachide qui a
connu, aujourd’hui, des niveaux jamais égalés.

C’est une aubaine pour l’économie rurale sénégalaise d’avoir un Ministre de l’Agriculture comme le Dr Papa Abdoulaye
Seck de par son expérience du secteur agricole et les bonnes performances que l’agriculture sénégalaise est en train
d’enregistrer depuis qu’il est à la tête du Ministère.
Toutefois, le secteur agricole doit se décomplexer pour assurer la sécurité alimentaire, l’équilibre de la balance commerciale
et promouvoir l’emploi des jeunes d’où l’intérêt de la mise en place des CHAMBRES D’AGRICULTURE. 
DIAGNE Cheikh A. Bamba Économiste, Président Association Sénégalaise d’Economie Rurale (ASSER). 
Email : diagnecab@gmail.com



1.Posté par SE le 05/12/2017 19:50 (depuis mobile)
Dans ton écrit, les performances sont senties non pas par le pauvre paysan, mais par les entreprises dont les parts sociales sont possédées par les étrangers.
Diagne il faut avoir une démarche scientifique et éviter de jeter des fleurs au Ministre.




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