
C’est une “décision qui marque une escalade majeure dans la répression de l’immigration clandestine” aux États-Unis, observe le Los Angeles Times.
La Maison-Blanche a annoncé samedi 7 juin le déploiement de 2000 membres de la garde nationale en Californie, après des heurts à Los Angeles lors de manifestations contre des arrestations d’immigrés illégaux dans cet État démocrate.
Le président américain Donald Trump “a signé un mémorandum présidentiel prévoyant le déploiement” de cette force militaire de réserve “pour remédier à l’anarchie qu’on a laissé prospérer”, a déclaré dans la soirée la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, en rejetant la faute sur les dirigeants démocrates californiens qualifiés d’“incapables”.
Le gouverneur démocrate Gavin Newsom a réagi en dénonçant une décision “volontairement incendiaire”.
“Foules en colère”
Ces derniers jours, les agents fédéraux de la police de l’Immigration (ICE) ont fait face à “des foules en colère, venues protester contre une série d’opérations dans plusieurs villes, de Minneapolis à Chicago en passant par Los Angeles”, rappelle le média californien LAist.
Plusieurs incidents ont touché la Cité des Anges au cours des deux derniers jours : samedi matin, des membres de l’ICE, rassemblé près d’un grand magasin de bricolage à Paramount, une banlieue à très forte majorité hispanophone de Los Angeles, ont été pris à partie par des manifestants. Certains ont jeté des objets sur les forces de l’ordre et tenté d’empêcher un autocar de quitter les lieux. Selon la chaîne locale ABC7, “des agents de la police des frontières, en tenue antiémeute et masques à gaz”, les ont repoussés à l’aide de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes. Certains manifestants ont bloqué une rue en renversant des caddies et ont allumé un feu, précise le média américain. Au moins une manifestante a été blessée.
Des incidents similaires s’étaient déjà produits vendredi à Los Angeles, où des manifestants avaient jeté des œufs sur des véhicules de l’ICE après que des agents eurent arrêté des sans-papiers.
“La garde nationale a déjà été déployée à Los Angeles, mais uniquement lors de graves troubles civils, notamment les manifestations massives de 2020 après le meurtre de George Floyd, ainsi que les émeutes qui ont suivi le verdict dans l’affaire Rodney King en 1992”, rappelle le Los Angeles Times.
Le quotidien angeleno observe que la Cité des Anges a connu plusieurs affrontements violents au cours des récentes opérations de raids migratoires, mais que ceux-ci sont restés limités à certaines zones, notamment le magasin de bricolage de Paramount, le quartier de la mode de Los Angeles ou encore le Civic Center.
Le déploiement de la garde nationale “a généralement lieu dans des circonstances extrêmes”, a affirmé au Los Angeles Times le doyen de la faculté de droit de l’université de Berkeley en Californie Erwin Chemerinsky. L’universitaire estime que la décision de Trump “semble une réponse prématurée”. “Je crains que cela vise à envoyer le message aux manifestants que le gouvernement fédéral est prêt à utiliser ses troupes pour réprimer les manifestations”, note-t-il.
Le New York Times rappelle que le déploiement de la garde nationale par un président américain est une “mesure exceptionnelle”. Il s’agit d’un “usage rare de ses pouvoirs fédéraux” qui vient “contourner l’autorité du gouverneur de l’État” car en règle générale, ce dernier “conserve le contrôle sur le déploiement de la garde nationale dans son État”.
“Les démocrates californiens se préparaient depuis des mois à la possibilité que le président Trump cherche à déployer des troupes américaines sur le sol national de cette manière, en particulier dans des juridictions dirigées par des démocrates”, rappelle le quotidien américain.
La Maison-Blanche a annoncé samedi 7 juin le déploiement de 2000 membres de la garde nationale en Californie, après des heurts à Los Angeles lors de manifestations contre des arrestations d’immigrés illégaux dans cet État démocrate.
Le président américain Donald Trump “a signé un mémorandum présidentiel prévoyant le déploiement” de cette force militaire de réserve “pour remédier à l’anarchie qu’on a laissé prospérer”, a déclaré dans la soirée la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, en rejetant la faute sur les dirigeants démocrates californiens qualifiés d’“incapables”.
Le gouverneur démocrate Gavin Newsom a réagi en dénonçant une décision “volontairement incendiaire”.
“Foules en colère”
Ces derniers jours, les agents fédéraux de la police de l’Immigration (ICE) ont fait face à “des foules en colère, venues protester contre une série d’opérations dans plusieurs villes, de Minneapolis à Chicago en passant par Los Angeles”, rappelle le média californien LAist.
Plusieurs incidents ont touché la Cité des Anges au cours des deux derniers jours : samedi matin, des membres de l’ICE, rassemblé près d’un grand magasin de bricolage à Paramount, une banlieue à très forte majorité hispanophone de Los Angeles, ont été pris à partie par des manifestants. Certains ont jeté des objets sur les forces de l’ordre et tenté d’empêcher un autocar de quitter les lieux. Selon la chaîne locale ABC7, “des agents de la police des frontières, en tenue antiémeute et masques à gaz”, les ont repoussés à l’aide de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes. Certains manifestants ont bloqué une rue en renversant des caddies et ont allumé un feu, précise le média américain. Au moins une manifestante a été blessée.
Des incidents similaires s’étaient déjà produits vendredi à Los Angeles, où des manifestants avaient jeté des œufs sur des véhicules de l’ICE après que des agents eurent arrêté des sans-papiers.
“La garde nationale a déjà été déployée à Los Angeles, mais uniquement lors de graves troubles civils, notamment les manifestations massives de 2020 après le meurtre de George Floyd, ainsi que les émeutes qui ont suivi le verdict dans l’affaire Rodney King en 1992”, rappelle le Los Angeles Times.
Le quotidien angeleno observe que la Cité des Anges a connu plusieurs affrontements violents au cours des récentes opérations de raids migratoires, mais que ceux-ci sont restés limités à certaines zones, notamment le magasin de bricolage de Paramount, le quartier de la mode de Los Angeles ou encore le Civic Center.
Le déploiement de la garde nationale “a généralement lieu dans des circonstances extrêmes”, a affirmé au Los Angeles Times le doyen de la faculté de droit de l’université de Berkeley en Californie Erwin Chemerinsky. L’universitaire estime que la décision de Trump “semble une réponse prématurée”. “Je crains que cela vise à envoyer le message aux manifestants que le gouvernement fédéral est prêt à utiliser ses troupes pour réprimer les manifestations”, note-t-il.
Le New York Times rappelle que le déploiement de la garde nationale par un président américain est une “mesure exceptionnelle”. Il s’agit d’un “usage rare de ses pouvoirs fédéraux” qui vient “contourner l’autorité du gouverneur de l’État” car en règle générale, ce dernier “conserve le contrôle sur le déploiement de la garde nationale dans son État”.
“Les démocrates californiens se préparaient depuis des mois à la possibilité que le président Trump cherche à déployer des troupes américaines sur le sol national de cette manière, en particulier dans des juridictions dirigées par des démocrates”, rappelle le quotidien américain.